Crise en Libye : L’Algérie appelle à une solution politique urgente
Depuis quelques semaines, la résurgence des combats et la détérioration de la situation sécuritaire en Libye inquiètent la communauté internationale. Mais c’est surtout les pays du voisinage qui sont préoccupés par cette situation ouverte à tous les scénarios et à tous les dangers. Les pays du voisinage, notamment l’Algérie et l’Egypte, qui ont une longue […] The post Crise en Libye : L’Algérie appelle à une solution politique urgente appeared first on Le Jeune Indépendant.

Depuis quelques semaines, la résurgence des combats et la détérioration de la situation sécuritaire en Libye inquiètent la communauté internationale. Mais c’est surtout les pays du voisinage qui sont préoccupés par cette situation ouverte à tous les scénarios et à tous les dangers. Les pays du voisinage, notamment l’Algérie et l’Egypte, qui ont une longue frontière avec la Libye, s’alarment de l’état de blocage politique et le maintien d’un statu quo qui ne garantit rien, ni la sécurité, ni la stabilité, ni même le progrès et le développement dans ce territoire riche en pétrole et en gaz.
La recherche d’une solution à la crise libyenne est devenue plus qu’une nécessité, une urgence réitérée à chaque fois dans les foras internationaux. Pour Alger, deux exigences doivent être réalisées : la cessation inconditionnelle de toutes les formes d’ingérence étrangère en Libye et la relance d’un processus électoral inclusif.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation en Libye, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation continue de la situation sécuritaire et politique dans ce pays.
« Il y a deux mois, nous avions déjà alerté sur la fragilité de la situation en Libye, et malheureusement, la réalité nous donne raison : elle ne fait que s’aggraver », a déclaré M. Bendjama, qui s’exprimait au nom du groupe africain élargi +A3 (Algérie, Guyana, Somalie et Sierra Leone).
A ce titre, le représentant de l’Algérie a rappelé que la Libye souffre depuis des années d’un blocage politique persistant, qui continue d’entraver toute tentative de stabilisation durable.
Le diplomate algérien a déploré la résurgence des combats dans la capitale, qualifiant les derniers développements de « particulièrement inquiétants » et a souligné que « ces combats posent de graves risques pour la stabilité nationale et soulignent l’urgence de parvenir à une solution pacifique par le dialogue ».
Dans ce sens, M. Bendjama a appelé à mettre fin à toutes les activités armées en dehors des cadres légaux, et salué les efforts du Conseil présidentiel libyen pour calmer les tensions et restaurer l’ordre.
Bendjama a également salué la création d’un comité de trêve et l’établissement d’une interdiction des mouvements armés à Tripoli, mesures qu’il juge cruciales pour rétablir la confiance.
Dans le même élan, il a plaidé pour l’organisation d’élections nationales libres et transparentes, avec l’appui des Nations unies, en vue d’unifier les institutions libyennes et d’assurer une gouvernance légitime.
Cette instabilité politique et sécuritaire a eu des impacts négatifs sur la situation économique du pays, aggravant la situation sociale des populations et entravant le développement infrastructurel du territoire. A ce propos, le diplomate algérien a exprimé les inquiétudes du groupe A3+ concernant l’aggravation de la crise économique en Libye, exacerbée selon lui par l’absence d’un budget unifié et par une gouvernance défaillante.
Il a également réitéré une demande claire : la cessation immédiate et inconditionnelle de toutes les formes d’ingérence étrangère, ainsi que le retrait de tous les combattants et mercenaires étrangers du territoire libyen.
Dans ce sillage, il a également mis en garde contre l’extension potentielle du conflit à l’échelle régionale, citant les récents affrontements dans la zone frontalière entre la Libye, le Soudan et l’Egypte comme une preuve de la menace grandissante de guerre par procuration.
Récemment, une initiative tripartite formée par l’Algérie, la Tunisie et l’Egypte, appelée « Mécanisme », a exigé de toutes les parties libyennes de faire preuve de la plus grande retenue et de cesser immédiatement toute escalade, afin de garantir la sécurité du peuple libyen.
Les trois pays ont souligné l’importance de parvenir à un consensus entre toutes les parties et de relancer un processus politique. Ce plan s’articule sur quatre axes : l’unification de toutes les institutions (gouvernement, armée, police et douanes), un consensus sur les dispositifs juridiques à mettre en place (comme les lois électorales), l’organisation simultanée d’élections législatives et présidentielle, et enfin le départ de toutes les milices et autres mercenaires étrangers.
Pour rappel, les Etats-Unis ont salué l’initiative conjointe de l’Egypte, de l’Algérie et de la Tunisie visant à promouvoir l’apaisement et la paix en Libye. Pour Washington, il s’agit d’une coordination régionale « cruciale ».
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