Dans l’objectif d’intégrer les chaînes de valeur internationales : L’investissement productif en ligne de mire

L’Algérie, qui a fixé le cap de l’attractivité des investissements, affiche une volonté de s’intégrer davantage dans les chaînes de valeur mondiales, à la lumière des réformes économiques engagées. Le défi aujourd’hui étant d’intégrer ces chaînes de valeur internationales, compte tenu de la conjoncture internationale, marquée notamment par la reconfiguration des chaînes d’approvisionnement et la recherche de nouvelles localisations plus flexibles et surtout plus proches des ressources et des marchés.

La question a été en débat hier lors d’une conférence économique organisée par l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), en collaboration avec la Safex, sous le thème : « Promouvoir l’investissement productif : moteur stratégique pour intégrer l’Algérie dans les chaînes de valeur régionales et internationales », tenue en marge de la 56e édition de la Foire internationale d’Alger.

Intervenant à l’ouverture de cette conférence, le président de l’AAPI, Omar Rekkache, qui a souligné l’importance de cette thématique eu égard aux changements profonds qu’enregistre l’économie mondiale, a passé en revue la nouvelle stratégie d’investissement de l’Algérie. « Il est évident qu’un pays qui aspire à réaliser un développement qualitatif et durable doit impérativement se positionner dans les chaînes de valeur, non pas uniquement comme exportateur de matières premières mais en tant que centre de production industriel et de services », a affirmé M. Rekkache, mettant en avant l’ambition de l’Algérie d’aller dans cette direction.

« C’est à ça qu’œuvre l’Algérie, à travers sa nouvelle politique d’investissement qui se base sur l’attractivité des investissements étrangers productifs et l’exploitation des facteurs de compétitivité d’une manière orientée et intelligente », a-t-il précisé, mettant en avant les avantages et les facteurs de compétitivité du pays. Selon lui, il est essentiel d’œuvrer tous ensemble pour transformer le grand potentiel de l’Algérie en des acquis, et ce, a expliqué le président de l’AAPI, en captant les investissements nationaux et étrangers mais surtout les orienter vers des secteurs prioritaires capables de réaliser une intégration rapide et efficace dans ces chaînes de valeur.

Il a, dans ce sens, cité des secteurs identifiés comme étant prometteurs, à l’instar des industries de transformation des matières premières (industrie pétrochimique, plastique…), l’agriculture et l’agroalimentaire, les énergies renouvelables et l’hydrogène vert, les industries mécaniques et électroniques… Il a, dans cette optique, fait part de l’orientation des avantages et les incitations vers ces secteurs prioritaires.

De son côté, le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, a souligné l’importance de cette thématique qui reflète l’orientation nationale visant à ancrer les bases d’une économie productive, diversifiée et compétitive. Dans un message lu en son nom par Ahmed Mokrani, directeur de la régulation et du marché national au ministère, M. Zitouni a souligné la démarche « audacieuse et structurée » adoptée en vue d’améliorer le climat d’investissement et l’ensemble des incitations accordées aux investisseurs. Il a ajouté que cette démarche reflète la volonté de l’Etat de faire de l’Algérie un pôle d’investissement par excellence dans la région.

Il a, par ailleurs, signalé l’importance stratégique d’investir dans les grandes surfaces commerciales, les considérant comme « l’outil efficace d’organiser les chaînes de distribution et ainsi mettre un terme aux pratiques frauduleuses et augmenter la qualité de service présentée aux consommateurs ».

Il a ainsi appelé les opérateurs locaux et étrangers à saisir cette opportunité en orientant leurs investissements vers ce secteur prometteur.

L’importance d’orienter l’investissement vers des secteurs à forte valeur ajoutée a été, en outre, soulignée par le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, dans un message lu en son nom par son représentant Abdellatif Houari. Selon lui, l’intégration de l’Algérie dans les chaînes de valeur internationales nécessite la mobilisation des efforts de toutes les parties prenantes, des secteurs public et privé.   

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