Décès de Le Pen: Tortionnaire, raciste et patriarche de l’extrême droite française
Le co-fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen, est mort, ce mardi, à l’âge de 96 ans. Connu pour ses idées extrémistes, Jean-Marie Le Pen a toujours cultivé la haine, le racisme, la xénophobie outre la torture qu’il a fait subir aux Algériens pendant la Guerre de libération nationale, notamment lors de la Bataille d’Alger […] The post Décès de Le Pen: Tortionnaire, raciste et patriarche de l’extrême droite française appeared first on Le Jeune Indépendant.
Le co-fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen, est mort, ce mardi, à l’âge de 96 ans. Connu pour ses idées extrémistes, Jean-Marie Le Pen a toujours cultivé la haine, le racisme, la xénophobie outre la torture qu’il a fait subir aux Algériens pendant la Guerre de libération nationale, notamment lors de la Bataille d’Alger en 1957.
Raciste et tortionnaire, Jean-Marie Le Pen l’était sans l’ombre d’un doute. Mais le fondateur du Front national était aussi mû par un anticommunisme viscéral.
Sur la torture en Algérie, celui qui fut appelé « le lieutenant Le Pen » ne l’a pas toujours nié. « Nous avons reçu une mission de police et nous l’avons accomplie, selon un impératif d’efficacité qui exige des moyens illégaux…, disait-il en mai 1957, en pleine bataille d’Alger. S’il faut user de violence pour découvrir un nid de bombes, s’il faut torturer un homme pour en sauver cent, la torture est inévitable, et donc, dans les conditions anormales où l’on nous demande d’agir, elle est juste», a rapporté le journal Le Monde.
Jeune député poujadiste, il récidive un mois plus tard à l’Assemblée nationale française, et se fait plus précis encore le 9 novembre 1962. La guerre est terminée et l’impunité garantie par une amnistie, il déclare au journal Combat: « Je n’ai rien à cacher. J’ai torturé parce qu’il fallait le faire. »
Les Algériens ne peuvent en effet se souvenir que d’un tortionnaire qui a défendu la torture et les sévisses qu’il a fait lui-même subir à des Algériens lors de la Guerre de libération nationale (1954-1962).
“Je n’ai rien à cacher… J’ai torturé parce qu’il fallait le faire », a confié le tortionnaire au journal Combat dans un entretien paru le 9 novembre 1962, soit quatre mois après le recouvrement de l’Indépendance algérienne (5 juillet 1962).
En juillet 1984, Louis-Marie Horeau, dans Le Canard enchaîné, recueille des récits de victimes, puis Libération titre en « une », le 12 février 1985, « Torturés par Le Pen ». Lionel Duroy et Joëlle Stolz publient le récit circonstancié de cinq victimes et de leur supplice. L’un d’eux raconte l’exécution sommaire d’un prisonnier commise sous ses yeux par le lieutenant Le Pen.
Le 20 mars suivant, Libération publie un nouveau témoignage, celui de Mohamed Moulay, dont le père a été torturé et tué devant lui dans sa propre maison. Il montre à Lionel Duroy un poignard que le lieutenant Le Pen a perdu pendant cette nuit de mars 1957.
Bien qu’il soit disparu, il laisse derrière l’un des pires héritages, à savoir un parti aux idées extrémistes qui n’a de devise que la haine envers l’islam, les immigrés, le négationnisme et l’hostilité envers les pays africains et maghrébins, notamment l’Algérie.
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