Dessalement de l’eau de mer : L’unité de Cap Djinet 2 à pleine capacité
Le groupe Sonatrach a annoncé, jeudi, la mise en production à pleine capacité de l’unité de dessalement de l’eau de mer Cap Djinet 2, située dans la wilaya de Boumerdès. L’installation atteint désormais un débit opérationnel de 300 000 m³ par jour, soit l’équivalent de 300 millions de litres d’eau dessalée au quotidien après l’achèvement […] The post Dessalement de l’eau de mer : L’unité de Cap Djinet 2 à pleine capacité appeared first on Le Jeune Indépendant.

Le groupe Sonatrach a annoncé, jeudi, la mise en production à pleine capacité de l’unité de dessalement de l’eau de mer Cap Djinet 2, située dans la wilaya de Boumerdès. L’installation atteint désormais un débit opérationnel de 300 000 m³ par jour, soit l’équivalent de 300 millions de litres d’eau dessalée au quotidien après l’achèvement de l’ensemble des tests techniques et contrôles de qualité.
Cette infrastructure stratégique est entrée en service dans la matinée de jeudi, au terme d’un processus technique et expérimental rigoureux engagé depuis son inauguration officielle par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le 11 mars 2025. Selon un communiqué de Sonatrach, cette mise en exploitation intervient à la suite de « tests mécaniques et techniques approfondis, ainsi que de contrôles stricts de la qualité », garantissant une conformité totale aux normes internationales en matière de sécurité et d’efficacité.
Le groupe souligne que cette réalisation illustre le succès de l’approche nationale visant à mobiliser les compétences locales et valoriser leur savoir-faire. L’usine a, en effet, été conçue et construite dans toutes ses phases par l’Entreprise nationale des grands travaux pétroliers (ENGTP), filiale de Sonatrach, depuis les études d’ingénierie initiales jusqu’à la mise en exploitation complète. Une prouesse qui confirme la capacité de l’entreprise à mener de grands projets répondant aux standards internationaux.
Par le biais de sa filiale Algerian Energy Company (AEC), Sonatrach a également réaffirmé son engagement à mettre en œuvre le premier programme national complémentaire destiné à renforcer la sécurité hydrique du pays « dans des délais records ». Ce programme traduit la volonté de l’Algérie de relever efficacement les défis liés aux ressources en eau.
Pour Sonatrach, l’usine Cap Djinet 2 représente « un acquis stratégique majeur, consolidant la souveraineté hydrique nationale et illustrant le rôle de leadership du groupe dans la réalisation de projets structurants au service du développement durable et de l’économie nationale ».
L’Algérie développe activement ses capacités de dessalement de l’eau de mer pour faire face à la pénurie d’eau et au changement climatique, le pays a mis en service plusieurs stations, avec une stratégie visant à augmenter la part du dessalement dans la consommation nationale d’eau à 60% d’ici 2030.
Le groupe Sonatrach avait également annoncé, en août dernier, l’entrée de la grande station de dessalement de l’eau de mer de Koudiet Eddraouch (El Tarf) en phase de production à pleine capacité, estimée à 300 000 m3 par jour.
En parallèle, l’Algérie a fortement investi dans la construction de barrages et le développement de réseaux d’interconnexion hydrauliques, afin d’assurer une répartition plus équitable de la ressource en eau entre les différentes régions. Le pays compte aujourd’hui plus de 80 barrages, offrant une capacité de stockage de 8,3 milliards de mètres cubes, qui devrait atteindre 12 milliards de mètres cubes à l’horizon 2030. Les transferts Sud-Sud et Sud-Nord ont permis de mettre en place un réseau hydraulique intégré, consolidant ainsi la solidarité hydrique nationale. Le taux de raccordement à l’eau potable atteint désormais 98%, plaçant l’Algérie parmi les pays africains les mieux dotés en infrastructures d’accès à l’eau.
Dans la continuité de cette stratégie, six nouvelles stations de dessalement seront mises en chantier à partir de 2026 dans les wilayas de Skikda, Jijel, Tizi Ouzou, Chlef, Mostaganem et Tlemcen, chacune affichant une capacité de 300 000 m³/jour. L’objectif est de porter le taux de couverture à plus de 60%, tout en préservant les ressources souterraines. Parallèlement, l’Algérie ambitionne de développer localement les technologies de dessalement, notamment les membranes d’osmose inverse, et de recourir davantage aux énergies renouvelables pour alimenter ces installations.
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