Tebboune : « L’heure est à la concrétisation des engagements »

Si la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) a été couronnée par la conclusion de plusieurs contrats par les opérateurs économiques algériens, le but ultime de cette manifestation continentale, qui s’est tenue en septembre dernier à Alger, reste la concrétisation de ces contrats pour renforcer la présence algérienne sur le marché africain. C’est ce qu’a affirmé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a assuré les opérateurs du soutien de l’Etat, annonçant que la commission de suivi sera désormais sous la houlette du Premier ministère.

Les résultats obtenus la 4e édition de l’IATF, qualifiée d’« exceptionnelle », sont une première étape, la seconde devra être consacrée à honorer les engagements pris avec les différents partenaires africains et étrangers, a souligné le président de la République, lors de la rencontre qu’il a tenue avec les opérateurs économiques, jeudi, au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, pour conforter le succès de ce rendez-vous continental.

Le Président tient à ce que les engagements soient honorés au niveau national et envers les partenaires potentiels car il y a va de la crédibilité de l’Algérie. « La crédibilité de l’Etat est au-dessus de toute considération », a-t-il affirmé devant un parterre composé de hauts responsables de l’Etat, des membres du gouvernement et d’organisations patronales, exhortant les opérateurs publics et privés à aller de l’avant et à honorer leurs engagements.

Le succès réalisé à l’IATF est le couronnement des efforts engagés auparavant, a soutenu le Chef de l’Etat. « Cela fait trois ans que faisons la promotion des produits algériens qui sont de qualité et qui ont retenu l’attention et l’intérêt des participants à l’IATF, et pas seulement les Africains », a-t-il dit, précisant il y a « 21 pays hors Afrique qui ont pris part à l’IATF et qui ont affirmé avoir découvert nos produits ».

Maintenant que la qualité des produits made in Algeria est établie, il est temps de passer à une autre étape, celle de les placer sur le marché africain, a insisté Tebboune, ajoutant que le succès réalisé à la Foire commerciale intra-africaine ne devrait pas s’arrêter là, mais qu’il devrait y avoir « une continuité » pour mettre en application les contrats de 11,4 milliards de dollars signés par les Algériens à l’IATF qui a enregistré un total de transactions de 48,3 milliards de dollars.

Les opérateurs économiques ne seront pas seuls dans cette tâche délicate, a assuré le président Tebboune, mais trouveront auprès de l’Etat toute l’aide et le soutien dont ils auront besoin. Dans ce sens, il a fait savoir que décision a été prise de placer la commission chargée du suivi de la mise en œuvre des accords signés lors de l’IATF sous la houlette des services du Premier ministère, alors qu’à sa création, récente d’ailleurs, elle était plutôt rattachée au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations. C’est dire que tout le gouvernement sera partie prenante dans concrétisation des contrats susmentionnés étant donné que cela ne relève pas du seul secteur du Commerce.

Disponibilité des matières premières : « La priorité des priorités »

Le Président a donné des instructions fermes pour qu’aucun opérateur économique ne soit entravé dans sa mission de production, que ce soit en matière de foncier ou autre, car « c’est le développement de l’économie nationale qui nécessite » de leur faciliter la tâche et de lever tout obstacle qui pourrait les ralentir.

Le Chef de l’Etat a notamment insisté sur la disponibilité des matières premières qui sont parfois à l’origine de la baisse ou de l’arrêt de production. A cet, effet, il a affirmé que « l’accès aux matières premières constitue la priorité des priorités », insistant auprès des membres du gouvernement concernés de mettre à la disposition des opérateurs tous les moyens nécessaires, quitte à « multiplier par deux les importations des matières premières », et ce, pour réserver les emplois et la dynamique économique, outre les opérations d’exportation. « Je ne veux pas entendre dire qu’une usine a diminué sa production et son chiffres parce qu’elle a été privée d’importer la matière première », a encore martelé Tebboune, sous les applaudissements nourris des participants à la rencontre tant la décision semble les avoir rassurés.

Par la même occasion, il a réitéré la décision de l’Algérie de ne pas recourir à l’endettement extérieur pour de simples opérations d’importations, avant d’adresser ses remerciements à tous ceux qui ont permis la réussite de l’IATF, et d’énumérer les différents secteurs hors hydrocarbures qui peuvent contribuer au développement économique du pays (agriculture, agro-industrie, industrie minière…). L’IATF était l’occasion pour les opérateurs économiques, publics et privés, de prouver que l’économie nationale est sur la bonne voie, a affirmé le Président, avant de conclure que l’Etat fort est celui qui dispose d’une économie forte, d’une armée forte et d’un peuple conscient et nationaliste.

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