Développement du commerce extérieur: L’Algérie et la Corée du Sud unissent leurs expertises

Face aux mutations économiques et technologiques mondiales, l’École supérieure algérienne des affaires (ESAA) a organisé, hier à Alger, une rencontre scientifique axée sur les stratégies de développement du commerce extérieur, en partenariat avec l’Université de Dankook (Corée du Sud). L’événement a réuni des experts, chercheurs et professionnels des deux pays pour réfléchir à de nouvelles approches permettant d’améliorer la performance du système algérien de commerce extérieur. Les participants ont souligné l’urgence d’adapter les politiques commerciales aux transformations structurelles du commerce international, notamment sous l’effet des innovations technologiques telles que l’intelligence artificielle et le commerce électronique. Parmi les thématiques abordées : la diversification des exportations, l’élargissement des partenariats commerciaux, ainsi que l’intégration des technologies numériques dans les opérations d’échange. Des études comparatives internationales ont également été présentées, illustrant ainsi les meilleures pratiques adoptées par d’autres économies émergentes. Le directeur de l’ESAA, Noureddine Menani, a précisé que cette rencontre visait à produire des solutions théoriques concrètes aux défis du commerce mondial, tout en accompagnant la dynamique économique nationale. «Ce type d’initiative s’inscrit pleinement dans la mission de l’ESAA d’outiller les décideurs et opérateurs économiques face aux enjeux globaux», a-t-il affirmé. De son côté, l’ambassadeur de Corée du Sud en Algérie, You Ki-jun, a salué la qualité des échanges entre experts coréens et algériens, exprimant le souhait de voir ces interactions se renforcer. Il a rappelé que les deux pays entretiennent depuis 2006 un partenariat stratégique fructueux ayant permis le lancement de plusieurs projets de coopération. «Il est essentiel de poursuivre le dialogue bilatéral pour élargir les opportunités économiques et mieux comprendre les approches respectives des deux nations», a-t-il soutenu. A souligner que l’Algérie et la Corée du Sud entretiennent des relations diplomatiques depuis 1990, mais c’est en 2006 que les deux pays ont franchi un cap important avec la signature d’un accord de partenariat stratégique, ouvrant la voie à une coopération renforcée dans plusieurs domaines, notamment l’économie, la formation, les infrastructures, les TIC et l’énergie. Parmi les projets emblématiques : la participation d’entreprises sud-coréennes à la construction d’édifices publics dans le domaine du sport , la mise en œuvre de programmes de formation dans le secteur industriel, ou encore la coopération universitaire à travers des échanges académiques et des bourses. La Corée du Sud est également un partenaire technologique stratégique pour l’Algérie, notamment dans le domaine de la numérisation, des énergies renouvelables et de l’électronique. Le volume des échanges bilatéraux s’est «considérablement» rétabli après la pandémie de Covid, avec des montants d’échanges commerciaux de 3,6 milliards de dollars en 2022 et de 3,4 milliards de dollars en 2023, selon les chiffres annoncés à maintes reprises par l’ambassadeur de Corée du Sud en Algérie.
Fatima Arab