Guerre de libération nationale: le moudjahid Mohamed Salah-Eddine, un des symboles de la lutte dans le Grand Sud

IN-SALAH - Le moudjahid Mohamed Salah-Eddine qui s'était pleinement engagé dans la lutte contre le colonialisme français et pour le recouvrement de la souveraineté nationale et la préservation de l'intégrité territoriale, est l'une des figures militantes de la glorieuse Révolution du 1er novembre 1954 dans le Grand Sud du pays et dernier condamné à mort par l'armée coloniale de la région d'In-Salah, encore en vie. Né le 12 décembre 1935 dans la région d'In-Salah, Si-Mohamed Salah-Eddine, appelé Si-Eddine lors de la Guerre de libération, n'a pas tardé, imbu de valeurs religieuses et d'un patriotisme avéré, à rallier les rangs des moudjahidine pour lutter contre la présence coloniale, à travers la vaste étendue du pays. Le secrétaire de wilaya de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Moulay Hamou Ouaini, a indiqué que le souvenir des six (6) compagnons de "Si-Eddine", arrêtés par l'armée coloniale quelques années avant l'indépendance, reste gravé dans les mémoires et constitue une des étapes immortalisant la grandeur de la Révolution ainsi que la bravoure et le sacrifice des enfants de l'Algérie aux quatre coins du pays. "Nous gardons à travers le moudjahid Si-Eddine le souvenir de ses six compagnons auxquels nous leur vouons tous un grand respect", a-t-il souligné. Il était le plus jeune du groupe, dont le colonialisme surveillait les activités politiques durant les années cinquante du siècle denier à In-Salah, raison qui avait amené sa mère à s'opposer à son arrestation du fait de son jeune âge, mais en vain, les forces coloniales percevant en lui le stratège pouvant contrarier ses plans, raconte un de ses proches, Slimane Salah Eddine. "Si-Eddine", activant alors sous la conduite du commandant Mohamed Djeghaba, s'est attelé, armé d'abord d'une bonne culture religieuse et d'une maitrise linguistique bilingue (arabe et français), à tenir, bien qu'étant le plus jeune de son groupe, des rencontres de coordination avec les militants de la région d'In-Salah, notamment ses camarades d'armes, en l'occurrence Kacem Madani, Djelloul Djellouli, Sid-Ali Abbès, Ahmed Benabdessalem, Souidi Azzaoui et Mohamed Seddi. Ses activités militantes et patriotiques, à travers l'éveil des conscience des gens de sa génération et la sacralisation de la notion de sacrifice pour la patrie, ne sont pas passées inaperçues par les forces coloniales qui le font arrêter, en 1957, en compagnie de ses compagnons d'armes, et incarcérer à la prison de Lambèse dans la wilaya de Batna, un des grands centres de détention et de torture créés en Algérie par la France coloniale. Le prisonnier Mohamed Salah-Eddine a écopé, lui et ses camarades, de la peine-capitale, avant d'être transférés en 1958 à la prison d'El-Koudia, à Constantine, où ils ont subi de cruelles formes de torture et de sévices, avant d'être conduits au centre d'internement de Ouargla. Si-Eddine et ses camarades ont, après avoir été élargis en 1961, regagné leur région natale où ils ont été accueillis en héros, ayant farouchement lutté contre le colonialisme et contribué à mettre en échec les desseins de la France coloniale de séparer le Sud du Nord du pays, selon le professeur d'histoire, Mohamed Abdelkader Ghourma. Au lendemain de l'indépendance, Si-Eddine, nonagénaire et actuellement très affaibli, ayant gravé son nom en lettres d'or dans l'histoire du pays, s'est consacré à ses occupations favorites, dont la lecture et l'écriture, sanctionnées par la publication, en 1964, du roman "L'infirmière Révoltée" qui traite du thème de la Conscience humaine à travers l'histoire, dans la région d'El-Meniaa, de la fille d'un général français, qui a condamné vigoureusement l'oppression coloniale contre le peuple algérien sans défense, et affiché son soutien à la Révolution algérienne. Les sacrifices consentis par les moudjahidine, dont Si Mohamed Salah-Eddine, leur ont valu gratitude et vénération par les générations montantes les considérant comme des symboles de bravoure et source d'inspiration en matière d'amour et de défense de la patrie.

Août 19, 2025 - 18:08
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Guerre de libération nationale: le moudjahid Mohamed Salah-Eddine, un des  symboles de la lutte dans le Grand Sud

IN-SALAH - Le moudjahid Mohamed Salah-Eddine qui s'était pleinement engagé dans la lutte contre le colonialisme français et pour le recouvrement de la souveraineté nationale et la préservation de l'intégrité territoriale, est l'une des figures militantes de la glorieuse Révolution du 1er novembre 1954 dans le Grand Sud du pays et dernier condamné à mort par l'armée coloniale de la région d'In-Salah, encore en vie.

Né le 12 décembre 1935 dans la région d'In-Salah, Si-Mohamed Salah-Eddine, appelé Si-Eddine lors de la Guerre de libération, n'a pas tardé, imbu de valeurs religieuses et d'un patriotisme avéré, à rallier les rangs des moudjahidine pour lutter contre la présence coloniale, à travers la vaste étendue du pays.

Le secrétaire de wilaya de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Moulay Hamou Ouaini, a indiqué que le souvenir des six (6) compagnons de "Si-Eddine", arrêtés par l'armée coloniale quelques années avant l'indépendance, reste gravé dans les mémoires et constitue une des étapes immortalisant la grandeur de la Révolution ainsi que la bravoure et le sacrifice des enfants de l'Algérie aux quatre coins du pays.

"Nous gardons à travers le moudjahid Si-Eddine le souvenir de ses six compagnons auxquels nous leur vouons tous un grand respect", a-t-il souligné.

Il était le plus jeune du groupe, dont le colonialisme surveillait les activités politiques durant les années cinquante du siècle denier à In-Salah, raison qui avait amené sa mère à s'opposer à son arrestation du fait de son jeune âge, mais en vain, les forces coloniales percevant en lui le stratège pouvant contrarier ses plans, raconte un de ses proches, Slimane Salah Eddine.

"Si-Eddine", activant alors sous la conduite du commandant Mohamed Djeghaba, s'est attelé, armé d'abord d'une bonne culture religieuse et d'une maitrise linguistique bilingue (arabe et français), à tenir, bien qu'étant le plus jeune de son groupe, des rencontres de coordination avec les militants de la région d'In-Salah, notamment ses camarades d'armes, en l'occurrence Kacem Madani, Djelloul Djellouli, Sid-Ali Abbès, Ahmed Benabdessalem, Souidi Azzaoui et Mohamed Seddi.

Ses activités militantes et patriotiques, à travers l'éveil des conscience des gens de sa génération et la sacralisation de la notion de sacrifice pour la patrie, ne sont pas passées inaperçues par les forces coloniales qui le font arrêter, en 1957, en compagnie de ses compagnons d'armes, et incarcérer à la prison de Lambèse dans la wilaya de Batna, un des grands centres de détention et de torture créés en Algérie par la France coloniale.

Le prisonnier Mohamed Salah-Eddine a écopé, lui et ses camarades, de la peine-capitale, avant d'être transférés en 1958 à la prison d'El-Koudia, à Constantine, où ils ont subi de cruelles formes de torture et de sévices, avant d'être conduits au centre d'internement de Ouargla.

Si-Eddine et ses camarades ont, après avoir été élargis en 1961, regagné leur région natale où ils ont été accueillis en héros, ayant farouchement lutté contre le colonialisme et contribué à mettre en échec les desseins de la France coloniale de séparer le Sud du Nord du pays, selon le professeur d'histoire, Mohamed Abdelkader Ghourma.

Au lendemain de l'indépendance, Si-Eddine, nonagénaire et actuellement très affaibli, ayant gravé son nom en lettres d'or dans l'histoire du pays, s'est consacré à ses occupations favorites, dont la lecture et l'écriture, sanctionnées par la publication, en 1964, du roman "L'infirmière Révoltée" qui traite du thème de la Conscience humaine à travers l'histoire, dans la région d'El-Meniaa, de la fille d'un général français, qui a condamné vigoureusement l'oppression coloniale contre le peuple algérien sans défense, et affiché son soutien à la Révolution algérienne.

Les sacrifices consentis par les moudjahidine, dont Si Mohamed Salah-Eddine, leur ont valu gratitude et vénération par les générations montantes les considérant comme des symboles de bravoure et source d'inspiration en matière d'amour et de défense de la patrie.