Guerre de libération: le Moudjahid Ahmed Benhabitar, un symbole de la résistance au cœur du sahara algérien

OUARGLA - L'éveil patriotique face à l’oppression des forces coloniales françaises, exercée dans les différentes régions du pays, a amené les Algériens des quatre coins du pays à s’engager dans l’âpre lutte de libération pour le recouvrement de la liberté et de la souveraineté nationale. Entre-autres haltes jalonnant le parcours militant des Algériens, la résistance de vaillants cavaliers au cœur du Sahara algérien, à l’instar du Moudjahid Ahmed Benhabitar, de Ouargla, qui, en dépit de son jeune âge, a répondu à l’appel de la patrie. Le secrétaire de l’Union de wilaya d’Ouargla de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Mustapha Zoubeidi, a fait savoir que le moudjahid Benhabitar avait rejoint la Révolution à un âge très jeune, démontrant une bravoure et une grande détermination dans son action militante contre le colonialisme français. Il fut parmi les premiers à répondre, dans sa région, à l’appel de la patrie, dès le déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, convaincu de la nécessité de la cette révolution pour le recouvrement de la liberté et de la souveraineté, a ajouté M. Zoubeidi en soulignant que Benhabitar était très actif au sein des cellules secrètes des moudjahidine de la région d’Ouargla, avec un groupe de fidèles compagnons d’armes tous contraints à l’action discrète et planifiée, au regard des conditions sécuritaires difficiles de l’époque et pour échapper à la persécution des forces coloniales. Et d’ajouter que le moudjahid Ahmed Benhabitar faisait partie des personnalités ayant d’abord contribué à la propagation de l’esprit et de l’action de résistance parmi la population ouarglie, avant de rejoindre les unités de l’Armée de libération nationale avec l’ouverture du front Sud, en compagnie de plusieurs autres compatriotes. H’mida, comme l’appelait ses parents, est né en 1939 à Said-Otba, à quelques encablures d’Ouargla, où il s’est forgé une personnalité imbue de valeurs religieuses et patriotiques, en fréquentant les mosquées du vieux ksar et la zaouïa El-Kadiria à Rouissat, qui ont façonné en lui l’esprit révolutionnaire, se dressant contre les différentes formes de persécution et d’oppression exercées par les forces coloniales contre le peuple algérien. Ces facteurs l’ont conduit à rallier, dès l’âge de 16 ans, le Front de libération nationale et se voir confier diverses tâches et missions, civiles et militaires, dont la coordination avec les cellules révolutionnaires et la collecte d’armes et de médicaments, en compagnie d’un groupe de Moudjahidine de la région d’Ouargla. Ses activités militantes ont été repérées par les forces coloniales et le Moudjahid a été arrêté dans la région de Hassi-Messaoud, avant d’être élargi et placé en résidence surveillée.Mais malgré cette assignation, les restrictions et les menaces contrariant ses mouvements, "H’mida" a repris, discrètement, ses activités militantes avec l’animation de rencontres restreintes à domicile ou dans des écoles coraniques pour éveiller l’esprit patriotique des habitants de la région, en soutien à la Révolution qui était à son apogée. Très actif dans sa région, il a tissé des liens étroits de coordination avec les chefs de cellules révolutionnaires, pour organiser minutieusement les structures militantes à Ouargla, qui était à l’époque une zone militaire. Il fut contraint, pour cela, à faire preuve de prudence et de beaucoup de vigilance par ses responsables, d’abandonner son rêve de porter les armes, et d’œuvrer à faire de la région, surtout après la découverte du pétrole dans le Sahara, une base-arrière pour l’appui et le repli des Moudjahidine en provenance des différents régions du pays, raconte M. Benhabitar à l’APS. Cette volonté ardente de s’impliquer dans la lutte armée s’est par la suite concrétisée en ralliant, en 1960, les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN) au front Sud, pour suivre une formation militaire intensive en vue d’éventuelles actions militaires, a-t-il confié. Jouissant ainsi de cette formation indispensable, le Moudjahid et ses compatriotes ont, entre-autres actions opérationnelles, lancé plusieurs assauts sur des positions militaires ennemies en régions frontalières, qui ont causé d’importantes pertes aux forces coloniales. Après le cessez-le-feu, il a continué à œuvrer avec les unités du front Sud à la protection des frontières avant de regagner sa ville natale, Ouargla, en héros. Le Moudjahid Benhabitar continua par la suite à s’impliquer à l’effort d’édification de l’Algérie indépendante, donnant l’exemple aux générations montantes du sens de la défense et de la protection de la liberté, de la souveraineté et de l’unité nationale, pour lesquelles se sont sacrifiés de nombreux Chouhada.  

Août 19, 2025 - 18:08
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Guerre de libération: le Moudjahid Ahmed Benhabitar, un symbole de la  résistance au cœur du sahara algérien

OUARGLA - L'éveil patriotique face à l’oppression des forces coloniales françaises, exercée dans les différentes régions du pays, a amené les Algériens des quatre coins du pays à s’engager dans l’âpre lutte de libération pour le recouvrement de la liberté et de la souveraineté nationale.

Entre-autres haltes jalonnant le parcours militant des Algériens, la résistance de vaillants cavaliers au cœur du Sahara algérien, à l’instar du Moudjahid Ahmed Benhabitar, de Ouargla, qui, en dépit de son jeune âge, a répondu à l’appel de la patrie.

Le secrétaire de l’Union de wilaya d’Ouargla de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Mustapha Zoubeidi, a fait savoir que le moudjahid Benhabitar avait rejoint la Révolution à un âge très jeune, démontrant une bravoure et une grande détermination dans son action militante contre le colonialisme français.

Il fut parmi les premiers à répondre, dans sa région, à l’appel de la patrie, dès le déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, convaincu de la nécessité de la cette révolution pour le recouvrement de la liberté et de la souveraineté, a ajouté M. Zoubeidi en soulignant que Benhabitar était très actif au sein des cellules secrètes des moudjahidine de la région d’Ouargla, avec un groupe de fidèles compagnons d’armes tous contraints à l’action discrète et planifiée, au regard des conditions sécuritaires difficiles de l’époque et pour échapper à la persécution des forces coloniales.

Et d’ajouter que le moudjahid Ahmed Benhabitar faisait partie des personnalités ayant d’abord contribué à la propagation de l’esprit et de l’action de résistance parmi la population ouarglie, avant de rejoindre les unités de l’Armée de libération nationale avec l’ouverture du front Sud, en compagnie de plusieurs autres compatriotes.

H’mida, comme l’appelait ses parents, est né en 1939 à Said-Otba, à quelques encablures d’Ouargla, où il s’est forgé une personnalité imbue de valeurs religieuses et patriotiques, en fréquentant les mosquées du vieux ksar et la zaouïa El-Kadiria à Rouissat, qui ont façonné en lui l’esprit révolutionnaire, se dressant contre les différentes formes de persécution et d’oppression exercées par les forces coloniales contre le peuple algérien.

Ces facteurs l’ont conduit à rallier, dès l’âge de 16 ans, le Front de libération nationale et se voir confier diverses tâches et missions, civiles et militaires, dont la coordination avec les cellules révolutionnaires et la collecte d’armes et de médicaments, en compagnie d’un groupe de Moudjahidine de la région d’Ouargla.

Ses activités militantes ont été repérées par les forces coloniales et le Moudjahid a été arrêté dans la région de Hassi-Messaoud, avant d’être élargi et placé en résidence surveillée.Mais malgré cette assignation, les restrictions et les menaces contrariant ses mouvements, "H’mida" a repris, discrètement, ses activités militantes avec l’animation de rencontres restreintes à domicile ou dans des écoles coraniques pour éveiller l’esprit patriotique des habitants de la région, en soutien à la Révolution qui était à son apogée.

Très actif dans sa région, il a tissé des liens étroits de coordination avec les chefs de cellules révolutionnaires, pour organiser minutieusement les structures militantes à Ouargla, qui était à l’époque une zone militaire.

Il fut contraint, pour cela, à faire preuve de prudence et de beaucoup de vigilance par ses responsables, d’abandonner son rêve de porter les armes, et d’œuvrer à faire de la région, surtout après la découverte du pétrole dans le Sahara, une base-arrière pour l’appui et le repli des Moudjahidine en provenance des différents régions du pays, raconte M. Benhabitar à l’APS.

Cette volonté ardente de s’impliquer dans la lutte armée s’est par la suite concrétisée en ralliant, en 1960, les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN) au front Sud, pour suivre une formation militaire intensive en vue d’éventuelles actions militaires, a-t-il confié.

Jouissant ainsi de cette formation indispensable, le Moudjahid et ses compatriotes ont, entre-autres actions opérationnelles, lancé plusieurs assauts sur des positions militaires ennemies en régions frontalières, qui ont causé d’importantes pertes aux forces coloniales.

Après le cessez-le-feu, il a continué à œuvrer avec les unités du front Sud à la protection des frontières avant de regagner sa ville natale, Ouargla, en héros. Le Moudjahid Benhabitar continua par la suite à s’impliquer à l’effort d’édification de l’Algérie indépendante, donnant l’exemple aux générations montantes du sens de la défense et de la protection de la liberté, de la souveraineté et de l’unité nationale, pour lesquelles se sont sacrifiés de nombreux Chouhada.