Jennifer Lawrence s’exprime sur la guerre à Ghaza/Palestine: «Rien de moins qu’un génocide»

Jennifer Lawrence se range du côté de l’ONU. Présente au Festival de cinéma de Saint-Sébastien, où elle vient présenter le nouveau long-métrage de Lynne Ramsay Die, My Love, la superstar hollywoodienne – dont les prises de position sont rares – ne s’est pas cachée de dire tout ce qu’elle pense de la guerre en cours […]

Sep 27, 2025 - 23:12
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Jennifer Lawrence s’exprime sur la guerre à Ghaza/Palestine: «Rien de moins qu’un génocide»

Jennifer Lawrence se range du côté de l’ONU. Présente au Festival de cinéma de Saint-Sébastien, où elle vient présenter le nouveau long-métrage de Lynne Ramsay Die, My Love, la superstar hollywoodienne – dont les prises de position sont rares – ne s’est pas cachée de dire tout ce qu’elle pense de la guerre en cours à Ghaza.

«Je suis terrifiée et c’est humiliant, a-t-elle réagi, après plusieurs questions sur le sujet qui lui ont été posées. Ce qui se passe n’est rien de moins qu’un génocide et c’est inacceptable. J’ai peur pour mes enfants, j’ai peur pour tous nos enfants».
Les mots employés par l’actrice américaine sont forts. Ils s’alignent sur les conclusions de la Commission d’enquête internationale indépendante des Nations unies qui, dans le courant du mois de septembre, a estimé qu’Israël était «responsable du génocide à Ghaza», précisant qu’il existait une «intention de détruire les Palestiniens» par des actes similaires à ceux énoncés dans la Convention sur le génocide, un traité de droit international signé en 1948.
Puis, la discussion avec les journalistes s’est orientée vers son propre pays, les États-Unis, où «le manque de respect et les discours actuels» sont en train de devenir la norme pour les enfants d’aujourd’hui, selon Jennifer Lawrence. «Les politiciens mentent, ils manquent d’empathie», a-t-elle martelé, pointant du doigt l’absence d’intégrité en politique.
Ce qu’elle dit, ici, n’a pas vocation à résoudre les problèmes, poursuit l’actrice de 35 ans au nom de tous les artistes. «Cela me brise le cœur, mais la réalité est telle que nous craignons de trop parler, de peur que les propos n’attisent davantage les tensions et alimentent la rhétorique autour d’un sujet qui relève de la compétence de nos élus», dénonce-t-elle.
Avant d’ajouter : «Je veux simplement que les gens restent focus sur les responsables, sur ce qu’ils peuvent faire et sur le moment où ils doivent aller voter. Et qu’ils ne laissent pas les acteurs, qui tentent de faire vivre la liberté artistique et la liberté d’expression, subir les critiques à la place des personnes réellement responsables». Alors qu’Emmanuel Macron a récemment reconnu l’existence d’un État palestinien, une partie du monde du cinéma et du divertissement commence à se lever. Ce mois-ci, plus de 1 200 célébrités, dont Javier Bardem et Emma Stone, ont appelé au boycott d’institutions culturelles israéliennes qu’elles jugent complices de l’oppression des Palestiniens. De leur côté, les créateurs de South Park ont semble-t-il choisi leur camp, d’après le dernier épisode de la série d’animation satirique. «Vous voilà, M. Netanyahu», s’insurge la maman du petit Kyle dans celui-ci. Elle est partie jusqu’à Jérusalem à la rencontre du Premier ministre israélien, qu’elle accuse d’un pari offensant à son égard. «Pour qui vous prenez-vous à tuer des milliers de personnes et à raser des quartiers entiers, puis à vous draper dans le judaïsme comme s’il s’agissait d’un bouclier contre les critiques ? Vous rendez la vie des Juifs misérable et celle des Juifs américains insupportable, s’emporte-t-elle. Oh, ce n’est pas la peine de lever les yeux au ciel».
Maya M.