Jeux scolaires africains 2025 : L’école au cœur d’un projet sportif panafricain
Les Jeux africains scolaires ont été officiellement lancés à Annaba, sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Une première dans l’histoire du continent, qui inscrit l’éducation au cœur d’un projet panafricain novateur, mêlant sport, apprentissage et échanges. Kamel Nouari, conseiller pédagogique et acteur engagé dans le développement du sport scolaire, a […] The post Jeux scolaires africains 2025 : L’école au cœur d’un projet sportif panafricain appeared first on Le Jeune Indépendant.

Les Jeux africains scolaires ont été officiellement lancés à Annaba, sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Une première dans l’histoire du continent, qui inscrit l’éducation au cœur d’un projet panafricain novateur, mêlant sport, apprentissage et échanges.
Kamel Nouari, conseiller pédagogique et acteur engagé dans le développement du sport scolaire, a salué l’initiative algérienne, qu’il considère comme une belle opportunité pour motiver les élèves, développer leurs compétences physiques et leur ouvrir des perspectives professionnelles, à l’image de figures emblématiques telles que Hassiba Boulmerka ou Noureddine Morceli.
Contacté par Le Jeune Indépendant, M. Nouari a toutefois souligné que cette ambition ne peut se réaliser sans une politique nationale cohérente. Selon lui, les conditions ne sont pas encore réunies pour asseoir un véritable système de sport scolaire performant. Il a notamment regretté que la direction centrale dédiée au sport scolaire, censée coordonner avec les ministères concernés et assurer la détection et l’accompagnement des jeunes talents, ne soit toujours pas fonctionnelle.
Il a aussi déploré l’absence de lycées sportifs spécialisés dans les wilayas, ainsi que le manque criant d’infrastructures dans les établissements du primaire, où l’éducation physique a longtemps été marginalisée. Il a rappelé que la discipline n’a été introduite qu’en 2022 dans le cycle primaire, et que les premiers inspecteurs spécialisés ne prendront leurs fonctions qu’à la prochaine rentrée.
Autre point soulevé par M. Nouari, c’est l’insuffisance des budgets alloués aux Ligues de wilaya du sport scolaire (LWSS), qui limite considérablement leur capacité à organiser des compétitions ou des activités régulières. Nouari a appelé à un véritable plan national pour le sport scolaire, basé sur des moyens humains, matériels et pédagogiques à la hauteur des ambitions affichées.
Au-delà de la compétition, ces jeux se veulent un moment d’échange éducatif. Les délégations sont invitées à participer à des visites pédagogiques et culturelles, organisées par les directions de l’éducation dans les wilayas hôtes. Accompagnés par leurs camarades algériens, les élèves découvrent d’autres cultures, d’autres langues, d’autres pratiques sportives, dans un esprit de fraternité et d’ouverture. « L’éducation physique n’est pas une activité secondaire, mais un levier essentiel de la formation globale », a insisté Saâdaoui, qui voit dans ces jeux une opportunité de rapprocher les jeunesses africaines et de promouvoir des valeurs de solidarité, de discipline et de dépassement de soi.
En prenant l’initiative d’organiser ces premiers Jeux africains scolaires, l’Algérie s’impose comme un acteur-clé dans la promotion du sport scolaire et de la coopération éducative Sud-Sud. Elle démontre que l’école, au-delà de sa mission d’instruction, peut devenir un outil puissant de diplomatie, de paix et de développement.
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