Journées « Cirta Court-métrage »: Jeunes talents et mémoire collective au cœur de l’évènement 

Un spectacle aussi inattendu qu’émouvant a marqué l’ouverture des premières Journées cinématographiques Cirta Court-métrage, samedi soir au Théâtre régional de Constantine. De jeunes artistes, notamment des ballerines issues de l’école de ballet du Zénith et de l’école de formation en danse du TRC, ont livré une interprétation poignante d’une opérette dédiée aux victimes de Gaza. Une prestation artistique sincère, ovationnée chaleureusement par un public visiblement touché.

La cérémonie d’ouverture de cet important rendez-vous du septième art initié par l’association culturelle locale Abdaa (Innover), avec le soutien d’acteurs dynamiques du secteur, a été rehaussé par la présence de figures marquantes de la scène artistique et cinématographique constantinoise et nationale, parmi lesquelles l’acteur Alaoua Zermani, le comédien Hassan Kechache, les réalisateurs Ali Aissani et Djamel Eddine Hazourli, tous honorés pour leur contribution au rayonnement du 7e art en Algérie.

Dans son message lu par son émissaire, le ministre de la Culture et des Arts, Zohir Ballalou, a salué cette initiative et formulé ses vœux de succès à cette nouvelle manifestation culturelle, destinée à s’inscrire durablement dans le paysage culturel constantinois et partant algérien.

Douze courts-métrages ont été sélectionnés pour cette première édition, et seront projetés durant les quatre jours que durera l’événement. Les organisateurs ambitionnent de pérenniser ce rendez-vous et d’en faire une plateforme de diffusion et de formation destinée à élargir l’audience du court-métrage à l’échelle régionale et nationale.

Ainsi, et outre les projections, le programme prévoit plusieurs master class animées par des professionnels, destinées aux jeunes intéressés par la réalisation, l’écriture scénaristique ou encore le jeu d’acteur.

Lors de son intervention, le réalisateur Djamel Eddine Hazourli a rappelé la richesse du patrimoine cinématographique de Constantine, citant des figures pionnières telles que Tahar Hannache et son élève Djamel Chandarli, originaires de la ville, qui ont marqué les débuts du cinéma en Algérie au siècle dernier. Il a exprimé le souhait que cette initiative puisse, à terme, aboutir à la création d’un véritable festival du film à Constantine, à l’image de ceux d’Annaba et Oran.

Les Journées Cirta Court-métrage se poursuivront jusqu’à mardi. Les meilleures œuvres, sélectionnées par un jury composé de professionnels du cinéma, seront récompensées lors d’une soirée de clôture prévue dans la soirée.

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