Réforme de la formation professionnelle : Un nouveau référentiel national
Dans le but d’adapter l’offre de formation aux réalités du terrain et de la rendre plus en phase avec les mutations économiques, technologiques et sociales que traverse le pays, le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Yacine Mehdi Oualid, a procédé à l’installation officielle de l’équipe chargée de l’élaboration d’une nouvelle nomenclature nationale […] The post Réforme de la formation professionnelle : Un nouveau référentiel national appeared first on Le Jeune Indépendant.

Dans le but d’adapter l’offre de formation aux réalités du terrain et de la rendre plus en phase avec les mutations économiques, technologiques et sociales que traverse le pays, le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Yacine Mehdi Oualid, a procédé à l’installation officielle de l’équipe chargée de l’élaboration d’une nouvelle nomenclature nationale pour son département. C’est ce qu’a indiqué, ce lundi, un communiqué du ministère.
Oualid a précisé lors de l’installation, dimanche, de la commission technique chargée de concevoir la future nomenclature des formations professionnelles : « Cette démarche s’inscrit dans une vision de réforme en profondeur du secteur, fondée sur des impératifs de réactivité face aux évolutions économiques, ainsi que sur une meilleure adéquation entre les formations proposées et les besoins réels du marché de l’emploi. » Ce chantier, qualifié de structurant par le ministère, vise à établir un référentiel national des formations et des compétences, appelé à devenir la colonne vertébrale du système de formation.
À cette occasion, le ministre a exposé les grandes lignes de la stratégie ministérielle, soulignant la nécessité de réviser en profondeur les référentiels de formation existants, jugés parfois obsolètes ou en décalage avec les réalités professionnelles actuelles. « Il est impératif de supprimer les spécialités devenues dépassées et d’introduire de nouveaux cursus en lien avec les métiers d’avenir », a-t-il insisté.
Pour répondre efficacement aux attentes du marché, M. Oualid a également souligné l’importance d’associer étroitement les experts, les professionnels du terrain et les opérateurs économiques à l’élaboration et à la mise à jour des contenus pédagogiques. Une telle collaboration permettra de garantir une meilleure lisibilité des compétences et d’assurer une employabilité renforcée des diplômés.
Parmi les axes majeurs de cette refonte, figure l’adoption de l’approche par compétences comme cadre structurant de la formation professionnelle. Cette approche consiste à identifier précisément les compétences de base et spécifiques à chaque spécialité, et permettre aux établissements de délivrer des attestations de compétences partielles, attestant ainsi de l’acquisition progressive de savoir-faire précis.
Le ministre a expliqué : « Ce système modulaire permettra une intégration plus souple et plus rapide des diplômés dans le monde du travail, tout en valorisant chaque étape du parcours de formation. » En outre, dans une logique d’articulation renforcée entre le système de formation et celui de l’emploi, Oualid a plaidé pour un rapprochement entre la future nomenclature des formations et celle des métiers du ministère du Travail. Un tel alignement permettra une reconnaissance plus fluide des qualifications et facilitera le processus de recrutement, de mobilité professionnelle et de validation des acquis.
Le ministre a également évoqué le rôle de plus en plus important des centres d’excellence, qui devront désormais jouer un rôle moteur dans la réforme du système. Ces derniers sont ainsi appelés à devenir des pôles de référence au sein du Réseau national de l’ingénierie pédagogique, en produisant des contenus pédagogiques innovants, actualisés et adaptés aux évolutions des métiers, en partenariat avec les entreprises.
En soulignant que la réforme engagée ne saurait aboutir sans un investissement renforcé dans la formation des formateurs eux-mêmes, le ministre a également annoncé l’élaboration prochaine d’un calendrier de formation continue spécifique, destiné à mettre à niveau les personnels pédagogiques des établissements de formation. Ce programme inclurait notamment des stages pratiques en entreprises, permettant aux formateurs de rester en contact avec les réalités du terrain et de s’approprier les outils les plus récents. Le ministère entend également mobiliser les opportunités de coopération internationale afin de bénéficier des expériences étrangères en matière de pédagogie innovante et de digitalisation de l’enseignement.
Dans la continuité de cette dynamique, le ministère projette la création d’une plateforme numérique nationale dédiée aux référentiels de formation et aux compétences, afin de centraliser et diffuser l’ensemble des données pédagogiques de manière transparente et accessible. De même, le recours à la formation à distance sera renforcé, en particulier pour les programmes de développement professionnel des formateurs. Selon le ministre, cette intégration du numérique constitue un pilier de la modernisation du secteur, permettant de gagner en efficacité, en flexibilité et en accessibilité, notamment pour les régions éloignées.
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