La flottille pour Ghaza attaquée : Actes d’intimidation qui ne font pas reculer les activistes

« Drones, objets largués, communications brouillées… La flottille pour Ghaza se dit ciblée en mer par Israël ». « La flottille Global Somoud ciblée par des drones, selon ses organisateurs ». « L’Italie envoie une frégate militaire pour d’« éventuelles opérations de secours » à la flottille pour Ghaza, qui dit avoir été attaquée au large de la Grèce ». Des titres rédigés dans cette veine pullulent dans les médias occidentaux. En plus de cette manière suspecte de coller à ses activistes internationaux, engagés à briser le blocus dont souffre la population de Ghaza, l’étiquette de militants « propalestiniens », alors que ce sont des humanistes, impliqués dans toutes les causes où des êtres humains, quelle que soit leur religion, appellent à l’aide, un grand nombre de ces médias a refusé sournoisement d’assumer l’information. Il ne manquait plus que de la rédiger au conditionnel ! La flottille Somoud attaquée par drones, alors qu’elle se trouvait dans les eaux internationales et continuait sa route vers Ghaza, afin de briser le blocus israélien et apporter de la nourriture et des médicaments aux habitants de l’enclave palestinienne, ce sont les activistes qui le soutiennent. Les médias occidentaux que relayer les communiqués, en espérant avoir la conscience tranquille. « De multiples drones, des objets non identifiés largués, des communications brouillées et des explosions entendues depuis plusieurs bateaux », a écrit la Global Sumud Flotilla dans un communiqué, en précisant que cinq bateaux ont été attaqués et que 15 à 16 drones ont été dénombrés. Ce sont pourtant des informations vérifiées, qui ont poussé l’Italie à décider de l’envoi d’une frégate militaire pour porter assistance aux embarcations humanitaires. « Pour garantir l’assistance aux citoyens italiens présents sur la flottille, j’ai autorisé l’intervention immédiate de la frégate Fasan de la marine militaire, qui naviguait au nord de la Crète, et qui se dirige vers la zone », a déclaré mercredi le ministre italien de la Défense Guido Crosetto dans un communiqué. De son côté, l’ONU a demandé l’ouverture d’une enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire et a appelé à la cessation des “attaques” contre la flottille, alors que la diplomatie italienne a demandé à Israël d’assurer la sécurité de la flottille, rappelant qu’elle se trouvait dans les eaux internationales. « Tout cela est gratuit, dangereux, irresponsable », a affirmé mercredi la Première ministre italienne, Giorgia Meloni. Ironie du sort, au moment où l’entité sioniste défie le monde, notamment les puissances occidentales, qui ont fini par reconnaitre l’Etat de la Palestine, en poursuivant son génocide, quelques dizaines de pacifistes de plus de 45 pays la maintiennent en alerte maximale, poussant son armée à des actes d’intimidation.

Mohamed Mebarki

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