La sélection nationale algérienne de judo a pris, mardi dernier, la direction de Lima, la capitale péruvienne, où elle s’est rapidement attelée à préparer les Championnats du monde juniors qui s’y tiendront du 5 au 8 octobre.
Ce rendez-vous international majeur marque le retour, très attendu, de l’Algérie sur la scène mondiale, après une longue période d’absence. Il représente une étape décisive pour le judo algérien, porté par les grandes ambitions de la jeune génération qui aspire à redorer le blason national et à briller sur les podiums internationaux. La délégation algérienne est composée de judokas prometteurs avec, à leur tête, le jeune Arbaoui Othmane, licencié au club Ouled El-Bahia d’Oran. Ce dernier occupe une place de choix dans le paysage mondial : il s’est hissé à la première place du classement mondial des moins de 100 kilos, dans la catégorie junior, après avoir remporté la médaille d’or aux derniers Championnats d’Afrique juniors organisés, en juillet dernier, à Luanda, en Angola. En portant son capital points à 400 unités, Arbaoui réalise un bond impressionnant au ranking mondial, devançant ainsi l’Américain Daniel Liubimovski et le Serbe Milan Bulaja, respectivement deuxième et troisième. Parmi les autres talents présents, on note la présence d’Oussama Hezil, jeune compétiteur sur lequel le staff technique place de grands espoirs pour accéder au podium et remporter des médailles, inscrivant ainsi l’Algérie au palmarès de cette édition. Arbaoui comme Hezil sont unanimement reconnus pour leur haut niveau technique et leur combativité exemplaire, des qualités mises en lumière lors de leurs précédentes compétitions. Ces atouts en font des fers de lance solides dans la compétition face aux meilleurs judokas mondiaux de leur catégorie d’âge. Cela n’enlève toutefois rien au mérite des autres judokas algériens, eux aussi capables de se distinguer sur le tatami. Au total, six judokas composent la délégation nationale algérienne, cinq messieurs et une dame. La liste comprend Oussama Abdelhak Hezil (-66 kg), Ayoub Benlaribi (-66 kg), Abdeslam Belbelhout (-73 kg), Imad Mehibel (-81 kg), Othmane Arbaoui (-100 kg), ainsi que Lydia Kechout (+78 kg) chez les dames.
Une bonne préparation
Il convient de rappeler que la sélection nationale a bénéficié de plusieurs stages de préparation, en Algérie et à l’étranger. Ces stages ont permis aux athlètes de se préparer efficacement, tant sur le plan physique que tactique, avec une attention particulière portée à l’aspect psychologique et à la détermination des compétiteurs. Cette participation intervient justement à un moment où le judo algérien cherche à retrouver sa place sur la scène internationale, après une période de déclin qui a vu la présence des champions algériens s’estomper lors des grands événements. De nombreux membres de la famille sportive algérienne nourrissent l’espoir que ces jeunes judokas parviennent à réaliser un exploit à la hauteur de la réputation et du prestige du sport national. Il est important de souligner que le soutien moral de la Fédération algérienne de judo a été constant et très présent dès le lancement des préparatifs. Les amateurs de judo sont impatients de suivre les combats des champions algériens et restent confiants quant à leur capacité à hisser haut les couleurs nationales lors de cette compétition mondiale.
Une compétition planétaire d’envergure
Les Mondiaux 2025 juniors de Lima réuniront un total de 396 judokas, 210 masculins et 186 féminines, venus de 61 nations réparties sur les cinq continents. La compétition comprend des épreuves individuelles et par équipes. Le Japon et le Brésil, avec 18 judokas chacun, seront les pays les mieux représentés, suivis de près par l’Italie, le Kazakhstan, ainsi que le Pérou, pays hôte, qui aligneront 17 représentants chacun. Pour optimiser leurs chances de performance, les judokas algériens ont récemment effectué un stage intensif de quinze jours en Ouzbékistan, qui s’est achevé le 28 septembre dernier. Par ailleurs, dès le mois d’août, la sélection nationale avait mené plusieurs microcycles de préparation, dont un à Tikjda, entièrement consacré au travail physique.
Par B. Sadek