Le cessez-le-feu entre en vigueur aujourd’hui à Ghaza : A l’ONU, l’Algérie acteur clé pour une paix juste
L’Algérie s’est imposée comme une figure incontournable de la défense des droits des Palestiniens, notamment grâce à l’engagement actif de son représentant permanent auprès des Nations unies, Amar Bendjama. A New York, il a porté avec force la voix de l’Algérie et, au-delà, celle des Palestiniens opprimés. Par Meriem B. Après plus de quinze mois […]
L’Algérie s’est imposée comme une figure incontournable de la défense des droits des Palestiniens, notamment grâce à l’engagement actif de son représentant permanent auprès des Nations unies, Amar Bendjama. A New York,
il a porté avec force la voix de l’Algérie et, au-delà, celle des Palestiniens opprimés.
Par Meriem B.
Après plus de quinze mois de violences meurtrières en Palestine, les armes se tairont enfin dans la bande de Ghaza, à la faveur d’un accord de cessez-le-feu conclu entre le Hamas et Israël. Si cette trêve, qui entre en vigueur aujourd’hui, permet à la population palestinienne d’enfin regarder l’avenir, elle soulève aussi une question cruciale : comment garantir une paix durable face à une occupation persistante et un apartheid systémique ? Dans ce contexte, l’Algérie s’est imposée comme une figure incontournable de la défense des droits des Palestiniens, notamment grâce à l’engagement actif de son représentant permanent auprès des Nations unies, Amar Bendjama. À New York, il a porté avec force la voix de l’Algérie et, au-delà, celle des Palestiniens opprimés. Lors des récentes sessions du Conseil de sécurité consacrées à la crise à Ghaza, Bendjama n’a pas mâché ses mots. Il a dénoncé l’inaction de la communauté internationale face aux «crimes de guerre» commis à l’encontre des civils palestiniens et rappelé que le droit international, trop souvent ignoré, devait être le socle de toute solution politique. «Il ne peut y avoir de paix durable au Moyen-Orient sans une solution juste à la question palestinienne», a-t-il déclaré lors d’une intervention marquante. Le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU a mis en garde contre l’«inaction du Conseil de sécurité face à la détérioration rapide de la situation sur le terrain», avant de regretter le fait que «le Conseil de sécurité, une fois de plus et pour la septième année consécutive, n’ait pas réussi à assumer ses responsabilités et à adopter une résolution de fond sur la question palestinienne». C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, «nous appelons la communauté internationale à agir rapidement pour mettre un terme à ces actes odieux, qui violent le droit international, les droits de l’Homme et la dignité humaine». «Le moment est venu d’unir nos efforts visant à établir un Etat palestinien souverain, avec El-Qods Al-Sharif comme capitale», a-t-il martelé. Sous sa direction, la mission algérienne a également soutenu des résolutions appelant à une enquête internationale indépendante sur les violations des droits de l’homme à Ghaza, tout en coordonnant des initiatives diplomatiques avec d’autres États membres pour exiger la levée immédiate du blocus imposé à l’enclave palestinienne.
Une diplomatie proactive au service de la Palestine
Le travail de Bendjama s’inscrit dans une tradition diplomatique algérienne de soutien indéfectible à la cause palestinienne. Cette posture, héritée de la lutte pour l’indépendance algérienne, s’est traduite par une mobilisation intense dans les instances internationales. Aux côtés d’autres pays, le diplomate algérien a plaidé pour une revitalisation du rôle de l’Assemblée générale de l’ONU face au blocage récurrent du Conseil de sécurité, notamment dû aux veto des puissances occidentales alliées d’Israël. L’Algérie, sous son impulsion, a également œuvré à rassembler les pays arabes et africains pour adopter une position commune. Cette stratégie vise à contrer les tentatives de marginalisation de la question palestinienne sur la scène internationale et à rappeler que la Palestine reste une cause centrale.
Un cessez-le-feu nécessaire mais insuffisant
Amar Bendjama, dans ses discours à l’ONU, a souligné que la communauté internationale ne pouvait se contenter d’un retour au statu quo. Selon lui, un cessez-le-feu ne peut masquer la réalité d’une occupation illégale et des souffrances quotidiennes imposées à un peuple entier. A ce titre, Bendjama a fait savoir que le chemin à suivre est difficile mais clair, soulignant que l’application de la résolution 2720 suppose non seulement de mettre en place un cessez-le-feu, mais également de rétablir la stabilité à Ghaza et de mettre en œuvre un plan de reconstruction, un plan d’ensemble bien coordonné. Il a notamment signalé que «la communauté internationale a une responsabilité très lourde et qu’il nous incombe de travailler d’arrache-pied pour favoriser l’avènement d’un cessez-le-feu et jeter les bases d’un avenir plus stable et plus prospère pour la région». L’approche d’Amar Bendjama reflète l’engagement plus large de l’Algérie pour une paix fondée sur le droit et la justice. Notre pays, qui a lui-même lutté contre le colonialisme, considère que la question palestinienne est une cause universelle, transcendant les divisions régionales et idéologiques. Au sein des Nations unies, il a su conjuguer conviction et pragmatisme, mettant en avant des propositions concrètes, telles que l’organisation d’une conférence internationale pour relancer le processus de paix sur des bases justes et équitables.
Un combat diplomatique à poursuivre
Si l’engagement de l’Algérie et d’Amar Bendjama a permis de maintenir la cause palestinienne au cœur des débats internationaux, le chemin vers une paix durable reste semé d’embûches. La lutte contre l’impunité, la fin du blocus de Ghaza et la reconnaissance d’un État palestinien souverain exigent une mobilisation constante. Dans un monde marqué par des rapports de force inégaux, l’Algérie, par la voix de son représentant à l’ONU, rappelle avec force que le droit des peuples à l’autodétermination est un principe non négociable. Et tant qu’il restera des injustices à dénoncer, Alger continuera d’être, sur la scène internationale, une lumière pour les opprimés.
M. B.