Agriculture : Le Sud, une destination de choix pour les investisseurs étrangers

Un intérêt croissant pour l’investissement étranger en Algérie se fait ressentir. C’est le secteur de l’agriculture qui attire le plus les investisseurs, pour ainsi s’inscrire dans le cadre du Plan national de développement des cultures stratégiques. La volonté de l’Italie de produire la canne à sucre et les céréales en Algérie confirme cette tendance.

Le Sud algérien est désormais une « destination de choix » pour les investisseurs étrangers dans le secteur de l’agriculture. Après le projet visant la production de céréales et de légumineuses dans la wilaya de Timimoun, porté par la société italienne Bonifiche Ferraresi, l’Italie veut renforcer sa position en Algérie avec l’inscription d’un nouveau projet, visant la production de la canne à sucre et des céréales, toutes variétés confondues. Un projet algéro-italien sera prochainement réalisé sur une superficie de 50 hectares, et ce dans la commune de Hassi El-Gara, au sud d’El-Meniaâ.

Les promoteurs de ce projet ont été reçus, jeudi dernier, par les responsables locaux de la wilaya d’El-Meniaâ, où un exposé sur les superficies disponibles et les potentialités agricoles de la région a été présenté par la direction locale des services agricoles (DSA). Un potentiel de la région qui a attiré les porteurs du projet, lesquels ont particulièrement apprécié les atouts naturels de la région, notamment les ressources hydriques abondantes, les terres fertiles et le climat favorable aux cultures stratégiques. On ignore néanmoins quelle est l’entreprise italienne qui porte ce projet ainsi que les objectifs de production fixés.

Le directeur du secteur, Youcef Mosbah, a ainsi affirmé, dans sa déclaration à l’APS, que ce projet s’inscrit dans le cadre des facilités offertes par le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, notamment à travers le dispositif du « couloir vert » dédié aux grands investissements agricoles.

Un intérêt particulier est porté pour le sud du pays, qui devrait abriter d’importants projets d’investissement dans le secteur de l’agriculture. Des projets à même de renforcer l’autosuffisance alimentaire mais aussi d’augmenter les exportations, notamment des produits transformés. 

En juillet 2024, un important accord a été conclu avec la société italienne Bonifiche Ferraresi, pour un projet intégré de production de céréales et de légumineuses dans la wilaya de Timimoun. Le projet, d’une valeur de 420 millions d’euros, s’étend sur 36 000 hectares et inclut la production de blé, de lentilles, de haricots secs et de pois chiches, ainsi que la construction d’unités de transformation pour la fabrication de pâtes alimentaires.

Ce mégaprojet a été précédé par un partenariat stratégique entre le ministère de l’Agriculture et la société qatarie Baladna pour la mise en place d’un projet intégré de production de lait en poudre dans la wilaya d’Adrar.

Avec un investissement colossal de 3,5 milliards de dollars, ce projet couvre 117 000 ha et inclut des fermes d’élevage, des unités de production de céréales et de fourrages, ainsi qu’une usine de lait en poudre. Ce projet, qui devrait couvrir 50 % des besoins nationaux en lait en poudre, a été élargi pour inclure la production de lait infantile. Plusieurs autres projets structurants sont également en phase de lancement, que ce soit des projets locaux (privés et publics) ou en partenariat avec des investisseurs étrangers.

Tous ces projets que va accueillir l’Algérie visent à réduire les importations du pays et, ainsi, assurer la sécurité alimentaire du pays. Un objectif fixé par les hautes autorités du pays, qui accordent la priorité aux cultures stratégiques orientées principalement vers le sud du pays. Convaincues que la sécurité alimentaire passe par l’agriculture saharienne, les pouvoirs publics multiplient les actions.

On peut évoquer la feuille de route multisectorielle élaborée en vue d’accompagner les investissements dans le sud du pays, à travers l’adoption des mesures supplémentaires au profit des investisseurs dans le domaine du développement des cultures stratégiques dans les wilayas du Sud, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement en énergie, l’ouverture de pistes et la fourniture des services de télécommunications.

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