Le Mali sous la direction de Goïta : Vers le chaos et l’isolement régional
Le Sahel, déjà fragilisé par des décennies de conflits, fait face aujourd’hui à une nouvelle escalade de tensions qui menace non seulement la stabilité du Mali, mais aussi de toute la région. Sous la direction du colonel putschiste Assimi Goita, le Mali s’éloigne dangereusement des principes de coopération régionale et internationale, notamment avec son voisin […]

Le Sahel, déjà fragilisé par des décennies de conflits, fait face aujourd’hui à une nouvelle escalade de tensions qui menace non seulement la stabilité du Mali, mais aussi de toute la région.
Sous la direction du colonel putschiste Assimi Goita, le Mali s’éloigne dangereusement des principes de coopération régionale et internationale, notamment avec son voisin immédiat, l’Algérie, exacerbant ainsi une situation qui pourrait mener à l’isolement et au chaos.
Cette dynamique a pris une nouvelle tournure avec la récente décision de l’Algérie de fermer son espace aérien aux avions civiles et militaires maliens, une mesure qui, bien que nécessaire, souligne les divergences de plus en plus profondes entre les deux pays.
La décision de l’Algérie de fermer son espace aérien aux avions maliens n’a pas été prise à la légère, mais elle s’inscrit dans un contexte où les relations entre les deux nations se sont détériorées. En réponse aux actions violentes du régime militaire malien, en particulier en ce qui concerne le conflit prolongé dans la région de l’Azawad, la fermeture a été jugée nécessaire et prévisible, sans compter la violation par les drones maliens l’espace aérien algérien à trois reprises en 9 mois.
Le but ultime de cette mesure est de limiter la capacité du régime militaire malien à mener une guerre contre ses propres citoyens dans cette région sensible et stratégique. Le conflit dans l’Azawad, qui dure depuis des années, risque de mener à une fragmentation de l’État malien si aucune solution politique n’est trouvée.
En imposant cette fermeture, l’Algérie cherche à forcer le gouvernement malien à revenir à la table des négociations et à honorer les accords de paix issus de l’Accord politique d’Alger de 2015.
Le rôle crucial que l’Algérie a joué dans la préservation de l’intégrité du Mali n’a pas été reconnu par les dirigeants militaires actuels du pays qui exprime fortement leur ingratitude vis-à-vis qui a toujours aidé un Mali en détresse. En 2012, alors que le Mali se trouvait au bord du gouffre, confronté à l’avancée des groupes terroristes vers la capitale Bamako, l’Algérie a été l’un des principaux acteurs à intervenir pour sauver l’unité du pays.
Grâce à ses efforts diplomatiques et son soutien, l’Algérie a permis d’empêcher une déstabilisation totale de son voisin. En outre, le pays a fait preuve de solidarité en accueillant des centaines de milliers de réfugiés maliens, à la fois lors de la sécheresse des années 1980 et lors des conflits violents du début des années 2010.
Malgré ces efforts, le gouvernement de Goita semble aujourd’hui adopter une attitude ambiguë et hostile envers l’Algérie. Cette situation risque d’aggraver les tensions, non seulement avec l’Algérie, mais également au sein de la région du Sahel, déjà confrontée à une prolifération de groupes terroristes et une instabilité politique grandissante.
La responsabilité de Goita et de son gouvernement
L’attitude provocatrice et l’escalade des hostilités à l’encontre de l’Algérie par Goita ne peuvent qu’affaiblir le Mali et rendre son gouvernement encore plus vulnérable aux pressions internes et externes. Le putschiste malien semble avoir mal évalué les conséquences de sa politique, notamment en rejetant toute forme de coopération constructive avec son voisin.
En poursuivant une guerre interne contre les mouvements de l’Azawad, Goita met en péril non seulement l’intégrité du Mali, mais aussi la stabilité et la sécurité de tout le Sahel, notamment le Niger et le Burkina-Faso.
La poursuite de ces affrontements risque d’avoir des répercussions désastreuses sur la République du Mali. L’absence de compromis avec les mouvements de l’Azawad, le non-respect des accords de paix d’Alger et l’isolement de la communauté internationale mettront en péril les chances de stabilisation dans la région.
La pression internationale pourrait également se renforcer, avec des sanctions possibles et une pression accrue sur le gouvernement malien, alors que des acteurs extérieurs, y compris des puissances occidentales, cherchent à intervenir pour limiter les dégâts.