Yahi dénonce les accusations maliennes contre l’Algérie  : Des agissements dangereux 

Le secrétaire général du RND, Mustapha Yahi, n’a pas mâché ses mots ce samedi, à Sidi Bel Abbès. Il a d’abord condamné fermement les actions hostiles de la junte malienne envers l’Algérie, les qualifiant de menaces pour la stabilité de toute la région sahélienne. Le leader du RND a ensuite tourné son attention vers les Etats-Unis, dénonçant leur soutien au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental, qu’il considère comme une récompense pour la normalisation des relations entre Rabat et l’entité sioniste.

Yahi a vivement condamné, lors d’un meeting, les « actes provocateurs » de la junte militaire au pouvoir à Bamako, accusée de mener des actions hostiles envers l’Algérie. « Ces agissements ne représentent pas seulement un danger pour le peuple malien mais pour toute la stabilité régionale dans le Sahel », a-t-il déclaré, déplorant l’ingratitude d’un pays que l’Algérie a longtemps soutenu sur les plans diplomatique, financier et humanitaire.

Selon M. Yahi, l’Algérie a offert un soutien financier, diplomatique et humanitaire tout au long de son histoire, et a joué un rôle clé dans l’initiative de réconciliation malienne visant à assurer l’unité nationale et l’intégrité territoriale. « L’Algérie a toujours été un défenseur de l’indépendance du Mali face à toute forme de pression extérieure, notamment dans la région du Sahel », a-t-il souligné.

Le parti a également dénoncé les faux récits propagés par la junte malienne, insistant sur le fait que l’Algérie demeure un modèle reconnu mondialement pour sa stratégie de lutte contre le terrorisme. « Nous avons toujours privilégié la coopération économique et le développement des pays du Sahel, contrairement à certaines puissances extérieures qui ne cherchent qu’à exploiter les ressources de la région », a déploré M. Yahi.

Le leader du RND a pointé du doigt des forces extérieures qui, selon lui, encouragent la junte malienne à prendre des positions hostiles envers l’Algérie. Parmi ces acteurs, il a cité le Maroc et Israël, des « lobbies » qui s’opposent aux intérêts stratégiques de l’Algérie en Afrique. Ces mêmes forces, selon lui, manipulent la situation au Mali pour freiner les projets économiques stratégiques menés par l’Algérie en collaboration avec ses partenaires africains.

En outre, M. Yahi a souligné que la puissante voix de l’Algérie sur la scène internationale, en défense des droits des peuples africains et contre les injustices historiques, dérange certains acteurs, notamment le régime marocain et le régime israélien. Ces derniers, affirme-t-il, manœuvrent pour contrer les efforts de l’Algérie en Afrique et dans le Sahel.

L’attitude biaisée de Washington envers le Sahara occidental 

Sur le plan international, le même responsable n’a pas épargné Washington, qu’il accuse d’adopter une position « partiale » en soutenant le plan marocain d’autonomie au Sahara occidental. « Ce n’est rien d’autre qu’une récompense offerte au régime du Makhzen pour avoir normalisé ses relations avec l’entité sioniste », a-t-il lancé. Il a également condamné « le silence honteux » de la communauté internationale face aux violences perpétrées par l’entité sioniste contre le peuple palestinien.

Face aux menaces multiples, internes et externes, M. Yahi a appelé à l’unité. Il a exhorté les partis politiques, la société civile et les intellectuels à renforcer le lien entre le peuple et l’armée, dans un esprit de solidarité nationale. Il a aussi plaidé pour un rapprochement amplifié avec les pays voisins comme la Tunisie, la Libye et la Mauritanie, face à l’insécurité croissante dans la région sahélienne.

« L’Algérie ne sera forte que si elle peut compter sur une économie productive, un peuple soudé et une armée puissante », a-t-il réaffirmé, appelant à faire front commun contre toutes les formes d’ingérence ou de déstabilisation.

Revenant à la situation intérieure, le secrétaire général du RND a pointé du doigt les nombreux freins qui, selon lui, entravent la dynamique de relance économique en Algérie. Il cite pêle-mêle : la bureaucratie, le clientélisme, la peur des décisions chez certains responsables ainsi que et les campagnes de dénigrement visant à décourager l’investissement.

« Ces pratiques étouffent l’initiative, nuisent aux start-up et fragilisent la confiance dans le climat des affaires », a-t-il dénoncé. Il a appelé le gouvernement à « agir vite et fort » pour nettoyer le terrain et permettre à la vision du président de la République de se concrétiser.

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