L'incendie du souk de Tébessa en mars 1956...représailles barbares et disproportionnées de l’armée coloniale française
TEBESSA- L'incendie du souk de Tébessa, le 4 mars 1956, par les légionnaires de l’armée française qui organisèrent, après avoir mis le feu au marché, une expédition punitive dans les rues de la ville, tuant sans merci d’innocents Algériens, témoigne de la barbarie des forces coloniales. L’incendie et la "chasse à l’arabe" avaient été décidés, ce jour-là, en représailles à l’acte du défunt Moudjahid Bouziane Smaïli, dit Bouzid, qui tira sur des militaires français. Ces représailles, aussi sauvages que disproportionnées, s’étaient soldées par la mort de nombreux citoyens de la ville, innocents et désarmés, tués à bout portant, parfois au couteau par des légionnaires "avides de sang algérien", selon certains témoignages. Les habitants de la ville de Tébessa ont vécu des moments extrêmement difficiles, ce jour-là, caractérisés par la terreur et la crainte lorsque les forces d'occupation mirent le feu au souk où les flammes ont consumé toutes les échoppes avant de s’étendre dans le voisinage pour brûler une partie de nombreuses maisons. Ce jour-là, le regretté Moudjahid Bouzid Smaïli avait mené une opération héroïque qu’il avait longuement préparée. Le Fidaï avait pris pour cible un groupe de soldats ennemis connus pour avoir commis, durant des mois, de nombreuses exactions dans les rangs de la population tébessie. Selon des documents en possession de l'Association de recherches et d'études historiques de la wilaya de Tébessa, le 4 mars 1956 vers 14 heures, Bouzid Smaïli, après un bref passage dans un café du centre-ville, se mit à suivre discrètement, son arme bien dissimulée sous sa kachabia (manteau traditionnel), un groupe de soldats français. Dès qu’il sentit le moment propice, il s’approcha de l’un d’eux et l’abattit avant de s’enfuir, selon les documents consultés. Lorsque le bruit des balles se fit entendre dans le centre de la ville, "ce fut l’enfer, les paisibles citoyens, pris de panique, couraient dans tous les sens, tandis que les soldats ennemis tiraient sans discernement sur les passants, en abattant plusieurs sans la moindre pitié", raconte le secrétaire de wilaya de l'Organisation nationale des Moudjahidine, Mohamed-Cherif Dhouaïfia. Selon lui, "les autorités coloniales rendues furieuses par l’acte de Bouzid Smaïli, décidèrent d'incendier le marché de la ville, qu'elles considéraient comme le principal repaire des combattants algériens et leur lieu de rencontre secret et donnèrent libre cours à leur sauvagerie sans nom". Qualifiant cet acte de représailles de "véritable massacre", M. Dhouaïfia a tenu à rappeler que les flammes allumées par les soldats de la légion étrangère ont "détruit toutes les échoppes du marché avant de se propager aux maisons des quartiers voisins, rendant le ciel tout rouge". Outre la destruction du souk, unique gagne-pain de nombreuses familles, la "vengeance" française causa la mort de huit (8) enfants de Tébessa : Lazhari Benkhedim, Ahmed Chaâbour, Mohamed Zouaï Bentayeb, Mahfoud Bouzenada, Hadi Lazerli, Tahar Aouaïchia, Mohamed Rachedi et Abdelkrim Madhoui. "Ces représailles françaises n'ont fait que renforcer la détermination des habitants de Tébessa à résister et à défier l’armée coloniale pour que l’Algérie recouvre sa souveraineté", a indiqué le secrétaire de wilaya de l’ONM qui appuie ses propos par le fait que de "nombreux jeunes de la ville ont rejoint les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN) et participé à des batailles et à des affrontements contre l'armée française".
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TEBESSA- L'incendie du souk de Tébessa, le 4 mars 1956, par les légionnaires de l’armée française qui organisèrent, après avoir mis le feu au marché, une expédition punitive dans les rues de la ville, tuant sans merci d’innocents Algériens, témoigne de la barbarie des forces coloniales.
L’incendie et la "chasse à l’arabe" avaient été décidés, ce jour-là, en représailles à l’acte du défunt Moudjahid Bouziane Smaïli, dit Bouzid, qui tira sur des militaires français.
Ces représailles, aussi sauvages que disproportionnées, s’étaient soldées par la mort de nombreux citoyens de la ville, innocents et désarmés, tués à bout portant, parfois au couteau par des légionnaires "avides de sang algérien", selon certains témoignages.
Les habitants de la ville de Tébessa ont vécu des moments extrêmement difficiles, ce jour-là, caractérisés par la terreur et la crainte lorsque les forces d'occupation mirent le feu au souk où les flammes ont consumé toutes les échoppes avant de s’étendre dans le voisinage pour brûler une partie de nombreuses maisons.
Ce jour-là, le regretté Moudjahid Bouzid Smaïli avait mené une opération héroïque qu’il avait longuement préparée.
Le Fidaï avait pris pour cible un groupe de soldats ennemis connus pour avoir commis, durant des mois, de nombreuses exactions dans les rangs de la population tébessie.
Selon des documents en possession de l'Association de recherches et d'études historiques de la wilaya de Tébessa, le 4 mars 1956 vers 14 heures, Bouzid Smaïli, après un bref passage dans un café du centre-ville, se mit à suivre discrètement, son arme bien dissimulée sous sa kachabia (manteau traditionnel), un groupe de soldats français.
Dès qu’il sentit le moment propice, il s’approcha de l’un d’eux et l’abattit avant de s’enfuir, selon les documents consultés.
Lorsque le bruit des balles se fit entendre dans le centre de la ville, "ce fut l’enfer, les paisibles citoyens, pris de panique, couraient dans tous les sens, tandis que les soldats ennemis tiraient sans discernement sur les passants, en abattant plusieurs sans la moindre pitié", raconte le secrétaire de wilaya de l'Organisation nationale des Moudjahidine, Mohamed-Cherif Dhouaïfia.
Selon lui, "les autorités coloniales rendues furieuses par l’acte de Bouzid Smaïli, décidèrent d'incendier le marché de la ville, qu'elles considéraient comme le principal repaire des combattants algériens et leur lieu de rencontre secret et donnèrent libre cours à leur sauvagerie sans nom".
Qualifiant cet acte de représailles de "véritable massacre", M. Dhouaïfia a tenu à rappeler que les flammes allumées par les soldats de la légion étrangère ont "détruit toutes les échoppes du marché avant de se propager aux maisons des quartiers voisins, rendant le ciel tout rouge".
Outre la destruction du souk, unique gagne-pain de nombreuses familles, la "vengeance" française causa la mort de huit (8) enfants de Tébessa : Lazhari Benkhedim, Ahmed Chaâbour, Mohamed Zouaï Bentayeb, Mahfoud Bouzenada, Hadi Lazerli, Tahar Aouaïchia, Mohamed Rachedi et Abdelkrim Madhoui.
"Ces représailles françaises n'ont fait que renforcer la détermination des habitants de Tébessa à résister et à défier l’armée coloniale pour que l’Algérie recouvre sa souveraineté", a indiqué le secrétaire de wilaya de l’ONM qui appuie ses propos par le fait que de "nombreux jeunes de la ville ont rejoint les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN) et participé à des batailles et à des affrontements contre l'armée française".