Marchés bondés, caddies pleins : Le sprint du Ramadhan
En ce début du mois de Ramadhan, Alger vit au tempo des emplettes. Dans les marchés, les supermarchés et les boucheries, l’agitation est palpable. Entre la recherche des meilleurs produits et les négociations avec les commerçants, les consommateurs s’activent à remplir leurs paniers. Cette année encore, malgré une légère augmentation des prix sur certains produits, […] The post Marchés bondés, caddies pleins : Le sprint du Ramadhan appeared first on Le Jeune Indépendant.

En ce début du mois de Ramadhan, Alger vit au tempo des emplettes. Dans les marchés, les supermarchés et les boucheries, l’agitation est palpable. Entre la recherche des meilleurs produits et les négociations avec les commerçants, les consommateurs s’activent à remplir leurs paniers. Cette année encore, malgré une légère augmentation des prix sur certains produits, l’offre reste abondante et les Algérois s’organisent pour préparer le mois sacré dans les meilleures conditions.
La viande, produit phare des tables ramadanesques, affiche des tarifs globalement stables. Si le mouton local se vend à 2 900 DA/kg et le veau à 2100 DA/kg, la viande importée, notamment du Brésil et d’Espagne, offre une alternative plus abordable. Affichée à 1 200 DA/kg pour la viande brésilienne et entre 1 250 et 1 350 DA/kg pour celle en provenance d’Espagne, elle séduit de plus en plus de ménages à la recherche des prix plus accessibles. « Certains préfèrent la viande locale, mais l’importée se vend très bien, surtout pour ceux qui ont un budget serré », explique Houcine, boucher à Hussein Dey. Et d’ajouter : « En une semaine, nous avons épuisé nos stocks de viandes importées. »
Du côté de la volaille, très prisée durant le Ramadhan, les prix oscillent entre 370 et 430 DA/kg, une stabilité appréciée par les consommateurs. « L’année dernière, on avait connu des hausses importantes, mais cette fois-ci, les prix restent corrects. En tant que famille nombreuse, nous avons pu remplir le frigo », se réjouit Samira, une mère de famille, croisée dans un supermarché du centre-ville.
Sur les étals des marchés, les légumes de saison sont au rendez-vous. Aliment de base dans les foyers, la pomme de terre s’affiche entre 100 et 120 DA/kg. Un prix qui n’a pas fait mouche auprès des portefeuilles des Algérois, qui trouvent cette dernière excessivement chère, étant donné qu’il s’agit d’un produit local. L’oignon, quant à lui, oscille entre 40 et 60 DA/kg, tandis que la courgette se négocie entre 90 et 120 DA/kg. La tomate, indispensable dans de nombreux plats, est vendue entre 70 et 130 DA/kg, et la carotte entre 70 et 120 DA/kg.
Seule ombre au tableau, les poivrons et les piments affichent des prix élevés, variant entre 170 et 200 DA/kg. « Ce n’est pas donné, mais on n’a pas le choix, surtout en cette période où on cuisine beaucoup », commente Mourad, vendeur au marché de Meissonnier.
Côté fruits, les agrumes sont les vedettes de la saison. L’orange et le citron, essentiels pour les jus et les tajines, sont proposés à des prix raisonnables, oscillant entre 50 et 100 DA/kg, selon la qualité et l’origine. « Le citron est souvent cher à cette période, mais cette année, c’est une bonne surprise », confie Naïma, une habituée des marchés d’Alger. À l’inverse, la banane reste onéreuse, dépassant les 500 DA/kg, tandis que la fraise se vend entre 200 et 280 DA/kg.
Pour attirer les clients, de nombreux commerçants proposent des promotions sur divers produits alimentaires. Dans les grandes surfaces, des offres spéciales sur le thon, les ingrédients pour pâtisserie et les briques attirent les consommateurs. « Nous avons mis en place une offre deux achetés, un offert sur plusieurs produits très demandés durant le Ramadhan », détaille Abdelkader, gérant d’une supérette à Kouba.
Mais le Ramadhan ne se résume pas qu’aux courses alimentaires. Dans les boutiques spécialisées, la vaisselle et la décoration connaissent un vif succès. Les assiettes en céramique, les plats à tajine et les services à thé figurent parmi les achats incontournables des familles souhaitant embellir leur intérieur. « Chaque année, nous achetons de nouveaux ustensiles pour donner une ambiance plus festive à la maison », raconte Amina, en quête de nouveautés dans une boutique de Didouche Mourad. Les guirlandes lumineuses et les sets de table aux motifs orientaux viennent compléter ces préparatifs, rendant l’atmosphère encore plus chaleureuse.
Face aux inquiétudes des ménages concernant l’augmentation des prix, la wilaya d’Alger a annoncé la mise en place de 21 marchés de proximité, répartis sur plusieurs communes et daïras. Ces marchés, ouverts avant même le début du Ramadan, resteront accessibles tout au long du mois sacré. L’objectif affiché est de garantir la disponibilité des produits de large consommation à des prix abordables.
Dans un communiqué, la wilaya a assuré que cette initiative vise à stabiliser les prix et faciliter l’accès aux denrées essentielles, notamment les légumes, les fruits, les viandes rouge et blanche, ainsi que les produits d’entretien. Une mesure bien accueillie par les consommateurs, qui espèrent ainsi mieux maîtriser leur budget.
Les marchés restent animés, les produits disponibles et l’ambiance empreinte de convivialité. Pour beaucoup, ce mois sacré demeure avant tout un moment de partage et de solidarité, où l’on s’adapte aux circonstances, tout en préservant l’esprit festif et chaleureux du Ramadhan.
The post Marchés bondés, caddies pleins : Le sprint du Ramadhan appeared first on Le Jeune Indépendant.