Maroc : la classe politique entre l’emprise de l’argent sale et la complicité du Makhzen
RABAT-Minée par l’influence de l’argent sale et les lobbies, la scène politique marocaine est réduite à un marché d’intérêts où des partis se vendent au plus offrant et les élections se jouent sur des allégeances financières plutôt que sur des programmes. Pendant ce temps, le Makhzen cautionne par son silence, écartant intellectuels et jeunes au profit d’opportunistes, ancrant ainsi un climat de résignation et de défiance citoyenne. Face à ce blocage et à l’effritement de la confiance citoyenne dans le processus politique, Rachid Hamouni, président du groupe parlementaire du Parti du progrès et du socialisme (PPS), déplore la disparition progressive de la classe moyenne, autrefois porteuse de l’idéal démocratique, aujourd’hui absorbée par la lutte quotidienne pour sa survie économique. Dans un article intitulé "Réflexions sur la situation politique actuelle", Hamouni s’interroge sur la responsabilité collective face à la dérive du paysage politique et sur la capacité des citoyens à s’engager dans un climat marqué par la désillusion. Il dénonce l’écart croissant entre les discours et les pratiques des acteurs politiques, et remet en cause la conformité des institutions gouvernementales et législatives avec l’esprit de la Constitution de 2011. Il souligne également les difficultés rencontrées par les jeunes entrepreneurs dans un climat économique hostile, tandis que d’autres, issus de la sphère des affaires douteuses, investissent le champ politique pour renforcer leur influence et accroître leur fortune via des positions de pouvoir. Parallèlement, les plus démunis paient le prix de leur dignité, certains cédant aux pratiques électorales corrompues, alimentant ainsi un cercle vicieux d’exploitation et de misère organisée. Les intellectuels et militants sont marginalisés, convaincus de l’inutilité de leur engagement après des années de désillusions et de répression. Hamouni appelle à une refonte du discours politique, dénonçant une rhétorique gouvernementale déconnectée de la réalité sociale et des partis obsédés par la quête du pouvoir au détriment de leur identité et de leurs valeurs. Il critique la transformation du Parlement en théâtre de la surenchère et du spectacle, au lieu d’un espace de débat sérieux et constructif. En conclusion, Hamouni accuse le système de favoriser l’emprise de l’argent sale sur les institutions politiques, transformant le jeu démocratique en simple façade au service d’une élite corrompue, au détriment des citoyens de plus en plus marginalisés et privés de perspectives.
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RABAT-Minée par l’influence de l’argent sale et les lobbies, la scène politique marocaine est réduite à un marché d’intérêts où des partis se vendent au plus offrant et les élections se jouent sur des allégeances financières plutôt que sur des programmes. Pendant ce temps, le Makhzen cautionne par son silence, écartant intellectuels et jeunes au profit d’opportunistes, ancrant ainsi un climat de résignation et de défiance citoyenne.
Face à ce blocage et à l’effritement de la confiance citoyenne dans le processus politique, Rachid Hamouni, président du groupe parlementaire du Parti du progrès et du socialisme (PPS), déplore la disparition progressive de la classe moyenne, autrefois porteuse de l’idéal démocratique, aujourd’hui absorbée par la lutte quotidienne pour sa survie économique.
Dans un article intitulé "Réflexions sur la situation politique actuelle", Hamouni s’interroge sur la responsabilité collective face à la dérive du paysage politique et sur la capacité des citoyens à s’engager dans un climat marqué par la désillusion. Il dénonce l’écart croissant entre les discours et les pratiques des acteurs politiques, et remet en cause la conformité des institutions gouvernementales et législatives avec l’esprit de la Constitution de 2011.
Il souligne également les difficultés rencontrées par les jeunes entrepreneurs dans un climat économique hostile, tandis que d’autres, issus de la sphère des affaires douteuses, investissent le champ politique pour renforcer leur influence et accroître leur fortune via des positions de pouvoir.
Parallèlement, les plus démunis paient le prix de leur dignité, certains cédant aux pratiques électorales corrompues, alimentant ainsi un cercle vicieux d’exploitation et de misère organisée.
Les intellectuels et militants sont marginalisés, convaincus de l’inutilité de leur engagement après des années de désillusions et de répression.
Hamouni appelle à une refonte du discours politique, dénonçant une rhétorique gouvernementale déconnectée de la réalité sociale et des partis obsédés par la quête du pouvoir au détriment de leur identité et de leurs valeurs. Il critique la transformation du Parlement en théâtre de la surenchère et du spectacle, au lieu d’un espace de débat sérieux et constructif.
En conclusion, Hamouni accuse le système de favoriser l’emprise de l’argent sale sur les institutions politiques, transformant le jeu démocratique en simple façade au service d’une élite corrompue, au détriment des citoyens de plus en plus marginalisés et privés de perspectives.