Mila : Malgré une fréquence multipliée par 2,7 : À Chigara, le problème de l’eau persiste

L’Alimentation en Eau Potable (AEP) de la commune montagneuse de Chigara s’améliore. Les ménages sont désormais desservis une fois tous les sept jours au lieu d’une fois tous les 19 jours. Grâce à la mise en service d’un nouveau forage mercredi 20 août, les robinets coulent chaque semaine.

Certes, la fréquence reste insuffisante mais l’évolution est bien palpable. Ainsi, les souffrances de la population locale, confrontée depuis de longues années à une grave pénurie de ressources hydriques, seront considérablement réduites. Et on s’attend à ce que l’alimentation passe à une fois tous les deux jours, à court terme. Lors de l’inauguration de cet ouvrage par Abdelkader Selmi, secrétaire général de la wilaya, Abdelmalek Charoual, subdivisionnaire des ressources en eau de la daïra de Sidi Merouane dont relève administrativement Chigara, a précisé : « Le problème désormais, ce n’est pas la disponibilité des ressources, mais le manque de structures de stockage ». En marge de la cérémonie officielle, Abdelmalek Charoual a indiqué à notre journal que la fréquence de distribution pourrait être ramenée à une fois tous les deux jours dans un avenir proche à condition d’avoir une nouvelle structure de stockage. Notre interlocuteur révèle qu’en plus du forage de Maglat, le secteur est en train d’en réaliser un autre sur le sol de la commune. « Nous avons un deuxième forage hydrique en chantier dans la mechta Lahouachema. Les travaux ont atteint déjà les 85 %. Ce nouveau forage aura un débit de dix litres par seconde. Il sera un appoint de taille à celui de Maglat, qui a une capacité de production similaire ». Dans ce sens, le président de l’Assemblée Populaire Communale (APC), Abdelhakim Kouider, a demandé, lors de sa prise de parole, l’accélération de la procédure d’électrification et d’équipement du forage de Lahouachema, ainsi que la construction d’un nouveau réservoir afin de faire sortir la population du calvaire qu’elle endure au plus vite. Une demande qui a été, du reste, approuvée par Abdelkader Selmi. « On souhaiterait l’accélération des travaux de réalisation de l’amenée électrique, la pose des conduites de transport à partir du nouvel ouvrage et son équipement en pompes de refoulement, ainsi que la construction d’un nouveau château d’eau pour améliorer les plages horaires de distribution et résorber le considérable déficit enregistré en matière d’AEP», a-t-il notamment dit. Pour en revenir au forage de Maglat, il a été financé par le Fonds de Garantie des Collectivités Locales (FGCL), pour un montant de vingt milliards de centimes. Quant au lot d’équipement, il a consisté en la pose de pompes de refoulement et d’un linéaire de conduites en PEHD (Polyéthylène Haute Densité) de 1.400 mètres, pour une enveloppe de quinze milliards, fournie par le dispositif d’Aide au Développement Social et Economique (ADSEC), a-t-on relevé sur la fiche technique du projet. Il est à signaler que de toutes les communes de la région, Chigara est la moins bien alimentée en eau de robinet malgré, paradoxe, un emplacement sur les berges immédiates du lac de Beni Haroun, et ce, en raison de sa situation géographique au-dessus du niveau de la méga-station de pompage qui alimente gravitairement les villes et villages de la région. Cela, faut-il le mentionner, a poussé les pouvoirs publics à inscrire un important projet pour son alimentation en eau à partir du barrage via une barge flottante et un chapelet de stations de refoulement et de reprise en montagne. Le projet se trouve actuellement en phase d’achèvement.

Kamel B.

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