Musée public national d’El-Meniaa: Mémoire d’ères anciennes ayant marqué la région

Le musée public national d’El-Meniaa constitue un espace culturel, touristique et historique renfermant des pièces archéologiques rares témoignant du passage de grandes civilisations dans la région. Cet espace culturel, archivant dans ses pavillons des témoignages du passage de l’homme dans cette vaste contrée du pays depuis des ères anciennes et les traces de vestiges et […]

Oct 4, 2025 - 21:46
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Musée public national d’El-Meniaa: Mémoire d’ères anciennes  ayant marqué la région

Le musée public national d’El-Meniaa constitue un espace culturel, touristique et historique renfermant des pièces archéologiques rares témoignant du passage de grandes civilisations dans la région. Cet espace culturel, archivant dans ses pavillons des témoignages du passage de l’homme dans cette vaste contrée du pays depuis des ères anciennes et les traces de vestiges et de fossiles encore préservés, est sollicité par les visiteurs, nationaux et étrangers, venus découvrir ce riche écrin patrimonial, a déclaré, à l’APS, la directrice du musée, Oum El-Kheir Hamel. Elle a indiqué que cette structure culturelle, érigée en 1958, abrite une collection constituée, avec la contribution de populations locales, d’objets archéologiques, inventoriés et catalogués en fonction de leurs différentes périodes historiques avant d’être exposés dans une école primaire portant actuellement le nom de Mohamed- Boudiaf. La collection a été, par la suite, transférée à la maison de jeunes «Adriane», au centre-ville d’El-Meniaa. Erigée après plus de deux décennies en musée, la structure a bénéficié d’un financement pour l’édification d’un musée communal à part entière, qui sera, par la suite, élevé au rang de musée régional puis classé, en 2011, musée public national. Ce musée s’est ainsi enrichi progressivement d’un lot de 146 000 pièces archéologiques, dont près de 1 100 unités sont étalées au niveau de quatre pavillons, en l’occurrence ceux des pièces géologiques, des objets paléontologiques, de la préhistoire et de l’ethnographie, chacun riche de diverses collections de céramiques, d’armes traditionnelles et de pièces monétaires datant de différentes ères. On y trouve également des objets témoignant de la vie des populations anciennes de la région du Sud algérien, mettant en exergue leur génie d’adaptation et de domestication de leur rude et hostile environnement, ainsi que des habitants du vieux ksar d’El-Meniaa, surplombant un monticule à l’entrée de la ville d’El Meniaa. Outre sa vocation de préservation de la mémoire, le musée constitue un site d’attrait pour les touristes nationaux et étrangers, notamment durant la saison du tourisme saharien, venant apprécier la diversité et les potentialités culturelles et patrimoniales de la région, relatant d’anciennes périodes de l’histoire. Durant le premier trimestre de l’année en cours, le musée a enregistré 647 visiteurs, dont plus d’une centaine d’étrangers de différentes nationalités, ce qui lui confère le statut de lieu culturel et touristique de choix. Ce joyau culturel, dont la gestion est confiée à des cadres pluridisciplinaires, sert également de destination pédagogique pour les élèves et les universitaires s’intéressant, dans le cadre de visites guidées, à la longue histoire de la région à travers les articles du musée qui constituent une source de sauvegarde de la mémoire collective à la faveur de travaux de recherches et d’études. Le musée se dresse comme un témoin phare de la région et de sa riche et ancienne monographie, constituant ainsi un site archéologique et culturel de grande importance. Il s’emploie à mettre sur pied, entre autres activités éducatives, la manifestation annuelle «l’Oasis des Musées» regroupant les structures nationales similaires pour valoriser la culture locale et ses coutumes. Ceci, en plus de la manifestation culturelle «La valise muséale» qui sillonne, en vertu d’une convention avec le secteur de l’Education, les établissements éducatifs pour faire connaître aux élèves le patrimoine immatériel et matériel local.

Racim C./APS