Formation professionnelle : Plus de 385 000 jeunes font leur rentrée

Plus de 385 000 stagiaires et apprentis rejoindront, aujourd’hui, les établissements de formation professionnelle au niveau national, répartis sur divers types et dispositifs de formation, pour la session d’octobre 2025. Un chiffre en nette hausse, traduisant l’intérêt croissant des jeunes pour les filières techniques et technologiques, et confirmant la place stratégique de la formation professionnelle […] The post Formation professionnelle : Plus de 385 000 jeunes font leur rentrée appeared first on Le Jeune Indépendant.

Oct 5, 2025 - 02:11
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Formation professionnelle : Plus de 385 000 jeunes font leur rentrée

Plus de 385 000 stagiaires et apprentis rejoindront, aujourd’hui, les établissements de formation professionnelle au niveau national, répartis sur divers types et dispositifs de formation, pour la session d’octobre 2025. Un chiffre en nette hausse, traduisant l’intérêt croissant des jeunes pour les filières techniques et technologiques, et confirmant la place stratégique de la formation professionnelle dans la politique nationale de l’emploi et de la qualification.

Le lancement officiel de cette session, prévu pour aujourd’hui, marque une nouvelle étape dans la modernisation du système national de formation professionnelle, avec la mise en œuvre d’un ensemble de réformes pédagogiques et numériques destinées à renforcer la qualité de l’enseignement, l’adéquation formation-emploi et l’employabilité des diplômés.

Cette session d’octobre se distingue par l’adoption complète de l’approche par compétences, en remplacement du système semestriel traditionnel. Désormais, les évaluations se feront de manière continue, centrées sur les acquis pratiques et l’intégration des savoirs en milieu professionnel.

Autre innovation majeure : le Référentiel national des formations et des compétences remplace désormais l’ancien Code national des filières et métiers. Ce nouvel outil vise à harmoniser les programmes, à consolider la cohérence des parcours et faciliter l’insertion des diplômés sur le marché du travail.

Durant le mois de septembre, le ministère a conduit un programme national de formation des formateurs, axé sur la maîtrise de cette nouvelle approche, l’intégration des technologies numériques dans les apprentissages, l’actualisation des connaissances techniques et le renforcement de la langue anglaise.

Le ministère de la formation professionnelle précise que cette réforme s’inscrit dans la démarche globale de modernisation du secteur, soutenue par les pouvoirs publics, et visant à adapter les formations aux exigences économiques nationales et internationales.

 

Des filières tournées vers les métiers d’avenir

 

Consciente de l’importance d’adapter la formation professionnelle aux exigences du marché du travail, la tutelle a recentré ses efforts sur les secteurs stratégiques, tels que l’industrie, le bâtiment, les travaux publics, l’hydraulique, l’agriculture, l’énergie et le numérique. Cette orientation vise à renforcer l’adéquation entre les programmes de formation et les besoins réels du tissu économique national, tout en valorisant les métiers techniques à forte valeur ajoutée.

Dans cette optique, les filières administratives et de gestion feront l’objet d’une réorganisation progressive, afin de concentrer davantage les moyens sur les spécialités à potentiel économique élevé. Le plan d’offres pédagogiques pour la rentrée met ainsi l’accent sur la diversification des formations et leur adaptation aux nouveaux enjeux technologiques et industriels.

Parmi les nouvelles filières introduites figurent l’analyse de données, la conception graphique 3D pour le métavers, le commerce électronique, le marketing digital, le contrôle qualité des produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques, l’emballage et le conditionnement, l’installation et la maintenance des appareils électroménagers et électroniques, ainsi que l’électronique embarquée et les systèmes intelligents.

Une rentrée 100% connectée

Sous le signe du « tout numérique », cette session sera la première rentrée sans papier : toutes les inscriptions s’effectuent exclusivement via la plateforme nationale « takwin.dz », tandis qu’une seconde plateforme, « tamhin.dz », permet désormais de mettre en relation les jeunes en formation par apprentissage avec les entreprises économiques.

Le dispositif de formation à distance prend également de l’ampleur, avec 30 000 stagiaires ciblés, 100 nouveaux contenus numériques développés et 1 000 encadrants formés aux techniques d’enseignement digital. Par ailleurs, 16 centres d’excellence répartis à travers le pays assureront des formations de haut niveau dans les filières prioritaires.

Cette rentrée consacre également l’inclusion et l’équité, avec la création de filières pédagogiques spécifiques pour les personnes en situation de handicap et celles atteintes de troubles du spectre autistique.

Par ailleurs, 16 centres d’excellence répartis à travers le pays assureront des formations de haut niveau dans les filières technologiques prioritaires, constituant ainsi de véritables pôles régionaux de compétence.

Cette rentrée s’accompagne d’un vaste programme d’investissement dans les infrastructures et l’équipement technologique. Parmi les principales réalisations figurent l’installation d’équipements de broderie numérique au Centre de formation professionnelle et d’apprentissage de Berriane (Ghardaïa) et au Centre d’excellence d’Aïn Bessem (Bouira), ainsi que l’introduction de l’impression numérique à l’Institut national spécialisé dans les arts et industries graphiques de Bir Mourad Raïs et à l’Institut national de la formation et de l’enseignement professionnels d’El Biar (Alger).

Un laboratoire numérique de formation à distance a également été mis en place à Rahmania (Alger), tandis que 50 académies numériques ont été ouvertes à travers le territoire national. Cette dynamique est complétée par la création d’un Institut africain de formation à Boumerdès et par 26 nouveaux établissements de formation répartis sur plusieurs wilayas. Chaque centre offre une capacité de 300 places pédagogiques, tout comme les instituts nationaux spécialisés. Les établissements disposant d’internats comptent 60 lits pour les centres de formation et 150 lits pour les instituts.

 

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