Musique: Kylie Minogue fait danser l’AccorArena

À 57 ans et après 40 ans de carrière, cette nouvelle tournée mondiale baptisée Tension Tour symbolise son retour au sommet. En ce week-end de Pride à Paris, la marche des Fiertés s’est clairement achevée à l’AccorArena. Près de vingt ans après son premier Bercy, Kylie Minogue s’est produite devant une salle pleine à craquer. […]

Juil 1, 2025 - 22:19
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Musique: Kylie Minogue fait danser l’AccorArena

À 57 ans et après 40 ans de carrière, cette nouvelle tournée mondiale baptisée Tension Tour symbolise son retour au sommet. En ce week-end de Pride à Paris, la marche des Fiertés s’est clairement achevée à l’AccorArena. Près de vingt ans après son premier Bercy, Kylie Minogue s’est produite devant une salle pleine à craquer. «Si Madonna est la Queen de la pop, Kylie est notre princesse», explique l’avocat Pierre Landy À 20h32, le noir se fait. Contrairement à Rihanna, Madonna et Nicki Minaj, Kylie Minogue respecte son public et lance son show pile à l’heure. Fée clochette de 1m52, la divine jaillit du sol pour s’élever dans les airs dans un diamant taillé de faisceaux lumineux. Le premier quart d’heure est électrique. Tout Bercy est debout. À 57 ans, elle enchaîne de sa voix de soprano Lights Camera Action, Your Eyes, Get Outta My way, What do I have to do et Come into my World. Ce n’est qu’au bout d’un quart d’heure qu’elle s’arrête les bras en l’air avec ses longs gants telle Rita Hayworth : «Paris, vous êtes prêt ? Allumez-moi Bercy, il faut que je vérifie comment vous allez avec cette chaleur ! Vous êtes beau !».
Avec quasiment 40 ans de carrière et dix-sept albums derrière elle, Kylie Minogue a de quoi assurer deux heures de show avec 28 titres, tous des tubes planétaires. «Pop, rap, country, électropop, dance, house, balade… elle synthétise tous les genres avec excellence», complimente Lionel Baert du site d’art contemporain Of Art. Sept musiciens, huit danseurs, une petite avant-scène laquée de noir, une mini-scène au milieu de l’orchestre, quelques jets de paillettes et des vidéos bien ficelées, un show découpé en cinq actes… la scénographie est simple. Kylie a donné bien des méga shows dont l’apogée a été son Aphrodite Tour en 2011, mais elle n’est plus dans la surenchère visuelle comme Beyoncé et Dua Lipa. Notre Australienne chante toujours micro ouvert. Trois choristes sont là non pas pour chanter à sa place mais pour enrichir le show. D’ailleurs, elle les met volontiers en avant. Sur un titre country où elle tape son talon d’une main et fait tourner un chapeau de cow-boy imaginaire, elle fait penser à Dolly Parton.
Elle chante aussi a cappella notamment la ballade Where the wild Roses grow de Nick Cave qu’elle dédie à une fan assise à l’orchestre. Elle enchaîne toujours a cappella l’un de ses tubes disco puis d’un coup une gigantesque boule à facette descend et illumine Bercy. Sous une pluie de confettis, Kylie enchaîne Supernova, Real Groove, Where does the Dj Go, autant de titres de son album Disco qu’elle n’a jamais pu chanter sur scène à cause du Covid. À 22h15, Bercy qui ne s’est jamais assis, entonne bras en l’air : «La La La, I just can’t get you out of my head…» La soirée «rose» s’achève sur Padam Padam et Love at first sight.
E. B.