« Notre objectif est de redynamiser le volley-ball et d’éviter les chaises vides sur la scène internationale »

Le nouveau président de la Fédération algérienne de volley-ball, Mohand Tamadartaza, est plus que jamais convaincu que la redynamisation du volley-ball est une nécessité incontournable pour avancer, permettre aux clubs et aux sélections nationales de se développer et surtout améliorer leur niveau sur la scène internationale. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, le président …

Août 24, 2025 - 10:09
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« Notre objectif est de redynamiser le volley-ball et d’éviter les chaises vides sur la scène internationale »

Le nouveau président de la Fédération algérienne de volley-ball, Mohand Tamadartaza, est plus que jamais convaincu que la redynamisation du volley-ball est une nécessité incontournable pour avancer, permettre aux clubs et aux sélections nationales de se développer et surtout améliorer leur niveau sur la scène internationale. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, le président élu à la tête de la Fédération, depuis décembre 2024, revient sur plusieurs sujets d’actualité, notamment les dernières assises organisées à Alger pour redynamiser le volley, la participation des sélections U21 et U19 aux derniers Championnats du monde, les objectifs de la sélection nationale masculine senior lors du Championnat du monde aux Philippines, ainsi que d’autres points liés à la discipline.

Vous avez récemment organisé des assises nationales à Alger pour évoquer la situation du volley-ball algérien, en présence de tous les acteurs. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Les assises nationales que nous avons organisées récemment à Alger étaient indispensables pour redynamiser le volley-ball, qui peine à se stabiliser face aux carences constatées ces dernières années sur plusieurs niveaux. À notre arrivée à la tête de la Fédération, l’un de nos objectifs principaux était précisément cette redynamisation. Nous avons donc invité tous les acteurs à ces assises pour discuter de tout ce qui concerne la discipline.

Quels points ont été abordés lors de ces assises ?
Plusieurs points ont été évoqués, liés à la situation du volley-ball ces dernières années, tant au niveau des différents championnats que des sélections nationales. Ce fut une belle opportunité d’écouter les différents acteurs, en leur donnant la parole pour s’exprimer, proposer des idées et surtout parler de l’état actuel du volley-ball. L’objectif est de dégager une feuille de route solide pour améliorer la discipline.

Quelles recommandations en avez-vous tirées ?
Je vous avoue que nous avons longuement discuté de tous les points importants pour le développement du volley-ball à court terme. Depuis notre prise de fonctions, nous avons constaté de nombreuses carences et une instabilité sur tous les plans. Tout le monde a unanimement reconnu cet état des lieux, tout en proposant des solutions et des feuilles de route pour développer la discipline.

Vous avez également évoqué un changement du système de compétition. De quoi s’agit-il exactement ?
Effectivement, l’un des points abordés lors des assises concerne le championnat et la nécessité impérieuse de changer le système de compétition afin de permettre à la discipline de retrouver son niveau. Avec le système actuel, il est difficile d’espérer un meilleur rendement, car la composition des deux championnats (seniors filles et garçons) est problématique. Avec 20 clubs en seniors garçons et 16 en seniors filles, cette formule n’est pas optimale pour espérer élever le niveau de notre championnat et, par conséquent, de nos équipes nationales.

Peut-on s’attendre à des changements dans un ou deux ans ?
Oui, en effet. Nous attendons d’abord les conclusions et propositions du collège technique avant de statuer sur la meilleure formule à adopter pour garantir un championnat performant sur tous les plans. Il s’agit aussi de préparer les clubs en amont afin qu’ils puissent anticiper et se préparer. Le changement de système interviendra donc dans environ deux saisons.

Les équipes U19 et U21 ont récemment participé aux Championnats du monde avec des résultats mitigés. Comment évaluez-vous leur performance ?
Nos sélections U21 et U19 ont effectivement pris part aux derniers championnats du monde avec des résultats contrastés. Pour les U19, je dirais que leur parcours est honorable, même si nous aurions pu prétendre à mieux face à une concurrence rude. Nous avons néanmoins eu des satisfactions sur certains plans. En revanche, la prestation des U21 est inacceptable, notamment avec des défaites face à des équipes moins expérimentées. Je ne suis pas satisfait de ce parcours, que nous jugeons inadmissible. Nous allons nous réunir avec les staffs techniques pour faire un bilan et prendre les décisions nécessaires.

Peut-on s’attendre à des changements au sein des staffs techniques des différentes sélections ?
Depuis notre arrivée en décembre 2024, nous avons décidé de ne pas procéder à des changements afin de ne pas perturber les équipes, et espérer de meilleurs résultats. Cependant, face à cet état des lieux, des changements sont prévus pour améliorer la discipline, et ce dès ce mois de septembre. Des ajustements sont envisagés sur plusieurs plans.

L’équipe nationale masculine se prépare à participer au Championnat du monde aux Philippines. Où en sont les préparatifs ?
La préparation avance bien. L’équipe est actuellement en stage bloqué, depuis plusieurs jours, en Pologne, avec tous les moyens nécessaires mis en œuvre pour une bonne préparation globale. Elle reviendra en Algérie pour les derniers réglages, avant de partir aux Philippines où un dernier mini-stage précédera le début de la compétition.

Quels objectifs ont été fixés avec le staff technique ?
Chaque staff doit se fixer des objectifs clairs pour une compétition internationale comme ce championnat du monde. Pour notre part, nous attendons une participation honorable et un bon parcours afin d’honorer notre présence. Nous devons également nous préparer pour le Championnat d’Afrique en mettant en place une équipe compétitive capable de rivaliser et d’obtenir les résultats attendus. Il faudra changer de stratégie, notamment en améliorant le niveau de toutes nos sélections, en particulier celle des seniors filles, dont le niveau est encore en dessous de nos attentes.

La sélection nationale de beach-volley a récemment participé aux Jeux africains scolaires. Comment analysez-vous son parcours ?
Je dirais que le parcours est honorable pour notre équipe de beach-volley, ce qui nous encourage à envisager un avenir prometteur dans cette discipline. Cela démontre aussi nos capacités à organiser des événements majeurs à l’international. La prestation de notre équipe prouve que le beach-volley est un sport porteur, qui fera parler de lui prochainement.

Quel bilan faites-vous de la saison écoulée ?
La saison a été riche et satisfaisante à plusieurs égards. Nous avons parfaitement géré les championnats depuis notre arrivée à la Fédération, il y a sept mois, sans relâche. Cela nous a permis de mener à bien les différentes compétitions dans les délais impartis, avec plusieurs points positifs.

Quels sont vos objectifs pour le mandat actuel ?
Notre objectif majeur est la qualification et la participation aux Jeux olympiques de 2028, un rendez-vous que nous ne devons pas manquer. Nous souhaitons aussi éviter la politique de la chaise vide. Nous avons clairement tracé nos ambitions : préparer nos équipes nationales pour qu’elles évoluent à un haut niveau, sans se contenter du minimum. Cela nécessitera un travail important tout au long de notre mandat, avec la mobilisation de tous les acteurs.

Entretien réalisé par A. Badis