Occupation illégale des espaces publics : Jardins et enclos démantelés à Oued Cheham

Les responsables d’Oued Cheham ont lancé récemment une vaste opération de récupération des espaces publics indûment occupés par les résidents de la cité du 17-Octobre, qui avaient progressivement transformé ces terrains en jardins potagers, vergers et même en enclos pour l’élevage d’animaux. L’opération, menée conjointement par le chef de daïra et le président de l’Assemblée Populaire Communale (APC), s’est déroulée en présence d’importants renforts de la Gendarmerie, mobilisés pour prévenir d’éventuels débordements. Sollicitées par les autorités, des entreprises privées ont apporté leur concours en mettant à disposition des engins lourds qui sont venus s’ajouter aux équipements publics déjà mobilisés pour la circonstance. Tractopelles, pelleteuses, rétrocaveuses et camions-bennes ont ainsi fait place nette dans la cité, éliminant clôtures grillagées, arbres fruitiers, plantations potagères, abris pour animaux et même des échoppes de fortune installées illégalement. A noter que malgré des réticences initiales, les résidents ont fini par accepter cette intervention, reconnaissant son bien-fondé grâce à l’approche diplomatique adoptée par les responsables, qui n’ont cessé d’expliquer aux contrevenants l’illégalité de leurs extensions. « Le moment est venu de faire appliquer la loi concernant ces actes illégaux », nous a déclaré le chef de daïra. « Si nous continuons à laisser faire, les locataires ne s’arrêteront pas là. Au contraire, ils finiront par se convaincre que les espaces squattés leur appartiennent et qu’ils peuvent en faire ce qu’ils veulent. Cette intervention était d’autant plus nécessaire qu’une ouverture à travers cette cité est envisagée à court terme, dans le cadre de la réalisation de la gare routière dont les travaux viennent d’être lancés. Cette voie servira à désengorger l’accès principal. Ce projet est d’ailleurs déjà dans les cartons. Il nous appartient à présent de solliciter les bons offices de la wali pour son inscription dans les prochains programmes », a-t-il ajouté. Certains résidents concernés par cette opération ont contacté notre journal pour exprimer leur souhait que cette mesure ne se limite pas à leur cité, soulignant que le phénomène du squat existe dans tous les quartiers de la ville, y compris sur des propriétés privées. Tôt ou tard, il faudra bien que la loi soit appliquée, quand bien même cela puisse faire des mécontents. Telle est la leçon qui se dégage de cette situation.

Hamid Fraga

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