Le pouvoir d’achat étant une ligne rouge : Guerre sans relâche contre la spéculation
Le pouvoir d’achat des citoyens est une ligne rouge. Après le plafonnement des prix de certains produits de consommation, les pouvoirs publics renforcent le contrôle au niveau des commerces et marchés afin de veiller à la stabilité des prix des produits de large consommation. C’est une guerre sans relâche contre la spéculation qui est […] The post Le pouvoir d’achat étant une ligne rouge : Guerre sans relâche contre la spéculation appeared first on Le Jeune Indépendant.

Le pouvoir d’achat des citoyens est une ligne rouge. Après le plafonnement des prix de certains produits de consommation, les pouvoirs publics renforcent le contrôle au niveau des commerces et marchés afin de veiller à la stabilité des prix des produits de large consommation.
C’est une guerre sans relâche contre la spéculation qui est mise en branle. Les directeurs régionaux de commerce sont appelés à multiplier les efforts pour faire barrage à toute tentative de spéculation. Lors d’une réunion de coordination avec les responsables locaux, le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché, Tayeb Zitouni, a donné des instructions fermes pour renforcer le contrôle au niveau des marchés, afin de garantir des prix équilibrés des différents produits, notamment ceux qui connaissent une hausse injustifiée. C’est ce qu’a indiqué le ministère dans un communiqué, signalant la participation des cadres de l’administration centrale du ministère à cette réunion périodique, consacrée à l’évaluation de la situation du marché pour définir les orientations pratiques.
Le ministre a affirmé que « la protection du consommateur et la lutte contre la spéculation demeurent parmi les priorités du secteur », appelant les directeurs régionaux à « faire preuve de vigilance et de préparation pour signaler toute tentative de perturbation de l’équilibre des prix, à travers des mesures proactives envers les évolutions du marché, tout en assurant une intervention immédiate si nécessaire ». Il a également appelé à « sensibiliser les commerçants à l’importance de respecter les prix ».
Zitouni a jugé « inacceptable et injustifiée la hausse des prix des viandes rouges locales à plus de 2 500 DA le kilogramme, au regard de la baisse enregistrée des prix du bétail et de la disponibilité de la viande rouge importée », relevant la nécessité de corriger immédiatement la situation, conformément à la logique du marché et aux règles de l’offre et de la demande.
Pour ce qui est du café, le ministre a estimé que la subvention de ce produit, décidée par le président de la République, ne s’est pas répercutée sur les prix appliqués au niveau des cafétérias. Il a, dans ce sens, mis en avant l’importance de prendre toutes les mesures de contrôle nécessaires pour protéger les consommateurs, afin d’éviter toute hausse arbitraire des prix du café dans les cafétérias.
Les boulangers sont aussi dans le collimateur des contrôles, d’autant qu’ils sont sommés d’assurer la disponibilité du pain ordinaire dans les boulangeries, en sus du pain amélioré, tout au long de la journée, a-t-on précisé.
Le ministre a également insisté sur les campagnes de contrôle dans les salons de coiffure, d’esthétique et de soins corporels, appelant à la poursuite des opérations de saisie des produits importés de manière illégale. Dans une démarche proactive, M. Zitouni a par ailleurs appelé à « une bonne préparation pour les congés de l’Aïd El-Adha et la saison estivale, en assurant la disponibilité des produits de base, en poursuivant l’approvisionnement des marchés et en contrôlant les prix, dans le but de soutenir la stabilité du marché national et de protéger le consommateur ».
Les commerçants se conforment
Sur le terrain, les premiers effets du plafonnement des prix sont palpables, d’autant que les prix de certains produits, à l’exemple de la pomme de terre, ont enregistré une légère baisse, le kilogramme de ce produit de base est proposé à 80 DA en moyenne, tandis que la banane est affichée à 400 DA, et ce après avoir enregistré d’importantes hausses les mois passés. Le café à 30 DA est également effectif. Les cafétérias le proposent à ce prix fixé, qui est même affiché sur les devantures. La saisie des produits « cabas » est en outre signalée par nombre de commerçants.
Du côté des consommateurs, la mesure de plafonnement des prix de certains produits est saluée. Un dispositif qui devrait durer mais aussi toucher d’autres produits. Une appréciation portée par les associations de protection des consommateurs, à l’instar d’El Aman. Selon son président, Hacène Menouar, ce plafonnement des prix reflète « l’attention particulière portée à la problématique de la cherté de ces produits ». Il a souligné la nécessité de « régler ce problème de disparité des prix d’une manière définitive ». Signalant la nécessité de calculer le prix de référence de la pomme de terre sur le prix moyen de l’année, M. Menouar estime que « la meilleure procédure est la régulation ». Selon lui, il est primordial d’équilibrer l’offre et la demande d’une « manière scientifique », en identifiant les besoins des Algériens tout au long de l’année et, de là, planifier la production. « C’est ainsi qu’on pourra garantir la stabilité des approvisionnements et, partant, la stabilité des prix », a-t-il précisé, soulignant la nécessité de fixer un prix de vente qui arrangerait aussi bien le consommateur que le producteur.
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