Crise des visas France – Algérie : voici la catégorie la plus impactée

La baisse annoncée des capacités de traitement des dossiers de visas Schengen pour la France aura un impact particulier sur une catégorie de demandeurs algériens.

Dans un communiqué rendu public mardi 26 août, l’Ambassade de France en Algérie a annoncé une forte réduction dans la délivrance des visas aux Algériens à compter du 1er septembre prochain.

Visa Schengen : l’annonce de l’Ambassade de France en Algérie

La raison évoquée ? « Les effectifs de l’ambassade et notamment des consulats d’Alger, Oran et Annaba s’en trouveront donc réduits d’un tiers au 1er septembre prochain », précise la même source.

En gros, la baisse du nombre des personnels au niveau des trois consulats de France à Alger, Oran et Annaba à compter du 1er septembre aura « notamment pour conséquence une capacité limitée à instruire les demandes de visas pour la France ».

De même, le nombre de rendez-vous disponibles auprès du prestataire Capago, chargé de recevoir les demandes de visas instruites par les consulats français en Algérie, sera aussi « réduit afin de maintenir la délivrance des visas dans des délais aussi raisonnables que possible », poursuit la même source.

Les primo-demandeurs seront les plus impactés

Dans son communiqué, l’Ambassade de France précise également que les consulats d’Alger, Oran et Annaba sont en « train de se réorganiser pour accorder la priorité des services aux Français, aux demandes de renouvellement de visas et aux demandes de visas d’études en France ».

Si les étudiants algériens demandeurs de visa type D de long séjour et les demandeurs de renouvellement de visa sont donc épargnés par les dernières restrictions annoncées, les primo-demandeurs de visa pour la France, eux, seront les plus impactés par cette baisse.

Des sources diplomatiques ont confirmé à VVA (Visas & Voyages Algérie) que les visas de type D de long séjour, devant être accordés aux étudiants algériens, ne sont pas concernés par les nouvelles restrictions annoncées ce mardi 26 août.

Mais pour les premières demandes de visas Schengen pour la France, déjà assez compliquées tant pour l’obtention des rendez-vous que pour l’attribution du fameux sésame, les choses vont se compliquer davantage.

« Chantage aux visas »

Les restrictions annoncées par l’Ambassade de France les concernent directement et en premier lieu. Pour espérer décrocher un premier visa, ils devront fournir un dossier exceptionnellement solide.

En réaction à cette annonce française, l’Algérie a dénoncé, via un communiqué du ministère des Affaires étrangères, un véritable « chantage aux visas », dont « la première phase s’est achevée avec la dénonciation par l’Algérie de l’Accord algéro-français de 2013 » et dont « la seconde phase concerne les passeports ordinaires » que les autorités françaises « entendent gérer par le chantage, le marchandage et l’intimidation. »

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