Oum El Bouaghi : Produits exposés à la poussière et à la pollution : À Aïn Fakroun, l’hygiène culinaire est un luxe !

Alors que la chaleur estivale bat son plein et que les risques d’intoxications alimentaires et autres pathologies augmentent, la vigilance reste essentielle. Sur le terrain, la réalité est pourtant tout autre, certains commerçants affichant une indifférence totale quant aux conditions d’hygiène, en particulier pour les produits sensibles comme la viande. À Aïn Fakroun, commune située à 25 kilomètres à l’ouest d’Oum El Bouaghi, la plupart des restaurants servant des brochettes, localisés tout le long de la route nationale 10 traversant la ville, ne respectent pas les normes d’hygiène dans la préparation de leurs produits, qu’il s’agisse de foie, de viande, d’escalope, de saucisses ou autres. Ces brochettes sont souvent fabriquées à l’air libre, en dehors des locaux de restauration, exposées à la poussière ambiante et à la fumée provenant des pots d’échappement des véhicules légers et poids lourds.  Cette pratique n’est pas nouvelle et persiste depuis plusieurs années, en l’absence de contrôles réguliers et de mesures répressives strictes, alors que la santé et la vie des consommateurs sont en jeu. Le problème est aggravé par l’affluence importante de clients devant ces établissements, qui consomment sans le savoir des produits exposés à des conditions d’hygiène déplorables. La situation concerne également les bouchers, qui exposent leurs carcasses de viande à l’air pollué, aux poussières et aux gaz d’échappement, sans respecter les règles élémentaires d’hygiène. Par ailleurs, l’hygiène ne se limite pas aux produits. La tenue des serveurs, bouchers, boulangers ou pâtissiers joue un rôle essentiel. Contrairement aux grandes villes du pays, où le personnel respecte des normes vestimentaires et hygiéniques, à Oum El Bouaghi, ces professionnels ne portent ni tenue réglementaire, ni gants, et continuent de servir la clientèle sans précaution. Les produits sont souvent remis aux clients dans des sachets noirs en plastique, malgré l’interdiction réglementaire. Ces constats appellent à une intervention urgente des autorités pour prévenir tout impact sanitaire négatif sur la population et garantir des conditions d’hygiène conformes à la réglementation, surtout en période de fortes chaleurs.

Kassem

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