Partenariat algéro-italien : Des horizons prometteurs
La visite effectuée récemment en Algérie par le ministre italien des Affaires étrangères est un signe qui ne trompe pas. Le déplacement en Algérie du numéro deux du gouvernement italien est vu aussi bien à Alger qu’à Rome, comme le fruit de l’entente politique entre les dirigeants des deux pays ; une relation parfaitement immunisée contre […] The post Partenariat algéro-italien : Des horizons prometteurs first appeared on L'Est Républicain.

La visite effectuée récemment en Algérie par le ministre italien des Affaires étrangères est un signe qui ne trompe pas. Le déplacement en Algérie du numéro deux du gouvernement italien est vu aussi bien à Alger qu’à Rome, comme le fruit de l’entente politique entre les dirigeants des deux pays ; une relation parfaitement immunisée contre les contingences politiciennes. Ce n’est donc pas par hasard que l’Italie est devenue le principal partenaire européen de l’Algérie avec un volume d’échanges appelé à court termes à dépasser 40 milliards euros. L’Algérie fournit certes 40% du gaz consommé en Italie, mais le partenariat algéro-italien ne se limite pas au volet énergétique. L’histoire récente regorge d’exemples traduisant des rapports sereins et une coopération entre les deux pays, basée sur le principe gagnant-gagnant. Au début des années 1990, lorsque l’Algérie s’est retrouvée dans une situation financière critique, l’Italie ne lui avait pas tourné le dos comme c’était le cas de nombreux pays occidentaux. Décembre 1990 et au terme d’une visite de Chadli Bendjedid à Rome, l’Italie avait décidé de recourir à la SACE, l’agence italienne de garantie à l’exportation, pour couvrir des crédits à l’Algérie. Presque en cessation de payement à un moment où le terrorisme menaçait de tout brûler, entre 1992 et 1996, et alors que le pays faisait face à un embargo « initié » par la France, l’Italie n’avait pas hésité à ouvrir des lignes de crédit pour le compte de l’Algérie. Ces actes ont contribué à renforcer une amitié à laquelle l’Algérie tient beaucoup, en la convertissant politiquement, économiquement et culturellement ? « La mission de Tajani en Algérie consolide les relations avec un pays qui peut offrir de grandes opportunités », a titré Agenzia Nova. Pour l’agence de presse italienne, le message qui ressort du déplacement en Algérie du numéro deux du gouvernement italien est que « dans un contexte international complexe au niveau commercial, le renforcement de la coopération avec des pays comme l’Algérie, avec lequel la collaboration est déjà très forte dans le secteur énergétique, pourrait représenter une opportunité pour l’Italie ». « L’énergie, les infrastructures, les transports et la sécurité sont les thèmes clés de la visite, avec une attention particulière portée à la transition verte et à la sécurité énergétique », a écrit le site La Milano. Les deux pays sont reliés par un gazoduc, le Transmed, et un deuxième ouvrage similaire, le Galsi, est en projet. L’Algérie et l’Italie sont en outre engagées dans un mégaprojet de fourniture d’hydrogène vert, incluant également l’Allemagne et l’Autriche, avec le projet SoutH2 Corridor. « Nous avons besoin d’avoir des pays amis qui nous permettent d’avoir le gaz dont nous avons besoin pour nos entreprises. Il y a une excellente relation de ce point de vue », a déclaré le chef de la diplomatie italienne qui a été reçu par Abdelmadjid Tebboune. Il est à rappeler que la venue du ministre italien intervient quelques jours après le lancement effectif d’un mégaprojet céréalier algéro-italien près de Timimoun. Le groupe italien BF produira du blé et des légumes secs sur une surface de 36 000 hectares pour un investissement de plus de 400 millions de dollars. Un investissement qui s’ajoute aux nombreux autres projets italiens concrétisés, comme l’usine FIAT ouverte à Oran fin 2023. Ce fort partenariat est surtout le fruit d’une forte volonté politique et d’une stratégie. L’Algérie fait partie du plan Mattei de renforcement du partenariat avec la rive sud de la Méditerranée et l’Afrique, lancé par Giorgia Meloni en janvier 2024 et baptisé du nom de l’industriel Enrico Mattei, ancien PDG d’ENI et ami de la révolution algérienne.
Mohamed M
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