Relizane: l’héroïne Yamina Meghiche, un exemple de courage et de lutte contre le colonisateur oppresseur français
RELIZANE - La chahida Yamina Meghiche de Relizane est un exemple vivant de courage et un symbole de la lutte héroïque contre le colonisateur oppresseur français pour la libération de la patrie. Surnommée "Dalila", cette héroïne a incarné le sacrifice pour la liberté et la souveraineté nationale. Son combat, mené les armes à la main, s’est étendu à plusieurs régions de la wilaya de Relizane, jusqu’à sa mort en martyre, le 26 février 1959. Elle avait 18 ans. Née le 21 décembre 1941 au douar Ouled Aïcha, dans la commune de Djidiouia (40 km à l'Est de Relizane), Yamina Meghiche grandit dans une famille aisée. Son père, Hadj Abdelkader, était un combattant et un grand agriculteur de la région. Après le décès de sa mère, elle fut élevée, dès l’âge de cinq ans, par des proches à Relizane, chez la martyre Hadja Abed Atika. Elle a suivi sa scolarité primaire à l’école de "Sahat El- Masjid" et apprenait également le Coran dans la zaouïa de Cheikh Sidi Abdelkader Benadda El-Bouabdelli, au centre de la ville de Relizane. A l'âge de 14 ans, elle retourna à Djidiouia, où elle fut témoin des événements de la Révolution. Sa maison familiale servait de refuge pour les chefs de la région IV et les membres de l'Armée de Libération Nationale (ALN), grâce à son père, qui apportait soutien logistique, vivres et renseignements à des leaders comme le commandant Benadda Benaouda, dit "Si Zaghloul", et Kerzazi Abderrahmane, dit "Si Tarek", selon l’historien Mohamed Gheretil. Après la grève des étudiants du 19 mai 1956, Yamina rejoignit les rangs de l’ALN en 1957, à l’âge de 16 ans, aux côtés des combattantes Belhadj Abed Atika, Ouazani Zoulikha (surnommée "Nouara") et sa sœur Ouazani Yamna, dite "Hafsa". Elle fut affectée au commandement de la région IV, située dans les montagnes de l’Ouarsenis à Ramka. Dans cette région, qui fut l’un des foyers ardents du combat pour la libération du pays, elle reçut une formation en soins infirmiers dispensée par le médecin et combattant Benchouk Mohamed à l’hôpital militaire de Ramka (au Sud-est de Relizane). Elle devint ensuite infirmière au sein des unités combattantes de la glorieuse Armée de libération nationale (ALN). En 1958, elle épousa le capitaine Zenasni Abdelkader, avec qui elle eut un fils prénommé Hassan. Le capitaine, désormais connu sous le nom d’"Abou El Hassan", était auparavant surnommé "Abdelbaki". Yamina Meghiche participa à de nombreuses opérations et batailles, combattant avec acharnement contre l’occupant. Elle était réputée pour son courage, portant son fils sur son dos, sa trousse médicale à la main et son arme à l'épaule. Selon son frère, Moulay Meghiche, Yamina montrait dès son jeune âge un esprit vif, une maturité remarquable et un intérêt pour la lutte des Moudjahidine. En février 1959, les forces coloniales françaises imposèrent un siège à la région de Charrata, au sud de Ramka, où se trouvait le quartier général de la région IV. Une bataille féroce éclata, le 26 février, mobilisant d'importantes troupes françaises, appuyées par plus de 30 avions de combat. Sous un bombardement intense, les combats se poursuivirent jusqu’au lendemain. Face à la violence de l’affrontement, les commandants divisèrent leurs unités en petits groupes pour rompre l’encerclement et permettre aux Moudjahidine de se replier vers d’autres zones. La France utilisa le napalm pour incendier les forêts, causant la mort de dizaines de combattants, dont Yamina Meghiche et son fils Hassan, âgé de six mois, égorgé par des soldats français. Lors de la bataille de Cherrata, elle tenta de protéger son fils en le cachant sous des buissons, mais son cri attira les soldats français, qui le tuèrent sans pitié. Enragée face à cet acte ignoble perpétré par la soldatesque coloniale, Yamina riposta avec son arme, tuant plusieurs soldats, avant de tomber en martyre. Le Moudjahid Abdelkader Mechor, surnommé "El Moujari", qui accompagna Yamina jusqu’à sa mort, témoigne de son héroïsme, affirmant qu’elle offrit sa vie, celle de son mari et de son fils pour la libération de la patrie. Pour honorer sa mémoire, plusieurs institutions et établissements portent son nom, notamment le Centre national d'Expertise médicale de la Première région militaire, à Alger, ainsi qu’un centre de formation professionnelle, un collège et une école primaire à Relizane.
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RELIZANE - La chahida Yamina Meghiche de Relizane est un exemple vivant de courage et un symbole de la lutte héroïque contre le colonisateur oppresseur français pour la libération de la patrie.
Surnommée "Dalila", cette héroïne a incarné le sacrifice pour la liberté et la souveraineté nationale. Son combat, mené les armes à la main, s’est étendu à plusieurs régions de la wilaya de Relizane, jusqu’à sa mort en martyre, le 26 février 1959. Elle avait 18 ans.
Née le 21 décembre 1941 au douar Ouled Aïcha, dans la commune de Djidiouia (40 km à l'Est de Relizane), Yamina Meghiche grandit dans une famille aisée. Son père, Hadj Abdelkader, était un combattant et un grand agriculteur de la région.
Après le décès de sa mère, elle fut élevée, dès l’âge de cinq ans, par des proches à Relizane, chez la martyre Hadja Abed Atika. Elle a suivi sa scolarité primaire à l’école de "Sahat El- Masjid" et apprenait également le Coran dans la zaouïa de Cheikh Sidi Abdelkader Benadda El-Bouabdelli, au centre de la ville de Relizane.
A l'âge de 14 ans, elle retourna à Djidiouia, où elle fut témoin des événements de la Révolution. Sa maison familiale servait de refuge pour les chefs de la région IV et les membres de l'Armée de Libération Nationale (ALN), grâce à son père, qui apportait soutien logistique, vivres et renseignements à des leaders comme le commandant Benadda Benaouda, dit "Si Zaghloul", et Kerzazi Abderrahmane, dit "Si Tarek", selon l’historien Mohamed Gheretil.
Après la grève des étudiants du 19 mai 1956, Yamina rejoignit les rangs de l’ALN en 1957, à l’âge de 16 ans, aux côtés des combattantes Belhadj Abed Atika, Ouazani Zoulikha (surnommée "Nouara") et sa sœur Ouazani Yamna, dite "Hafsa". Elle fut affectée au commandement de la région IV, située dans les montagnes de l’Ouarsenis à Ramka.
Dans cette région, qui fut l’un des foyers ardents du combat pour la libération du pays, elle reçut une formation en soins infirmiers dispensée par le médecin et combattant Benchouk Mohamed à l’hôpital militaire de Ramka (au Sud-est de Relizane). Elle devint ensuite infirmière au sein des unités combattantes de la glorieuse Armée de libération nationale (ALN).
En 1958, elle épousa le capitaine Zenasni Abdelkader, avec qui elle eut un fils prénommé Hassan. Le capitaine, désormais connu sous le nom d’"Abou El Hassan", était auparavant surnommé "Abdelbaki".
Yamina Meghiche participa à de nombreuses opérations et batailles, combattant avec acharnement contre l’occupant. Elle était réputée pour son courage, portant son fils sur son dos, sa trousse médicale à la main et son arme à l'épaule. Selon son frère, Moulay Meghiche, Yamina montrait dès son jeune âge un esprit vif, une maturité remarquable et un intérêt pour la lutte des Moudjahidine.
En février 1959, les forces coloniales françaises imposèrent un siège à la région de Charrata, au sud de Ramka, où se trouvait le quartier général de la région IV. Une bataille féroce éclata, le 26 février, mobilisant d'importantes troupes françaises, appuyées par plus de 30 avions de combat.
Sous un bombardement intense, les combats se poursuivirent jusqu’au lendemain.
Face à la violence de l’affrontement, les commandants divisèrent leurs unités en petits groupes pour rompre l’encerclement et permettre aux Moudjahidine de se replier vers d’autres zones.
La France utilisa le napalm pour incendier les forêts, causant la mort de dizaines de combattants, dont Yamina Meghiche et son fils Hassan, âgé de six mois, égorgé par des soldats français.
Lors de la bataille de Cherrata, elle tenta de protéger son fils en le cachant sous des buissons, mais son cri attira les soldats français, qui le tuèrent sans pitié. Enragée face à cet acte ignoble perpétré par la soldatesque coloniale, Yamina riposta avec son arme, tuant plusieurs soldats, avant de tomber en martyre.
Le Moudjahid Abdelkader Mechor, surnommé "El Moujari", qui accompagna Yamina jusqu’à sa mort, témoigne de son héroïsme, affirmant qu’elle offrit sa vie, celle de son mari et de son fils pour la libération de la patrie.
Pour honorer sa mémoire, plusieurs institutions et établissements portent son nom, notamment le Centre national d'Expertise médicale de la Première région militaire, à Alger, ainsi qu’un centre de formation professionnelle, un collège et une école primaire à Relizane.