Renforcer la coopération régionale pour construire un écosystème continental de l'industrie automobile
ALGER - Les participants à une séance de débat organisée, vendredi à Alger, dans le cadre du Salon africain de l'automobile, lors de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), ont appelé à renforcer la coopération régionale pour construire un écosystème continental de l'industrie automobile capable de répondre à la demande croissante en véhicules sur le continent. Lors de cette séance de débat, la présidente de l'Association africaine des constructeurs automobiles (AAAM), Martina Biene, a affirmé que "l'Afrique a besoin de solutions africaines" en s'appuyant sur les ressources humaines et matérielles locales, ajoutant que cela passe par le renforcement de la coopération régionale, l'élargissement des partenariats entre les secteurs public et privé, et la construction d'un écosystème intégré capable de répondre à la demande croissante en véhicules sur le continent. Plusieurs pays du continent souhaitent participer à la chaîne de valeur de l'industrie automobile, selon l'intervenante, qui a indiqué que l'association qu'elle préside mène actuellement des discussions avec une vingtaine de pays africains sur les moyens de renforcer la coopération et de créer des partenariats gagnant-gagnant. Les efforts se concentrent actuellement sur la finalisation des procédures de certification de l'origine pour les véhicules et les composants, une étape essentielle pour l'intégration industrielle continentale, a-t-elle poursuivi. De son côté, Themba Khumalo, conseiller en chaînes de valeur régionales auprès de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), a souligné que le continent dispose de capacités financières internes qui gagneraient à être investies pour soutenir l'industrialisation, plutôt que de dépendre excessivement des financements extérieurs, appelant à accorder des facilitations financières pour soutenir la mécanisation et encourager l'investissement dans la fabrication locale de composants et de pièces. Selon lui, la création d'un environnement commercial compétitif est une condition sine qua non pour attirer les investissements directs, en tirant parti de la ZLECAf comme cadre central pour réaliser l'intégration économique et stimuler le développement industriel du continent. Intervenant lors de cette rencontre, le Directeur général du développement industriel au ministère algérien de l'Industrie, Kheireddine Benaïssa, a souligné que l'Afrique est en train de passer du statut de simple consommateur à celui de producteur effectif de véhicules, évoquant l'ouverture de nouvelles usines, l'essor de l'industrie de la sous-traitance et le retour de grandes marques mondiales sur le continent. Mémorandum d'entente entre Afreximbank et l'AAAM Présentant l'expérience de l'Algérie dans ce domaine, l'intervenant a précisé que le pays a réalisé des progrès notables après avoir revu sa stratégie suivant une approche plus réaliste, en passant des projets d'assemblage à une véritable production industrielle. Pour le président du conseil d'administration du groupe tunisien COFICAB, Hichem Elloumi, plusieurs pays du continent ont réalisé des progrès notables en matière de recherche et de développement, mais le transfert de technologie et les échanges commerciaux vers le reste du continent sont entravés par d'énormes obstacles logistiques. Dans leurs interventions, les participants ont mis l'accent sur l'importance d'établir des accords et des procédures efficaces de certification de l'origine des produits entre les pays africains, de poursuivre les négociations concernant les mécanismes de la taxe carbone pour éviter les entraves à l'exportation vers les marchés européens et d'améliorer les infrastructures logistiques pour soutenir la chaîne de valeur régionale. Au terme de la rencontre, les participants ont plaidé pour une vision prospective qui permette d'assoir une industrie automobile locale en misant sur les ressources africaines. En marge de la rencontre, un mémorandum d'entente a été signé entre la Banque africaine d'import et export (Afreximbank) et l'Association africaine des constructeurs automobiles (AAAM) pour promouvoir le commerce et les investissements intra-africains dans ce secteur. Le mémorandum, signé par le directeur de la facilitation du commerce et de la promotion des investissements d'Afreximbank, Gainmore Zanamwe, et la présidente de l'AAAM, Martina Biene, porte sur trois axes principaux : le lancement de chaînes régionales pour l'industrie des batteries automobiles, l'élaboration d'une politique de financement propre au secteur et le renforcement des capacités, selon les explications fournies sur place.


ALGER - Les participants à une séance de débat organisée, vendredi à Alger, dans le cadre du Salon africain de l'automobile, lors de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), ont appelé à renforcer la coopération régionale pour construire un écosystème continental de l'industrie automobile capable de répondre à la demande croissante en véhicules sur le continent.
Lors de cette séance de débat, la présidente de l'Association africaine des constructeurs automobiles (AAAM), Martina Biene, a affirmé que "l'Afrique a besoin de solutions africaines" en s'appuyant sur les ressources humaines et matérielles locales, ajoutant que cela passe par le renforcement de la coopération régionale, l'élargissement des partenariats entre les secteurs public et privé, et la construction d'un écosystème intégré capable de répondre à la demande croissante en véhicules sur le continent.
Plusieurs pays du continent souhaitent participer à la chaîne de valeur de l'industrie automobile, selon l'intervenante, qui a indiqué que l'association qu'elle préside mène actuellement des discussions avec une vingtaine de pays africains sur les moyens de renforcer la coopération et de créer des partenariats gagnant-gagnant.
Les efforts se concentrent actuellement sur la finalisation des procédures de certification de l'origine pour les véhicules et les composants, une étape essentielle pour l'intégration industrielle continentale, a-t-elle poursuivi.
De son côté, Themba Khumalo, conseiller en chaînes de valeur régionales auprès de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), a souligné que le continent dispose de capacités financières internes qui gagneraient à être investies pour soutenir l'industrialisation, plutôt que de dépendre excessivement des financements extérieurs, appelant à accorder des facilitations financières pour soutenir la mécanisation et encourager l'investissement dans la fabrication locale de composants et de pièces.
Selon lui, la création d'un environnement commercial compétitif est une condition sine qua non pour attirer les investissements directs, en tirant parti de la ZLECAf comme cadre central pour réaliser l'intégration économique et stimuler le développement industriel du continent.
Intervenant lors de cette rencontre, le Directeur général du développement industriel au ministère algérien de l'Industrie, Kheireddine Benaïssa, a souligné que l'Afrique est en train de passer du statut de simple consommateur à celui de producteur effectif de véhicules, évoquant l'ouverture de nouvelles usines, l'essor de l'industrie de la sous-traitance et le retour de grandes marques mondiales sur le continent.
Mémorandum d'entente entre Afreximbank et l'AAAM
Présentant l'expérience de l'Algérie dans ce domaine, l'intervenant a précisé que le pays a réalisé des progrès notables après avoir revu sa stratégie suivant une approche plus réaliste, en passant des projets d'assemblage à une véritable production industrielle.
Pour le président du conseil d'administration du groupe tunisien COFICAB, Hichem Elloumi, plusieurs pays du continent ont réalisé des progrès notables en matière de recherche et de développement, mais le transfert de technologie et les échanges commerciaux vers le reste du continent sont entravés par d'énormes obstacles logistiques.
Dans leurs interventions, les participants ont mis l'accent sur l'importance d'établir des accords et des procédures efficaces de certification de l'origine des produits entre les pays africains, de poursuivre les négociations concernant les mécanismes de la taxe carbone pour éviter les entraves à l'exportation vers les marchés européens et d'améliorer les infrastructures logistiques pour soutenir la chaîne de valeur régionale.
Au terme de la rencontre, les participants ont plaidé pour une vision prospective qui permette d'assoir une industrie automobile locale en misant sur les ressources africaines.
En marge de la rencontre, un mémorandum d'entente a été signé entre la Banque africaine d'import et export (Afreximbank) et l'Association africaine des constructeurs automobiles (AAAM) pour promouvoir le commerce et les investissements intra-africains dans ce secteur.
Le mémorandum, signé par le directeur de la facilitation du commerce et de la promotion des investissements d'Afreximbank, Gainmore Zanamwe, et la présidente de l'AAAM, Martina Biene, porte sur trois axes principaux : le lancement de chaînes régionales pour l'industrie des batteries automobiles, l'élaboration d'une politique de financement propre au secteur et le renforcement des capacités, selon les explications fournies sur place.