Sénat: Un homme de loi favori pour succéder à Goudjil
A la veille de l’installation des nouveaux membres de la chambre haute du Parlement, les rumeurs s’enchaînent sur le successeur à la présidence de cette institution. Deux ou trois noms avaient circulé, il y a quelques jours, dans les couloirs du Conseil de la nation, mais sans aucune certitude. Selon certains observateurs, ce brouhaha des […] The post Sénat: Un homme de loi favori pour succéder à Goudjil appeared first on Le Jeune Indépendant.

A la veille de l’installation des nouveaux membres de la chambre haute du Parlement, les rumeurs s’enchaînent sur le successeur à la présidence de cette institution. Deux ou trois noms avaient circulé, il y a quelques jours, dans les couloirs du Conseil de la nation, mais sans aucune certitude. Selon certains observateurs, ce brouhaha des coulisses n’était qu’un écran de fumée.
Cependant, ce dimanche, le nom d’un sénateur vient d’être proposé comme candidat à ce poste névralgique, de deuxième homme de l’Etat. Il s’agit de Azouz Nasri, un homme de loi au long cours. Il a été désigné par le tiers présidentiel comme candidat. L’annonce a été faite dans une déclaration à la presse, par le président de ce tiers, Saïd Arous. Il est actuellement le seul candidat pour la succession de Goudjil.
Le Conseil de la Nation est composé de cinq groupes parlementaires, dont celui du tiers présidentiel, qui détient la majorité, suivi du groupe du FLN, ensuite du RND en troisième position. Selon certaines sources au sein du Sénat, Azouz Nasri sera certainement plébiscité, lundi, par acclamation, sans être gêné par un autre candidat rival.
Qui est Azouz Nasri ? Cet ancien juge a fait toute sa carrière dans le secteur de la Justice, d’abord comme président de la Cour de Constantine durant les années 80, avant de devenir membre du Conseil constitutionnel jusqu’à 1995. Il devint ensuite président de la Cour suprême jusqu’au 2001.
Proche de l’ancien chef du gouvernement et ministre de la Justice, Abdelaziz Benflis, Nasri était l’un des membres de son parti Talai El Houriyat, avant de démissionner avec son départ. Son retour sur la scène politique a été inauguré en 2022, après sa nomination en tant que sénateur au titre du tiers présidentiel pour un mandat de six ans.

Nasri Azouz
Ceux qui le connaissent le décrivent comme un homme de droit, imprégné de grande culture et d’expertise juridique. Il est également décrit comme un homme très discret, œuvrant loin des feux de la rampe, mais gardant toujours une grande influence dans les sphères politiques et judiciaires.
La cérémonie d’installation et de validation des mandats des nouveaux membres, dont la séance est prévue aujourd’hui, sera suivie par l’élection ou le plébiscite du président du Conseil de la nation, conformément aux dispositions de la Constitution et au règlement intérieur de cette institution. Selon la procédure consacrée, la première réunion sera dirigée par un bureau provisoire, composé du membre le plus âgé et des deux plus jeunes, en attendant l’élection du nouveau président.
A la veille de son départ, Salah Goujil a adressé un message aux membres du Conseil de la nation, dans lequel il a souligné que la responsabilité qu’il a assumée dans une période nationale décisive marque le début d’une nouvelle ère pour l’Algérie. « Je suis fier que mon mandat à la tête du Conseil de la Nation, entamé le 09 avril 2019, ait accompagné un renouveau national, né d’un Hirak authentique et béni, qui a concerné pacifiquement tout le territoire national, réclamant le changement et l’éradication de la corruption afin que le sacrifice des martyrs mène notre patrie vers la grandeur, la force et la prospérité » a estimé Goujil.
« Tout au long de mon parcours parlementaire, d’abord en tant que membre du Conseil de la Nation, puis en tant que son président, j’ai œuvré sans relâche à servir les intérêts de l’Algérie, à répondre aux aspirations de son peuple et à concrétiser la démocratie à travers les prérogatives conférées par la Constitution au Parlement » a indiqué Goujil, ajoutant que « par la grâce divine, ma présidence du Conseil de la Nation a coïncidé avec la consolidation de la Nouvelle Algérie de Novembre, sous une direction nationale clairvoyante ».
« J’ai eu l’honneur, plus de soixante-dix ans après le déclenchement de la glorieuse Guerre de Libération, d’être témoin du retour de l’esprit de Novembre dans une Algérie fière, pleinement souveraine, respectée pour ses positions, où règnent justice sociale et dignité humaine » a-t-il encore souligné.
Pour rappel, Salah Goujil est âgé de 94 ans, et a déjà accompli deux mandats en tant que sénateur depuis 2013. Par conséquent, il ne peut briguer un nouveau mandat, selon les dispositifs de la Constitution et la Cour constitutionnelle. Goujil avait pris la présidence du Sénat en avril 2019, remplaçant le défunt Abdelkader Bensalah, appelé à assurer l’intérim à la présidence de la République après la démission du défunt ex-président Abdelaziz Bouteflika.
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