Cuivre arraché, habitants déconnectés : Skikda face à un sabotage quotidien !

Le phénomène du vol des câbles téléphoniques en cuivre prend des proportions alarmantes à Skikda, particulièrement dans les cités de la zone basse Merdj Dib et Salah Boulkeroua. Ces actes de vandalisme entraînent l’interruption totale des services téléphoniques et Internet pour plusieurs centaines d’abonnés. Les résidents des bâtiments de l’AADL (L’Agence nationale de l’Amélioration et du Développement du Logement) et de Boulkeroua, situés derrière le stade, sont les plus touchés. Malgré les nombreuses plaintes déposées par les citoyens, le phénomène persiste et s’intensifie, suscitant la colère des habitants face à ce qu’ils considèrent comme une lenteur excessive d’Algérie Télécom à rétablir les services. À peine réparés dans la journée, les câbles ont été volés la nuit suivante dans le quartier Salah Boulkeroua, plongeant à nouveau les abonnés dans le désarroi, témoigne un résident rencontré au service technique d’Algérie Télécom de la cité des allées du 20-Août. Un autre usager confie ne plus savoir vers qui se tourner pour obtenir le rétablissement de sa connexion, interrompue depuis plus d’un mois. Face aux réclamations des usagers, le personnel du service technique d’Algérie Télécom évoque une pénurie de câbles en cuivre dans les entrepôts, conséquence directe des vols quasi quotidiens.  Devant la recrudescence des actes de sabotage, certains habitants fondaient leurs espoirs sur un passage accéléré à la fibre optique. Mais la situation reste d’autant plus préoccupante que le raccordement du quartier Merdj Dib au réseau de fibre, pourtant annoncé comme une solution durable, demeure suspendu. Selon une source interne à Algérie Télécom, cette modernisation est conditionnée par l’achèvement des travaux de pavage sur la route, actuellement à l’arrêt. Les pertes économiques pour l’opérateur sont importantes, mais ce sont les abonnés qui en paient le prix fort, privés d’un service devenu essentiel dans leur quotidien. Nous avons tenté à plusieurs reprises de joindre le directeur local d’Algérie Télécom afin d’obtenir des précisions sur la stratégie de l’entreprise face à cette crise, en vain. Exaspérés, les riverains en appellent désormais à une intervention directe du ministre de tutelle pour mettre un terme à cette situation qui s’éternise.

Djamel Dib

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