S’estimant lésés : Grogne chez les superviseurs et adjoints de l’éducation
Mobilisés depuis plus d’une année contre le décret exécutif n° 25-54 portant statut particulier des fonctionnaires de l’éducation nationale, jugé « injuste » et « loin de leurs aspirations », les superviseurs et adjoints de l’éducation réclament la reconnaissance de leurs droits socioprofessionnelles. Ils dénoncent des affectations abusives et de mauvaises conditions de travail. Réunis […] The post S’estimant lésés : Grogne chez les superviseurs et adjoints de l’éducation appeared first on Le Jeune Indépendant.

Mobilisés depuis plus d’une année contre le décret exécutif n° 25-54 portant statut particulier des fonctionnaires de l’éducation nationale, jugé « injuste » et « loin de leurs aspirations », les superviseurs et adjoints de l’éducation réclament la reconnaissance de leurs droits socioprofessionnelles. Ils dénoncent des affectations abusives et de mauvaises conditions de travail.
Réunis à Oran pour leur neuvième conseil national, les membres du Syndicat national des superviseurs et adjoints de l’éducation (SNSAE) ont réaffirmé leur détermination à poursuivre la mobilisation jusqu’à satisfaction de l’ensemble de leurs revendications. Cette réunion s’est tenue après une année de protestation contre le nouveau statut particulier, que le syndicat accuse d’avoir « trahi les espoirs » des adjoints et superviseurs.
Le SNSAE pointe des « violations graves et inacceptables », notamment les affectations à des tâches hors de leurs fonctions, les interprétations abusives de textes pourtant clairs, les pressions psychologiques, les menaces et les atteintes à la dignité professionnelle.
Le conseil exige que le ministère respecte le calendrier de finalisation des amendements à la loi spéciale, honore ses engagements et transmette le texte au syndicat avant toute soumission au gouvernement. Il rejette catégoriquement la proposition ministérielle d’un « consensus syndical » entre toutes les organisations agréées comprenant ce corps, estimant qu’elle donnerait un droit d’opposition indu, contreviendrait à la loi 02/23 et mènerait à un fonctionnement syndical inefficace.
Sur le plan socioprofessionnel, le conseil national revendique la reconnaissance de l’ancienneté générale pour tous, la prise en compte de l’ensemble des diplômes universitaires (technicien supérieur, diplôme d’instituts, licence, master) sans conditions, ainsi que la valorisation des certificats de formation délivrés par les instituts nationaux de formation et de perfectionnement du personnel de l’éducation comme critères d’intégration et de promotion. Il exige la suppression définitive des grades obsolètes d’assistant et de directeur adjoint, leur intégration automatique, la fin des rétrogradations jugées discriminatoires ainsi que la mise en place d’un processus de promotion continue sans plafond.
Le SNSAE refuse toute modification des acquis et toute affectation à de nouvelles tâches non prévues par la loi spéciale. Il demande aussi la réduction de la charge de travail hebdomadaire, l’harmonisation des vacances d’été avec celles des enseignants et l’application des dates d’entrée en fonction fixées pour la rentrée scolaire. Il insiste sur la nécessité d’organiser des formations pour les superviseurs et chefs de service, de prévoir des dispositions transitoires pour l’intégration et de maintenir les avantages matériels et moraux du poste de conseiller pédagogique pour le nouveau poste de superviseur général.
Parmi les autres revendications, le syndicat réclame le recrutement temporaire de superviseurs pour remplacer les absents en congé longue maladie ou maternité, l’attribution du grade de base 12 à tous les superviseurs pédagogiques, la reconnaissance du service national dans toutes les wilayas, la modification du taux de grade, l’intégration des nouveaux superviseurs de la promotion 2024 dans les grades créés récemment, ainsi que l’instauration d’un système d’indemnisation à hauteur de 30 %.
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