Sommet Afrique-CARICOM à Addis-Abeba: plaidoyer en faveur de la justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine

ADDIS-ABEBA - L'Algérie a pris part, lundi, aux travaux de la deuxième session du Sommet Afrique-CARICOM (Communauté caribéenne), tenus au siège de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba (Ethiopie), sous le thème "Partenariat transcontinental en faveur d'une justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine par les réparations". Ce sommet réunissant les 55 Etats membres de l'UA et les pays de la CARICOM, sous la présidence de l'Angola (président en exercice de l'UA), en présence du président et du vice-président de la Commission de l'UA et du représentant du Secrétaire général des Nations Unies, a été l'occasion de renforcer les liens historiques entre les pays membres de ces deux organisations et leurs peuples et d'examiner les moyens de consolider les liens de coopération dans les domaines culturel, économique et commercial. Cette rencontre a également permis aux pays participants de discuter des moyens de rendre justice aux Africains et d'obtenir des réparations pour les crimes coloniaux, l'esclavage, la traite transatlantique et l'apartheid pratiqués à grande échelle par les puissances coloniales. Au cours des débats, l'Algérie s'est félicitée de la tenue de ce sommet portant sur un thème d'une importance capitale pour les pays et les peuples du continent, en tant qu'étape concrète vers la réparation des injustices historiques et la réalisation d'une justice réparatrice pour les Africains victimes de ces crimes. La rencontre a aussi été l'occasion de réaffirmer que les liens historiques unissant les peuples africains et caribéens reposent sur des principes intangibles, notamment le droit des peuples à l'autodétermination et le respect de la souveraineté nationale des Etats, et de rappeler que l'Algérie, qui a consenti des sacrifices incommensurables pour recouvrer sa liberté, est pleinement consciente que sa responsabilité dans la défense du droit des peuples en lutte pour leur autodétermination et leur liberté, les peuples sahraoui et palestinien en tête, participe d'un engagement indéfectible et enraciné. A ce propos, le président en exercice de l'UA (président de l'Angola) a exprimé son soutien au peuple palestinien victime d'un véritable génocide, appelant à son tour la communauté internationale à trouver une solution qui permette au peuple palestinien de vivre en paix. Par ailleurs, les pays participant à ce sommet ont affirmé que la question des réparations représente un investissement dans l'avenir de l'Afrique et de ses peuples et une étape nécessaire pour les libérer des séquelles destructrices de la colonisation, en vue de bâtir des sociétés cohésives capables de relever les défis du présent et de l'avenir, appelant à passer de la simple dénonciation de l'injustice à la mise en place de mécanismes de justice et de la revendication des droits à leur conquête effective. Enfin, les travaux du sommet ont été couronnés par l'adoption d'un Communiqué final et de la "Déclaration d'Addis-Abeba sur le partenariat transcontinental en faveur d'une justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine par les réparations", dans lesquels les participants ont insisté sur l'importance du respect du droit des peuples à l'autodétermination et de la souveraineté nationale. Ces deux documents comprennent une série de recommandations sur les moyens permettant d'atteindre la justice par les réparations et les mécanismes à mettre en place à cet effet, à l'instar de la création d'un Fonds mondial des réparations basé en Afrique qui serait financé principalement par les contributions des Etats, monarchies, entreprises privées, familles, institutions et citoyens responsables des crimes liés à la traite transatlantique, à l'esclavage, au colonialisme et au pillage des ressources naturelles dont ont été victimes les Africains. Dans ce cadre, la Déclaration d'Addis-Abeba a salué l'initiative du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de dédier une journée africaine à la commémoration des martyrs africains et des victimes de l'esclavage, de la traite transatlantique, de la colonisation et de l'apartheid. Le Communiqué final a, par ailleurs, salué la tenue, en Algérie, de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) pour promouvoir les projets de partenariat et de commerce et stimuler la croissance économique entre les deux parties, se félicitant de la participation des pays de la CARICOM à cet important événement africain. Soucieux d'assurer le suivi des recommandations de ce sommet, les Etats des deux organisations ont demandé, par le biais de la Déclaration adoptée, à la Commission de l'UA et au Secrétariat de la CARICOM de soumettre des rapports d'étape conjoints au 3e Sommet Afrique-CARICOM, prévu le 7 septembre 2028.

Sep 8, 2025 - 16:24
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Sommet Afrique-CARICOM à Addis-Abeba: plaidoyer en faveur de la justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine
Sommet Afrique-CARICOM à Addis-Abeba: plaidoyer en faveur de la justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine

ADDIS-ABEBA - L'Algérie a pris part, lundi, aux travaux de la deuxième session du Sommet Afrique-CARICOM (Communauté caribéenne), tenus au siège de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba (Ethiopie), sous le thème "Partenariat transcontinental en faveur d'une justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine par les réparations".

Ce sommet réunissant les 55 Etats membres de l'UA et les pays de la CARICOM, sous la présidence de l'Angola (président en exercice de l'UA), en présence du président et du vice-président de la Commission de l'UA et du représentant du Secrétaire général des Nations Unies, a été l'occasion de renforcer les liens historiques entre les pays membres de ces deux organisations et leurs peuples et d'examiner les moyens de consolider les liens de coopération dans les domaines culturel, économique et commercial.

Cette rencontre a également permis aux pays participants de discuter des moyens de rendre justice aux Africains et d'obtenir des réparations pour les crimes coloniaux, l'esclavage, la traite transatlantique et l'apartheid pratiqués à grande échelle par les puissances coloniales.

Au cours des débats, l'Algérie s'est félicitée de la tenue de ce sommet portant sur un thème d'une importance capitale pour les pays et les peuples du continent, en tant qu'étape concrète vers la réparation des injustices historiques et la réalisation d'une justice réparatrice pour les Africains victimes de ces crimes.

La rencontre a aussi été l'occasion de réaffirmer que les liens historiques unissant les peuples africains et caribéens reposent sur des principes intangibles, notamment le droit des peuples à l'autodétermination et le respect de la souveraineté nationale des Etats, et de rappeler que l'Algérie, qui a consenti des sacrifices incommensurables pour recouvrer sa liberté, est pleinement consciente que sa responsabilité dans la défense du droit des peuples en lutte pour leur autodétermination et leur liberté, les peuples sahraoui et palestinien en tête, participe d'un engagement indéfectible et enraciné.

A ce propos, le président en exercice de l'UA (président de l'Angola) a exprimé son soutien au peuple palestinien victime d'un véritable génocide, appelant à son tour la communauté internationale à trouver une solution qui permette au peuple palestinien de vivre en paix.

Par ailleurs, les pays participant à ce sommet ont affirmé que la question des réparations représente un investissement dans l'avenir de l'Afrique et de ses peuples et une étape nécessaire pour les libérer des séquelles destructrices de la colonisation, en vue de bâtir des sociétés cohésives capables de relever les défis du présent et de l'avenir, appelant à passer de la simple dénonciation de l'injustice à la mise en place de mécanismes de justice et de la revendication des droits à leur conquête effective.

Enfin, les travaux du sommet ont été couronnés par l'adoption d'un Communiqué final et de la "Déclaration d'Addis-Abeba sur le partenariat transcontinental en faveur d'une justice pour les Africains et les personnes d'ascendance africaine par les réparations", dans lesquels les participants ont insisté sur l'importance du respect du droit des peuples à l'autodétermination et de la souveraineté nationale.

Ces deux documents comprennent une série de recommandations sur les moyens permettant d'atteindre la justice par les réparations et les mécanismes à mettre en place à cet effet, à l'instar de la création d'un Fonds mondial des réparations basé en Afrique qui serait financé principalement par les contributions des Etats, monarchies, entreprises privées, familles, institutions et citoyens responsables des crimes liés à la traite transatlantique, à l'esclavage, au colonialisme et au pillage des ressources naturelles dont ont été victimes les Africains.

Dans ce cadre, la Déclaration d'Addis-Abeba a salué l'initiative du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de dédier une journée africaine à la commémoration des martyrs africains et des victimes de l'esclavage, de la traite transatlantique, de la colonisation et de l'apartheid.

Le Communiqué final a, par ailleurs, salué la tenue, en Algérie, de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) pour promouvoir les projets de partenariat et de commerce et stimuler la croissance économique entre les deux parties, se félicitant de la participation des pays de la CARICOM à cet important événement africain.

Soucieux d'assurer le suivi des recommandations de ce sommet, les Etats des deux organisations ont demandé, par le biais de la Déclaration adoptée, à la Commission de l'UA et au Secrétariat de la CARICOM de soumettre des rapports d'étape conjoints au 3e Sommet Afrique-CARICOM, prévu le 7 septembre 2028.