Suite à ses propos jugés haineux sur Sky News: Belghit placé en détention provisoire

Suite à ces propos sur l’amazighité jugés haineux et attentatoires à l’identité nationale, l’historien Mohamed Amine Belghit a été placé en détention provisoire, a indiqué ce samedi  un communiqué du procureur de la République près le tribunal de Dar El-Beïda.

Dans une interview accordée à la chaîne Sky News Arabia des Emirats arabes-Unis, l’historien avait affirmé que les amazighes en Algérie n’existaient pas et que la notion d’amazighité, elle-même, était une conception franco-sioniste.

Selon le communiqué du tribunal, l’entretien a suscité une vive indignation au sein de l’opinion publique compte tenu du fait que les propos tenus par le mis en cause sont perçus comme une atteinte aux symboles de l’Etat et à l’unité nationale.

Après la diffusion de cette vidéo, le procureur a réagi en ouvrant une enquête préliminaires afin de déterminer les responsabilités. L’accusé, dont les propos ont été jugés contraires aux valeurs de la nation et incitant à la division, a été présenté ce samedi matin devant le procureur. Il a été mis en examen et incarcéré provisoirement, en attendant l’achèvement de l’enquête.

Les accusations portées contre lui comprennent l’atteinte à l’unité nationale, la dégradation des symboles de l’Etat, ainsi que l’incitation à la haine et à la discrimination. Ces faits sont d’autant plus graves qu’ils ont été exprimés dans un contexte médiatique particulier, ce qui accroît leur portée et leur visée  à perturber l’ordre public.

« En application des dispositions de l’article 11 du Code de procédure pénale, le Parquet près le Tribunal de Dar El Beïda informe le public que, suite à la diffusion massive, le 1er mai 2025, d’une vidéo sur les réseaux sociaux, relative à une interview télévisée entre une journaliste de la chaîne Sky News Arabia et le dénommé Belghit Mohamed El Amin, dans laquelle l’individu a déclaré que la langue amazighe est un projet franco-sioniste », souligne le communiqué du tribunal.

« Considérant que cela constitue une violation des principes généraux régissant la société algérienne consacrés par la Constitution, une atteinte à une composante fondamentale de l’identité nationale et une violation flagrante de l’unité nationale et des symboles et constantes de la nation, le Parquet a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire et l’arrestation du suspect », ajoute le texte.

La justice s’est montrée fermement attachée à la préservation de l’unité nationale et de l’image de l’Etat. Le communiqué du procureur rappelle que la loi est intransigeante à l’égard de toute tentative de déstabilisation, y compris par le biais des médias sociaux. « Nous ne permettrons aucune atteinte à nos valeurs fondamentales, que ce soit par le discours ou par toute autre forme de communication », fait savoir  le texte.

Le tribunal a également réaffirmé son engagement à lutter contre toute tentative de manipulation de l’opinion publique ou d’incitation à la division, tout particulièrement en ce qui concerne les enjeux relatifs à l’unité du peuple algérien et aux symboles sacrés de la nation.

Il convient de souligner que ce n’est pas la première fois que Mohamed Amine Belghit fait parler de lui. Coutumier des sorties polémiques. Sur les médias Belghit s’est illustré par une idéologie à tendance suprémaciste, selon de nombreux spécialistes et historiens.

Il n’hésitait pas a déversé un flot de propos d’une rare violence à l’encontre des amazighs d’Algérie et de l’étranger .

Beaucoup ont estimé que ces propos ont atteint la même gravité que ceux proférés par Boualem Sansal contre l’intégrité territoriale du pays.

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