Suspicions

Il y a quelques jours, les Iraniens participaient à une nouvelle salve de négociations avec les Européens, faute de pouvoir le faire avec les Américains, impliqués dans le récent conflit armé entre Téhéran et Tel-Aviv. Les discussions avec les Européens devaient ainsi être une énième tentative de la République islamique d’alléger, ne serait-ce que timidement, […]

Août 2, 2025 - 01:09
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Suspicions

Il y a quelques jours, les Iraniens participaient à une nouvelle salve de négociations avec les Européens, faute de pouvoir le faire avec les Américains, impliqués dans le récent conflit armé entre Téhéran et Tel-Aviv. Les discussions avec les Européens devaient ainsi être une énième tentative de la République islamique d’alléger, ne serait-ce que timidement, les multiples sanctions qui pèsent sur le pays et paralysent son économie. Mais le régime des mollahs semble incapable d’échapper à ses démons et lorsque le problème qui se dresse devant lui n’est pas son programme nucléaire, c’est sa politique brutale qui saborde ses efforts. Toutefois, l’Iran a rejeté hier les accusations de tentatives «d’assassinats et d’enlèvements» à l’étranger portées par les États-Unis et plus d’une douzaine d’alliés occidentaux, estimant que celles-ci étaient «sans fondement». Dans un communiqué, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a ajouté que ces accusations étaient une «tentative visant à détourner l’attention du public de la question la plus urgente du moment, à savoir le génocide en Palestine occupée», a-t-il dit en référence à la guerre dans la bande de Ghaza. Le porte-parole iranien a dénoncé les accusations occidentales comme «des mensonges éhontés (…) relevant d’une campagne malveillante d’iranophobie destinée à faire pression sur la grande nation iranienne». Dans une déclaration commune, plusieurs pays occidentaux avaient accusé jeudi les services de renseignement iraniens de «tentatives» visant «à tuer, kidnapper et harceler des personnes en Europe et en Amérique du Nord». Outre les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Albanie, l’Autriche, la Belgique, le Canada, la République tchèque, le Danemark, la Finlande, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Espagne et la Suède, sont signataires de cette déclaration. «Nous nous engageons à travailler ensemble pour empêcher que de tels actes ne se produisent et nous appelons les autorités iraniennes à mettre immédiatement fin à ces activités illégales sur nos territoires respectifs», ont-ils dit. Aucune précision n’a été donnée sur la nature de ces attaques ni où elles auraient eu lieu. Le peuple iranien, lui, continue de payer les pots cassés pour les actions de son gouvernement et est la première victime des sanctions occidentales qui ont pour but de punir le régime. La pauvreté de la population iranienne ne cesse de croître, poussant régulièrement les contrées du pays les plus désespérées à tenter de se révolter contre les autorités, résultats malheureusement comme toujours à accentuer encore un peu plus leur misère. Quant au dialogue, qui a débuté il y a peu, des autorités avec les Européens, il ne semble pas qu’il puisse mener bien loin après ces derniers développements. Il semblerait qu’après les Américains, les Européens soient les suivants à baisser les bras vis-à-vis de toute amélioration de leurs relations avec Téhéran.