Un ancien conseiller de l’Élysée dénonce le racisme anti-Algérien et la politique pro-sioniste de Macron

Le climat des relations franco-algériennes et le débat interne en France sur l’islamophobie et le racisme ont été secoués par une série d’événements et de déclarations retentissantes. Au cœur de la polémique, des propos jugés discriminatoires tenus sur une chaîne d’information française, auxquels a répondu une voix inattendue et particulièrement virulente : celle d’Edward Davoux, […]

Août 12, 2025 - 17:01
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Un ancien conseiller de l’Élysée dénonce le racisme anti-Algérien et la politique pro-sioniste de Macron

Le climat des relations franco-algériennes et le débat interne en France sur l’islamophobie et le racisme ont été secoués par une série d’événements et de déclarations retentissantes.

Au cœur de la polémique, des propos jugés discriminatoires tenus sur une chaîne d’information française, auxquels a répondu une voix inattendue et particulièrement virulente : celle d’Edward Davoux, ancien chargé de mission et conseiller à l’Élysée et à la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE), qui s’est exprimé via son compte X (anciennement Twitter).

La controverse a éclaté suite à des déclarations de Me Noëlle Lenoir, avocate de renom et ancienne ministre, sur la chaîne française CNews, lors de l’émission « L’Heure des Pros ».

Selon l’Union Algérienne en France (UAF), Me Lenoir aurait « assimilé l’intégralité des Algériens à une menace terroriste ou criminelle », des propos qui ont rapidement enflammé la communauté algérienne en France et au-delà.

Face à ce qu’elle considère comme une incitation à la haine et une atteinte à l’honneur de millions de citoyens et résidents d’origine algérienne, l’Union Algérienne en France a annoncé avoir déposé un « référé-liberté » à l’encontre de la chaîne d’information.

Prenons l’exemple de l’Algérie. Vous avez des millions d’Algériens qui présentent des risques majeurs, qui peuvent sortir un couteau dans le métro, dans une gare, dans la rue, n’importe ou prendre une voiture pour rentrer dans une foule ».

Ces propos, extrêmement graves et choquants ont été prononcés par Noelle Lenoir, ancienne Ministre et ancienne membre du Conseil Constitutionnel sur CNEWS lors de l’émission

Cette procédure d’urgence devant le juge des libertés et de la détention vise à faire cesser une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale, en l’occurrence la dignité et la non-discrimination.

L’action en justice de l’UAF souligne la détermination de la diaspora algérienne à défendre ses droits et son image face aux discours stigmatisants et généralisateurs.

La Réplique Choc d’Edward Davoux : Un Rapprochement Inédit et Explosif

C’est dans ce contexte de tension qu’Edward Davoux, dont le passé professionnel lui confère un éclairage particulier sur les coulisses du pouvoir français, a choisi de réagir de manière détonante sur son compte X.

Ses propos, d’une rare virulence, ont non seulement apporté un soutien inconditionnel aux Algériens, mais ont également élargi le champ de la critique à la politique étrangère et aux allégations de racisme au plus haut niveau de l’État.

Davoux a ainsi déclaré, en des termes sans équivoque : « je me sens plus à l’aise avec des millions d’Algériens qu’avec une vieille bique Emmanuel Macron au service du criminel de guerre Netanyahu dont le racisme dégouline par tous les pores de la peau. »

Cette formulation choc est lourde de significations et d’implications :

  1. Défense Claire de la Communauté Algérienne : Le contraste direct entre le « confort » ressenti avec « des millions d’Algériens » et le rejet du président français est un message fort de solidarité et de désapprobation des amalgames dont la communauté est victime.

  2. Attaque Personnelle et Politique Contre Macron : Qualifier le président français de « vieille bique » relève d’une attaque ad hominem d’une violence inédite venant d’un ancien collaborateur de l’Élysée. Plus grave encore, l’accusation d’être « au service du criminel de guerre Netanyahu » lie directement la politique française à l’action israélienne dans les territoires palestiniens, un point de discorde majeur entre l’Algérie et la France, et un sujet de profonde indignation au sein de l’opinion publique algérienne et arabe.

  3. Accusation de Racisme : La mention du « racisme [qui] dégouline par tous les pores de la peau » de Benjamin Netanyahu, implicitement rattaché à la politique de Macron, est une accusation extrêmement grave. Elle renvoie à la perception, largement partagée en Algérie et dans le monde arabe, d’un racisme systémique dans le traitement du conflit israélo-palestinien et des populations non-européennes.

La déclaration d’Edward Davoux, par son origine et sa teneur, va bien au-delà d’un simple coup de gueule. Elle met en lumière les tensions profondes qui traversent la société française et les clivages politiques, notamment sur les questions d’immigration, d’identité et de politique étrangère.

Pour un journal algérien, ces propos sont d’autant plus significatifs qu’ils proviennent d’une source interne à l’appareil d’État français, apportant une rare confirmation des perceptions et des critiques souvent formulées depuis Alger.

L’action en justice de l’UAF contre CNews, combinée à la prise de position d’Edward Davoux, met en exergue la nécessité d’un débat public plus responsable en France.