Un député évoque des visées de déstabilisation  : «Des mains étrangères ciblent l’Algérie»

L’Algérie reste fidèle à sa politique de médiation et de non-agression, malgré les tentatives extérieures de déstabilisation. Entre défense de la souveraineté, solidarité africaine et mémoire des crimes coloniaux, le pays continue de porter la voix de la paix, tout en restant vigilant face aux manœuvres visant à affaiblir sa stabilité. Dans un monde en crise, […] The post Un député évoque des visées de déstabilisation  : «Des mains étrangères ciblent l’Algérie» appeared first on Le Jeune Indépendant.

Avr 8, 2025 - 23:32
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Un député évoque des visées de déstabilisation  : «Des mains étrangères ciblent l’Algérie»

L’Algérie reste fidèle à sa politique de médiation et de non-agression, malgré les tentatives extérieures de déstabilisation. Entre défense de la souveraineté, solidarité africaine et mémoire des crimes coloniaux, le pays continue de porter la voix de la paix, tout en restant vigilant face aux manœuvres visant à affaiblir sa stabilité. Dans un monde en crise, le pays assume une diplomatie de principes.

Dans un monde marqué par une multiplication des conflits et une montée des tensions géopolitiques, rares sont les États qui peuvent encore se targuer d’une politique étrangère fondée sur le respect, la non-ingérence et la solidarité. L’Algérie fait partie de ceux-là. C’est ce qu’a souligné, ce mardi, Mohamed Hani, député à l’Assemblée populaire nationale (APN) et membre de la Commission des Affaires étrangères.

La vision algérienne dépasse le cadre euro-méditerranéen. « L’Histoire retiendra que l’Algérie n’a jamais agressé un pays voisin mais les a toujours accompagné », a-t-il affirmé sur les ondes de la radio nationale. Et de souligner que « l’Algérie a toujours joué un rôle important en Afrique, en particulier en soutenant les pays en difficulté. Ayant vécu elle-même la colonisation, l’Algérie comprend bien les enjeux de la liberté et de l’indépendance ».

Selon l’intervenant, l’Algérie a aidé de nombreux pays africains, notamment « en effaçant des dettes sans attendre de contrepartie, et en finançant des projets de développement dans la région du Sahel ». Le pays a également accueilli « beaucoup d’étudiants, dont bon nombre occupent aujourd’hui des postes clés », a-t-il rappelé.

« Malheureusement, certaines mains étrangères soutiennent des groupes politiques et militaires pour déstabiliser l’Algérie. Pourtant, le pays a toujours œuvré pour la paix et la coopération et a porté la voix de l’Afrique sur la scène internationale, comme il n’a jamais agressé un pays voisin. Il est dommage que certains oublient rapidement ces faits importants de l’histoire », a-t-il souligné.

Au cœur de cette vision : la souveraineté. Plus qu’un mot, un principe cardinal dans la doctrine diplomatique algérienne. Ce principe trouve un écho particulier dans la gestion des relations avec la France coloniale. Depuis plusieurs mois, les tensions se sont multipliées avec l’Algérie, alimentées par des déclarations jugées hostiles de responsables politiques français, notamment issus des rangs de l’extrême droite.

« L’extrême droite française, avec sa nostalgie de l’Algérie française, a provoqué ces hostilités. Les Algériens en France ont ressenti cette animosité », a précisé Mohamed Hani. Selon lui, ces propos visent essentiellement à séduire un électorat en vue de la présidentielle française de 2027. Pourtant, face à ces provocations, Alger a choisi la fermeté dans la retenue.

 « Notre diplomatie a gagné par la sagesse et l’action sur le terrain », a souligné Hani, évoquant la posture du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a rappelé que la politique étrangère reste une prérogative présidentielle, et ne saurait être influencée par les turbulences de la politique intérieure française. L’Algérie, dit-il, n’est plus perçue comme un simple marché, mais comme un acteur incontournable dans le bassin méditerranéen.

« Nous défendons des causes justes, mais notre diplomatie ne revêt aucun caractère agressif », a insisté Hani. Dans un contexte où les grandes puissances se livrent une guerre d’influence sur le continent, Alger choisit de rester fidèle à son héritage tiers-mondiste, hérité de la conférence de Bandung et du Mouvement des Non-Alignés.

Mais cette politique extérieure ne peut faire l’impasse sur la mémoire. Celle, vive, des crimes coloniaux perpétrés par la France. « La France a commis des crimes contre l’humanité en Algérie », a martelé Hani, pointant du doigt les essais nucléaires dans le Sud du pays, dont les conséquences sanitaires et environnementales continuent de hanter des régions entières.

Pour l’Algérie, la mémoire n’est pas un outil de revanche, mais une exigence de vérité et de reconnaissance. « Le monde doit savoir la vérité sur les crimes coloniaux », dit-il, en appelant Paris à franchir le pas symbolique de la reconnaissance officielle. Ce travail de mémoire, selon lui, pourrait ouvrir la voie à une relation future apaisée, fondée sur le respect mutuel.

Autre force discrète mais cruciale dans cette dynamique : la diaspora algérienne. Présente partout dans le monde, et notamment en France, elle est perçue par Mohamed Hani comme une « force de frappe » dans la nouvelle stratégie de rayonnement du pays. Entre janvier 2024 et février 2025, plus de 1 400 projets d’investissement portés par des Algériens de l’étranger ont été recensés, illustrant leur volonté de contribuer au développement économique national. « La diaspora est notre première barrière, notre premier soutien », affirme Hani, insistant sur l’importance de mieux l’intégrer dans les politiques publiques.

Au-delà du volet économique, les Algériens établis à l’étranger jouent également un rôle important dans la défense de l’image de l’Algérie à l’international, dans un contexte où les attaques médiatiques et politiques à son encontre se multiplient.

 

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