Algérie-Brésil : les échanges commerciaux ont atteint 4,32 milliards de dollars en 2024

Le volume des échanges commerciaux entre l’Algérie et le Brésil a atteint 4,32 milliards USD en 2024, enregistrant une hausse de 13,68 % par rapport à 2023. C’est ce qu’a indiqué, mardi, la chargée de la gestion de la direction des relations commerciales bilatérales au ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Hadjer Larbi.

Le Brésil est le sixième partenaire commercial de l’Algérie et son 12e client avec des importations d’une valeur de 1,3 milliard de dollars. Les produits exportés par l’Algérie vers le Brésil sont les combustibles minéraux, le verre, le caoutchouc et les produits énergétiques. Le Brésil est le quatrième fournisseur de l’Algérie, en viande, machines, équipements, café et textile, pour une valeur de 3,01 milliards de dollars.

Hadjer Larbi s’est exprimée à l’occasion de la tenue à Alger du Forum d’affaires algéro-brésilien, organisé conjointement par l’Agence brésilienne pour la promotion du commerce et de l’investissement (APEX Brasil), le ministère brésilien des Affaires étrangères et l’ambassade du Brésil en Algérie, en coordination avec le Conseil du renouveau économique algérien (CREA), avec la participation de représentants de secteurs ministériels et d’entreprises, ainsi que des opérateurs économiques des deux pays, dans le but de renforcer la coopération bilatérale dans les domaines du commerce et de l’investissement.

A cette occasion, le directeur de la promotion et du soutien aux échanges économiques au ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Rabah Fassih a appelé les opérateurs algériens et brésiliens, à travailler ensemble en vue de trouver des mécanismes adaptés à l’établissement de partenariats économiques lucratifs et durables, à même de créer de la richesse et des emplois, conformément à la volonté des dirigeants des deux pays.

Il a, à cet égard, cité plusieurs domaines permettant d’insuffler un nouvel élan aux relations économiques, notamment l’agriculture, les industries agroalimentaires, l’industrie mécanique, l’électroménager et les équipements électroniques, la santé humaine et vétérinaire, les matériaux de construction et le transport, contribuant ainsi à accroître le volume des échanges commerciaux.

Pour sa part, le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula a précisé que la participation de plus de 24 opérateurs économiques brésiliens à ce forum reflète l’intérêt croissant pour le marché algérien, et la volonté d’établir des relations productives qui vont au-delà du cadre traditionnel reposant sur l’échange de biens et de services, faisant état d’un projet d’une entreprise brésilienne leader dans la fabrication de camions en vue de le concrétiser en Algérie.

L’Algérie est un « partenaire essentiel » pour le Brésil en Afrique

De son côté, l’ambassadeur du Brésil en Algérie, Marcos Vinicius Pinta Gama, a estimé que le forum constituait une opportunité importante pour les opérateurs économiques de renforcer et d’élargir les perspectives de partenariat, notamment dans le domaine agricole, le Brésil étant l’un des principaux fournisseurs de l’Algérie en viande, soja, café, entre autres.

La relation entre les deux pays pourrait évoluer pour inclure des projets agricoles en Algérie, en tirant profit de l’expertise brésilienne, notamment en matière de mécanisation, outre le développement de partenariats dans le domaine des machines et équipements, a-t-il expliqué, soulignant que le Brésil pourrait, en contrepartie, bénéficier de l’expérience algérienne dans la production de dattes et de l’huile d’olive.

L’ambassadeur a également fait état de consultations en cours entre des opérateurs économiques pour le lancement d’un projet de production de grues pour camions en Algérie, appelant à la mise en place de mécanismes juridiques appropriés pour protéger les investissements à travers des accords en négociation, formulant l’espoir de voir les rencontres bilatérales entre les opérateurs aboutir à la signature d’accords dans un avenir proche.

Pour sa part, la directrice générale de l’investissement industriel et de la promotion des petites et moyennes entreprises au ministère de l’Industrie a présenté un exposé sur les opportunités d’investissement disponibles en Algérie, notamment dans les secteurs de l’industrie mécanique et agroalimentaire. Elle a également passé en revue les réformes entreprises par l’Algérie pour améliorer le climat des affaires, telles que la nouvelle loi sur l’investissement et la loi sur la monnaie et le crédit, ainsi que le cadre législatif régissant le foncier économique.

Le directeur général de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), Chakib Smaïl Kouidri, a mis en avant le rapprochement entre l’Algérie et le Brésil, qui les prédestine à une coopération conjointe en vue de conquérir les marchés africains, affirmant que l’Algérie a affiché sa disposition à capter des investissements brésiliens.

Les intervenants brésiliens ont présenté, à leur tour, leurs capacités dans différents domaines, notamment l’agriculture, l’industrie, l’aviation, les services et la technologie, dans le cadre de la recherche de partenariats prometteurs. Le directeur exécutif du commerce extérieur à « APEX Brasil », André Queiroz, a qualifié l’Algérie de « partenaire essentiel » pour le Brésil en Afrique, appelant à tirer parti de la dynamique économique que connaît le pays pour accroître le volume des échanges entre les deux pays.

Le forum a été marqué par l’organisation de rencontres bilatérales (B2B) entre opérateurs économiques algériens et brésiliens pour explorer les moyens de renforcer la coopération, lesquelles devraient aboutir à la signature de plusieurs accords.

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