Ancien wali d’Annaba : Laalaouna n’est plus

L’ancien wali d’Annaba, El Hadj Baghdadi Laalaouna, est décédé hier matin, mardi 24 juin, à Hydra, à Alger. La nouvelle de sa disparition a été confirmée dans la matinée. Né à Bordj Bou Arréridj, le défunt avait occupé plusieurs postes de responsabilité dans l’administration territoriale, notamment comme chef de daïra puis wali d’Adrar, d’Oran et d’Annaba. Son passage à la tête de la wilaya d’Annaba a marqué le développement urbain de la région. C’est sous son mandat que le stade du 19 mai a été construit, projet qu’il suivait personnellement sur le terrain. Présent quotidiennement sur le chantier, chaussé de bottes en caoutchouc, il était réputé pour son exigence envers les entrepreneurs chargés des projets de développement. On lui doit également la réalisation du Maqam Echahid, érigé sur les premiers contreforts du massif de l’Edough, qui constitue aujourd’hui l’un des monuments emblématiques de la ville. Soucieux de moderniser la ville et d’éradiquer l’habitat précaire qui l’entourait, El Hadj Baghdadi Laalaouna avait ordonné, en 1983, le retour des habitants des bidonvilles vers leurs communes d’origine. Cette opération avait mobilisé un grand nombre de camions privés et étatiques pour assurer le transport. Les bidonvilles de Bouhamra – rebaptisé Boukhadra -, de Sidi Salem, de la citadelle Hafside et de Gharbi Aïssa avaient fait l’objet de démolitions et de transferts. Plus de 1.400 baraques avaient été déplacées vers le « Camp des Anglais », aujourd’hui connu sous le nom d’Echatt, avec la promesse d’une aide à la construction de maisons individuelles. Il convient de rappeler que la wilaya d’El Tarf faisait alors partie de celle d’Annaba avant le redécoupage administratif de 1985.

A. C.

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