Ce pays Schengen simplifie les procédures pour les immigrés

L’Espagne a introduit de nouveaux changements à la réglementation régissant l’immigration, afin de faciliter l’entrée et le séjour des étrangers non européens dans le pays. Cinq programmes d’installation sont mis en place en vertu de ces changements.

Selon les autorités espagnoles, les changements, entrée en vigueur à partir de ce mardi 20 mai, visent à faciliter l’installation des migrants sans papiers dans le pays, à travers la régularisation de 300.000 personnes par an, rapporte Schengen News ce mercredi 21 mai.

Selon la ministre de l’inclusion, de la Sécurité sociale et des migrations, Elma Saiz, les changements apportés à la réglementation visent en principe à « simplifier et à rationaliser les procédures ».

Nouvelle réglementation sur les migrants en Espagne : voici ce qui va changer

Elle devait en effet éviter « la soumission excessive de documents par des moyens inappropriés, ainsi que la double vérification des mêmes exigences, ce qui va réduire considérablement les délais d’attente », ajoute la responsable.

Concrètement, les changements apportés visent à améliorer la définition des différents types de titres de séjour accordés aux étrangers en Espagne. Ils devront notamment aider les travailleurs étrangers à mieux comprendre leurs droits.

Pour les autres étrangers entrés dans le pays de manière irrégulière, ainsi que les familles, ils sauront aussi comment ils peuvent changer ou mettre à jour leurs statuts d’immigration, explique encore Schengen News.

Les nouveaux changements définissent clairement les cinq programmes officiels d’installation pour les migrants, à savoir : le programme social, socio-éducatif, liés au travail, lié à la famille et le programme familial avec l’option de la deuxième chance.

En vertu de la nouvelle réglementation, il suffit désormais de vivre en Espagne pendant deux ans, au lieu de trois auparavant, pour pouvoir bénéficier d’une régularisation. De plus, les sans-papiers peuvent être autorisés à travailler en tant que salariés ou à exercer une activité indépendante dès leur arrivée.

Des organisations de protection des étrangers émettent des réserves

Bien qu’ils soient censés rendre le système plus flexible, des organisations de protection des migrants se montrent sceptiques quant à ces changements, se disant inquiètes quant à un problème potentiel pour les demandes d’asile et de protection internationale refusées.

Selon elles, les nouveaux changements ne permettent pas aux personnes qui attendent une décision sur leur demande d’asile de compter ce temps lors de la demande d’un permis de séjour, au cas où leur demande d’asile serait rejetée.

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