Les Européens n’en peuvent plus des crimes d’Israël
La famine à Ghaza et la boucherie au quotidien au détriment de sa population du fait de l’armée israélienne ont fini par révolter des européens, pas tous néanmoins, d’autres en effet, comme la Hongrie. Le seul pays du vieux continent à oser recevoir par les temps qui courent Benjamin Netanyahou, objet d’un mandat d’arrêt émis […]

La famine à Ghaza et la boucherie au quotidien au détriment de sa population du fait de l’armée israélienne ont fini par révolter des européens, pas tous néanmoins, d’autres en effet, comme la Hongrie. Le seul pays du vieux continent à oser recevoir par les temps qui courent Benjamin Netanyahou, objet d’un mandat d’arrêt émis par la Cour Pénale internationale, pour bien marquer sa différence et par la même occasion le peu de considération qu’il a pour la vie des Palestiniens. Pour autant, la Hongrie ne fait pas en l’espèce plus que ce qu’ont déjà fait et à maintes reprises depuis le début de la guerre à Ghaza, et que sans doute ils referont, à savoir les Etats-Unis. Ce n’est en tout cas pas Viktor Orban qui se soit beaucoup soucié de ce que l’opinion mondiale puisse penser de lui pour accueillir un génocidaire patenté, qui déjà ne voyage plus par le plus court en raison des détours qu’il doit prendre pour éviter le survol de pays décidés eux à exécuter le mandat d’arrêt le visant. Mais ça, c’était il y a quelques jours. Recevrait-il aujourd’hui Netanyahou avec la même insouciance quant aux conséquences sur sa réputation ? Pas si sûr.
L’image de marque du Premier ministre israélien s’est beaucoup dégradé depuis que l’opération dite » Chars de Gédéon » en vue de la réoccupation de Ghaza a commencé. A se demander si les Etats-Unis eux-mêmes ne se sentiraient pas gênés aux entournures s’ils devaient l’accueillir aujourd’hui que même l’Europe se montre indignée de ses actes en Palestine et parle de devoir prendre des sanctions contre Israël s’il n’est pas mis fin sur-le-champ au massacre perpétré contre la population civile de Ghaza. C’est que même Donald Trump, dit-on, s’est mis à trouver épouvantables les images en provenance de Ghaza. Il se dit même qu’il aurait chargé des collaborateurs de faire savoir à Netanyahou qu’il faut qu’il arrête les horreurs en train de se commettre à Ghaza, que sa coupe et celle de son opinion sont pleines, et que sinon lui aussi serait obligé de parler de prendre des sanctions. Les Européens n’en ont pris aucune, sauf contre des colons particulièrement violents, s’ils conjurent les autorités israéliennes de ne pas les forcer de joindre en l’occurrence l’acte à la parole. Même l’Espagne, le pays européen à la pointe du combat pour l’arrêt du génocide, n’a encore pris aucune mesure de rétorsion, mais menace seulement d’en prendre. Il est vrai que s’il y a un pays européen le plus près de passer à l’acte, c’est bien lui, qui avec d’autres pays européens a déjà reconnu l’Etat de Palestinien, ce qui n’est encore le cas, notons-le, ni de la France, ni de la Grande-Bretagne ni de l’Allemagne. La France serait disposée à le faire dès le mois prochain, vraisemblablement à l’issue d’une conférence internationale coprésidée avec l’Arabie saoudite et destinée à relancer la solution des deux Etats. D’ici là, ce serait soit la guerre à outrance pour la réoccupation de Ghaza, avec à terme la déportation de la population de Ghaza, soit la fin de l’opération Chars de Gédéon, et dans ce cas le gouvernement Netanyahou, qui depuis le début ne tient que par la guerre, serait déjà tombé ou alors en train de tomber. Dans les deux cas, il serait plus facile de faire le bon choix.