Cinq noyades enregistrées en 24 heures : Hécatombe sur nos plages 

Comme les années précédentes, le risque de noyade marque cette saison estivale.  En seulement 24 heures, les équipes de secours de la Direction générale de la Protection civile ont dû intervenir 1 299 fois pour des incidents liés à la baignade. 900 personnes ont été sauvées de justesse, mais 5 baigneurs ont perdu la vie. Ces chiffres, déjà inquiétants, s’ajoutent à un bilan global dramatique depuis le début de la saison estivale.

Certains baigneurs continuent, malheureusement, d’être imprudents malgré les appels à respecter les consignes de sécurité sur les plages afin d’éviter de nouvelles victimes pendant l’été. En effet, les équipes de la Protection civile sont en alerte continue. Avec 4 291 interventions réalisées en une seule journée, soit une toutes les 20 secondes, elles affrontent un rythme infernal. Les plages et plans d’eau restent les zones les plus à risque, où l’imprudence, la méconnaissance des dangers et le non-respect des consignes transforment chaque journée des vacances en potentiel drame.

Courants invisibles, fonds irréguliers, vagues soudaines… La mer n’est jamais totalement sûre. Pourtant, chaque jour, des vacanciers bravent les interdictions, se baignent dans des zones non surveillées ou ignorent les drapeaux rouges, mettant leur vie, et celle des secouristes, en danger.

Le bilan cumulé est effrayant. Entre le 1er juin et le 19 juillet, 112 personnes ont perdu la vie par noyade à travers le territoire national. Parmi ces victimes, 75 personnes se sont noyées sur les plages et 37 autres dans des plans d’eau à travers le pays. Parmi elles, 36 décès ont été enregistrés sur des plages interdites à la baignade, 35 sur des plages surveillées, dont 19 en dehors des heures de surveillance.

La semaine du 20 au 26 juillet a poursuivi cette série noire, avec 6 895 interventions et 4 961 baigneurs secourus. Dix-sept personnes sont mortes en mer et deux dans des réserves d’eau.

Les autorités pointent des causes récurrentes : imprudence, baignade dans des zones interdites, non-respect des consignes de sécurité et sous-estimation de la force de la mer, surtout lors des périodes de vagues hautes pouvant atteindre 1,5 mètre.

Comme si la mer ne suffisait pas, les routes continuent elles aussi de tuer. Chaque semaine, la Gendarmerie nationale et la Protection civile publient des bilans alarmants : excès de vitesse, dépassements dangereux, fatigue et conduite sous l’emprise de substances font grimper le nombre de morts et de blessés.

Le dernier bilan de la Protection civile fait état de 229 accidents ayant coûté la vie à 6 personnes et blessé 298 autres, en seulement 24 heures.

L’été, marqué par un trafic plus dense vers les zones côtières et les villes touristiques, voit le risque d’accidents exploser. Les jeunes conducteurs, souvent au volant de véhicules puissants et mal entretenus, sont particulièrement impliqués dans ces drames.

Face à ces drames, la Protection civile appelle à une prise de conscience immédiate et rappelle qu’il ne faut jamais se baigner dans les zones interdites, respecter scrupuleusement les drapeaux de signalisation, surveiller en permanence les enfants même en eau peu profonde, ne pas surestimer ses capacités physiques et éviter toute baignade après un repas copieux.

Si rien ne change, l’été 2025 pourrait se conclure avec un bilan humain catastrophique. Les autorités mettent en garde : chaque imprudence en mer peut être la dernière.

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