Conflit au Soudan Le plaidoyer de l’Algérie
Encore une fois, l’Algérie a appelé à privilégier le dialogue dans la résolution du conflit au Soudan, affirmant que ce sont les ingérences étrangères qui continuent d’attiser la crise et empêche la paix dans ce pays. Les récents développements sanglants qui se déroulent dans la région de Darfour confirment ce constat. Avant-hier, l’Algérie a réaffirmé, […] The post Conflit au Soudan Le plaidoyer de l’Algérie appeared first on Le Jeune Indépendant.

Encore une fois, l’Algérie a appelé à privilégier le dialogue dans la résolution du conflit au Soudan, affirmant que ce sont les ingérences étrangères qui continuent d’attiser la crise et empêche la paix dans ce pays. Les récents développements sanglants qui se déroulent dans la région de Darfour confirment ce constat.
Avant-hier, l’Algérie a réaffirmé, par la voix de son représentant permanent adjoint auprès des Nations unies, Toufik Laid Koudri, que la justice et la reddition de comptes constituaient des fondements essentiels sur lesquels doit reposer la résolution du conflit au Soudan.
S’exprimant suite à la présentation par le procureur adjoint du rapport semestriel de la CPI concernant la situation au Darfour (ouest du Soudan), le diplomate algérien a indiqué qu’il y a déjà plus de vingt ans qui se sont écoulés depuis le renvoi du dossier du Darfour à la Cour pénale internationale (CPI), sans qu’aucun résultat concret n’ait à ce jour été enregistré, en dépit des progrès réalisés dans certaines affaires y afférentes, comme en témoigne le 41e rapport périodique du procureur de la CPI.
Partant, « il est impératif que la Cour tienne compte de l’existence d’un processus de justice transitionnelle et de reddition de comptes, dans le cadre des efforts visant à instaurer une paix durable au Darfour », a-t-il affirmé.
Pour ce faire, a-t-il dit, « il est nécessaire de mobiliser l’ensemble des moyens disponibles pour dynamiser et renforcer les structures judiciaires nationales, de manière à assurer une pleine appropriation et une direction soudanaise du processus, en privilégiant les processus nationaux, tout en respectant le principe de complémentarité avec la CPI ».
La réalisation de cet objectif, a-t-il ajouté, passe également par l’instauration de bases solides pour le partenariat et la coopération avec les acteurs internationaux et régionaux, saluant, dans ce sens, « la coopération du gouvernement soudanais avec les services du bureau du procureur et les autres instances concernées ».
M. Koudri a également salué les efforts déployés par le gouvernement soudanais pour la mise en œuvre du Plan national de protection des civils, lequel repose notamment sur le principe de la primauté du droit et des droits de l’homme en tant que fondements essentiels.
Pour le diplomate algérien, « il est tout aussi essentiel de s’appuyer sur les cadres disponibles aux niveaux national et régional pour atteindre les objectifs escomptés, notamment en matière de reddition de comptes, dans un cadre dirigé par les Soudanais eux-mêmes, soulignant, en outre, que l’Accord de paix de Juba ainsi que les structures de l’Union africaine (UA) constituent deux volets fondamentaux permettant d’œuvrer à l’élaboration de mécanismes adaptés à même de concevoir des solutions durables ».
S’agissant des derniers développements au Soudan, notamment dans la région du Darfour depuis l’éclatement du conflit en avril 2023, M. Koudri a affirmé que « ces événements ne sauraient être ignorés dans le cadre des efforts visant à poursuivre les auteurs de crimes et de graves violations à l’encontre des civils ».
A ce propos, M. Koudri a souligné que le non-respect, à ce jour, par les Forces de soutien rapide de la résolution 2736, en maintenant le siège imposé à la ville d’El-Fasher où résident des centaines de milliers de civils sans défense dans des conditions humanitaires catastrophiques, constituait « un cas concret qui doit être rigoureusement examiné ».
Selon le représentant algérien, les crimes perpétrés à l’encontre des travailleurs humanitaires ainsi que les attaques contre les infrastructures civiles, en particulier les hôpitaux, représentent des violations graves pouvant être qualifiées de crimes de guerre, d’où la nécessité de poursuivre leurs auteurs.
M. Koudri a, par ailleurs, estimé que le soutien étranger aux auteurs de ces violations et crimes contre les civils au Darfour était un facteur direct dans la perpétuation de la crise actuelle, réitérant, à ce titre, l’appel de l’Algérie à « mettre un terme à toute forme d’ingérence étrangère et à les condamner ouvertement et fermement ».
Le diplomate algérien a, en outre, affirmé que les efforts visant à instaurer la paix au Soudan, y compris ceux relatifs à l’établissement de cadres pour la justice transitionnelle et la reddition de comptes, doivent impérativement être déployés dans le plein respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Soudan.
Au terme de son intervention, M. Koudri a réitéré l’appel de l’Algérie à privilégier le dialogue à la violence en vue d’une résolution durable du conflit entre les frères soudanais, exprimant, dans ce sens, le soutien total de l’Algérie aux efforts de l’Union africaine et des Nations unies.
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