Contamination des eaux de l’oued Boukraâ (Jijel) : Les habitants appellent à une action urgente
Une inquiétude grandissante entoure la pollution de l’oued Boukraâ, situé dans la commune de Taher. Ce cours d’eau, qui serpente entre Ouled Fadel et Beni Metiran, est aujourd’hui directement pollué par le déversement d’eaux usées non traitées issues du réseau d’assainissement. Sur ce tronçon proche du littoral, les effluents se répandent sans filtration ni traitement, […] The post Contamination des eaux de l’oued Boukraâ (Jijel) : Les habitants appellent à une action urgente first appeared on L'Est Républicain.

Une inquiétude grandissante entoure la pollution de l’oued Boukraâ, situé dans la commune de Taher. Ce cours d’eau, qui serpente entre Ouled Fadel et Beni Metiran, est aujourd’hui directement pollué par le déversement d’eaux usées non traitées issues du réseau d’assainissement. Sur ce tronçon proche du littoral, les effluents se répandent sans filtration ni traitement, colorant et troublant les eaux de l’oued. Cette situation alarmante préoccupe vivement les riverains, car l’oued Boukraâ joue un rôle vital dans la vie locale. Il est utilisé quotidiennement pour irriguer les cultures maraîchères et céréalières, ainsi que pour abreuver le bétail, ce qui augmente les risques de contamination de la chaîne alimentaire. La pollution entraîne des conséquences multiples, notamment la dégradation des sols, la baisse de la qualité des récoltes, la propagation de maladies hydriques et l’atteinte durable aux écosystèmes aquatiques. Les habitants craignent aussi une perte de biodiversité, plusieurs espèces de poissons et d’oiseaux dépendant de cet environnement aquatique pour survivre. Par ailleurs, un problème sanitaire préoccupant persiste : certains enfants continuent de se baigner dans l’oued, notamment durant la saison estivale, en raison du manque d’infrastructures de loisirs adaptées. Cette pratique expose les plus jeunes à des germes pathogènes et à des substances toxiques pouvant provoquer des infections cutanées, digestives ou respiratoires. Face à cette situation, les habitants et agriculteurs de Taher appellent à une intervention urgente. Des pétitions circulent et des alertes ont été adressées aux autorités locales, réclamant la mise en place rapide d’un système de traitement des eaux usées et un suivi régulier de la qualité de l’eau de l’oued. En attendant, le spectre d’une pollution irréversible plane sur Boukraâ, véritable source de vie menacée pour toute une région.
M. B.
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