Le combat douteux de Makri
L’ex-président du mouvement islamiste HMS affilié à l’internationale des frères musulmans ne rate décidément aucune occasion pour chahuter le débat et parfois aussi la cohésion nationale par ses sorties médiatiques on ne peut plus curieuses. Le comble du paradoxe est que cet homme sulfureux qui prétend être taillé pour un destin national ne cesse de […] The post Le combat douteux de Makri first appeared on L'Est Républicain.

L’ex-président du mouvement islamiste HMS affilié à l’internationale des frères musulmans ne rate décidément aucune occasion pour chahuter le débat et parfois aussi la cohésion nationale par ses sorties médiatiques on ne peut plus curieuses. Le comble du paradoxe est que cet homme sulfureux qui prétend être taillé pour un destin national ne cesse de semer les graines de la haine et de la division. La célébration du double anniversaire de l’offensive du Nord-Constantinois (20 août 1955) et du congrès de la Soummam (20 août 1956) lui a offert une belle tribune pour faire le seul sport qu’il pratique le mieux (ou le pire) : saper le moral national en débitant des contre-vérités historiques pour servir son ancrage idéologique. Ainsi donc, les préconisations du Congrès de la Soummam seraient d’après le “douctour” Makri contradictoires avec La substance de la proclamation du 1er novembre 1954 ! Rien que cela ! En plus du fait que cette assertion est absolument fausse, elle constitue une insulte grave à nos glorieux chouhada qui avaient pensé et rédigé la plateforme de la Soummam. Du haut de son insupportable révisionnisme, Abderrazak Makri remet en cause l’action de nos pères fondateurs que sont les Abane, Ben Mhidi, Zighoud et autre Ben Tobal pour ne citer que ceux-là. Ce sous-traitant local du mouvement des “ikhwan” qui s’intéresse moins à l’avenir de son pays qu’à celui de la “Ouma”, voudrait ainsi instiller la confusion dans les esprits de ses troupes en jetant le discrédit sur un évènement historique qui a institutionnalisé la révolution que l’Algérie indépendante célèbre avec faste et recueillement le 20 août de chaque année. Il serait naïf de croire que cette énième sortie de route d’Abderrazak Makri soit un acte isolé. C’est méconnaître son pedigree politique de tenant de la ligne radicale de la nébuleuse internationale des frères musulmans pour qui seul importe les intérêts de la “Ouma” au sens géopolitique et supranational du terme. C’est pourquoi, il y a tout lieu de prendre au sérieux son discours qui s’inscrit clairement dans un agenda qui n’épouse pas forcément celui de notre pays, loin s’en faut. Abderrazak Makri qui a l’habitude de se rendre en Turquie et en Malaisie pour y échanger avec ses “congénères”, ne perd pas espoir qu’un jour, peut-être, son courant puisse hériter du pouvoir en Algérie après avoir surfé maladroitement sur la vague du printemps arabe. Il n’est pas exagéré de soutenir que le sionisme et l’ikhwanisme sont les deux faces d’une même médaille, ne serait-ce que par leurs méthodes d’action basées sur l’entrisme et l’opportunisme. En osant s’attaquer à une plateforme politique et historique qui a tracé les contours de l’Algérie indépendante non inféodée “ni à l’Orient ni à l’Occident”, Abderrazak Makri a commis une profanation. Le Congrès de la Soummam tout comme l’attaque du Nord-Constantinois, le congrès de Zédine, le PPA et tous les symboles de notre glorieuse révolution, sont un patrimoine historique de tous les Algériens que nul n’a le droit de souiller par des contre-vérités clés en main visant à fabriquer un autre roman national qui cadre avec une feuille de route potentiellement dangereuse pour la pérennité de la patrie. Vigilance absolue.
Par Imane B.
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