Cour africaine des droits de l’Homme : la magistrate Chafika Bensaoula élue vice-présidente

Mme Chafika Bensaoula, juge algérienne à la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), a été élue hier, lundi 2 juin 2025, vice-présidente de cette instance continentale pour deux ans (2025 à 2027). Une élection venue, une nouvelle fois, conforter la position, la confiance et la réputation diplomatique de l’Algérie sur la […]

Juin 3, 2025 - 16:25
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Cour africaine des droits de l’Homme : la magistrate Chafika Bensaoula élue vice-présidente

Mme Chafika Bensaoula, juge algérienne à la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), a été élue hier, lundi 2 juin 2025, vice-présidente de cette instance continentale pour deux ans (2025 à 2027). Une élection venue, une nouvelle fois, conforter la position, la confiance et la réputation diplomatique de l’Algérie sur la scène internationale, africaine en particulier.

A ce titre, dans le cadre du déroulement de sa 77e Session ordinaire, ponctuée d’une série d’événements prévus notamment les 2, 3, 4 et 26 juin 2025, à son siège à Arusha en République unie de Tanzanie, la CADHP a procédé avant-hier à des élections au cours desquelles les juges ont élu un nouveau président et un nouveau vice-président en succession à Mme Imani Daud Aboud et Modibo Sacko du Mali, dont les mandats respectifs de présidente et de vice-président sont arrivés à terme ce même jour après quatre années (de 2021 à 2025) passées à la tête de l’institution.

Aussi, succédant à ce dernier qui pour deux années a occupé le poste de président de la Cour africaine, la juge algérienne Chafika Bensaoula a été élue par ses pairs, au poste de vice-présidente de la CADHP. Une brillante élection qui traduit une fois de plus la reconnaissance par ses collègues africains des compétences, de l’engagement, du dévouement et de l’humanisme de Mme Bensaoula au service de la protection des droits de l’homme tel qu’inscrits dans la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples de 1981, qui stipule dans son préambule que «la liberté, l’égalité, la justice et la dignité sont des objectifs essentiels pour la réalisation des aspirations légitimes des peuples africains». Ces valeurs sont foncièrement portées par l’Algérie, traduites par ses inlassables efforts déployés lors de diverses tribunes, notamment onusienne et continentale, visant à hisser les valeurs et les principes consacrés dans l’Acte constitutif de l’UA au service des intérêts des peuples du continent africain.

Il est à souligner que la magistrate Bensaoula Chafika est actuellement à son deuxième mandat consécutif au sein de la CADHP). Un deuxième mandat lui a été renouvelé en février 2023 pour la période 2024-2030, lors des travaux de la 42e Session du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), qui se déroulent au siège de l’UA à Addis-Abeba (Ethiopie). Quant au premier mandat, il remonte à janvier 2017 et a eu lieu lors de la 28e Session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine.

En conformité avec l’article 21 du Protocole relatif à la Charte africaine portant sa création, la Cour africaine, qui rappelons-le a été instituée pour compléter et renforcer les fonctions de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples de l’Union africaine, le nouveau Bureau est en place pour un mandat de deux ans.

La Cour est composée de onze juges issus des Etats membres de l’Union africaine. Aussi, sur proposition de leurs Etats respectifs, les juges de la Cour sont élus, pour un mandat de six ans, renouvelable une fois, à titre individuel, parmi des juristes africains dont l’intégrité est avérée et dont la compétence et l’expérience pratiques, judiciaires ou universitaires sont reconnues dans le domaine des droits de l’homme.

Lynda Naili